Lettres de Geneviève Bianquis (21)


Lettre du 2 novembre 1945

 

Dijon, 2 novembre 1945,

26 avenue Victor Hugo

 

Cher Monsieur,

 

Votre lettre ravive en moi un confus remords: celui de n'avoir jamais accusé réception (du moins, je le crains) des Légendes zarathoustriennes dont j'ai pourtant goûté l'ardeur secrète, la flamme, l'atmosphère authentiquement nietzschéenne. Je vis tiraillée entre trois ou quatre activités différentes qui se nuisent plus qu'elles ne s'additionnent. Et je laisse un an sans réponse les lettres auxquelles je tenais le plus à répondre.

Votre idée me paraît excellente. J'y adhère volontiers. Ci-joint la liste rectifiée des germanistes de l'enseignement supérieur. On trouverait aussi des adhérents parmi les professeur de lycée.

Ma liste des philosophes n'est pas à jour et repose sur un annuaire de 1939 dont les données ne sont pas toutes exactes. J'en ai rectifié une ou deux.

Aubier se moque odieusement de moi à propos du Zarathoustra. Il a le ms. [manuscrit] depuis 22 mois. Il m'a envoyé une première épreuve en juin. Puis plus rien. La vérité est qu'il n'a de papier (et de zèle) que pour des ouvrages de philosophie et d'apologétique catholiques, dont la vente est toujours assurée. C'est ce qu'il m'a dit très ouvertement la dernière fois que je l'ai vu, il y a un mois.

Inscrivez-moi parmi vos adhérents. S'il me revient d'autres noms d'adhérents possibles, je vous les enverrai.

Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.

 

G. Bianquis

 

Geneviève Bianquis fait allusion à sa traduction de Zarathoustra qui va paraître en 1946 aux éditions Aubier dans la Collection bilingue des classiques étrangers.


Lettre du 24 novembre 1945

 

[En tête de la Faculté des lettres de Dijon]

 

Cher Monsieur,

 

D'après ce que m'ont dit mes collègues Connes et Le Roy il y a peu de chances qu'ils adhèrent. L'un se retranche derrière son incompétence; l'autre trouve le sujet d'études trop étroit. Vous pourriez essayer de toucher les professeurs d'allemand des lycées de Dijon: MM. Morize, Plard, Nicolas; Mmes Girard, Aujac.

Soyez prudent avec l'adhésion de M. Spenlé. Il s'est complètement déconsidéré à Dijon par la façon dont il a servi et flagorné les Allemands pendant l'occupation - lui mari d'une Juive. Quand les Allemands ont demandé ma mise à la retraite, il s'est empressé d'acquiescer, après s'être opposé, sur leur demande, à ma nomination au Conseil de l'Université où m'envoyaient les votes de mes collègues. Après quoi il m'envoie par votre entremise des compliments... Je regrette qu'il ait représenté la France à Genève en 1944, et je connais ses idées sur Nietzsche éducateur et patron du 3e Reich. Je n'ai plus actuellement aucune raison pour taire le mépris que m'inspire son caractère et la répugnance que j'ai à toute collaboration avec lui. Je vous ai pourtant indiqué son nom comme celui d'un adhérent possible et probable. Mais les faits que je vous cite sont connus, il y en a d'autres; une collaboration trop voyante vous nuirait beaucoup.

Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments tout dévoués.

 

G. Bianquis


Lettre du 3 avril 1946

 

Dijon 3 avril 1946,

 

Cher Monsieur,

 

Ce n'est pas une réponse que je vous dois mais plusieurs. Excusez-moi, j'ai été depuis le Nouvel An débordée de travail.

Pour commencer le plus simple, le livre de Gaston Bachelard, L'Air et les Songes, est de 1943 (Corti, 306 p. in- 12); chapitre sur "Nietzsche et le psychisme ascensionnel", p. 146-185. Je ne vois rien à ajouter à votre bibliographie. Le livre de Halévy (Daniel) est sans doute une réédition, peut-être une refonte de son étude de 1910. Il y a une étude de L. Leibrich sur "Nietzsche et la politique" dans le fasc. 1 des Etudes germaniques (janvier-mars 1946) p. 41-58. Il faudrait que ce périodique donnât un compte-rendu de vos Pages mystiques de Nietzsche. J'en parlerai à Angelloz.

Reste la question de la présidence. Là-dessus je suis très embarrassée pour vous répondre. Je ne suis déjà que trop encombrée de présidence, ou de secrétariat dont je ne remplis que très imparfaitement les devoirs. D'autre part, ma position personnelle par rapport à Nietzsche tend à devenir de plus en plus négative, vous le savez. Je sais bien qu'il ne s'agit pas de fonder une secte ou d'établir une orthodoxie - mais d'étudier et d'élucider une pensée, tâche éminemment française et universitaire. Tout de même, si vous trouviez quelque autre président, je le préfèrerais. (mais pas Spenlé!)

Excusez cette brusque franchise.

Excusez moi aussi de ne vous avoir rien envoyé pour le bulletin. J'ai encore bien des promesses à tenir avant d'en assumer d'autres. La question posée par M. Ducellier - Nietzsche et Rilke - ne me paraît pas devoir donner grand chose. Il y a du Nietzsche chez George, chez Hofmannstahl - je n'en vois guère chez Rilke, qui est tout autrement orienté (tolstoïsme, goût de ce qui est humble, souffrant, passif).

J'ai conseillé la lecture de votre livre à un philosophe autodidacte de Lons-le-Saunier qui vient me voir quelquefois et m'écrit plus souvent. Il vous écrira probablement s'il ne l'a déjà fait.

J'ai honte de mon long silence. Croyez cependant à mes sentiments dévoués.

G. Bianquis


Lettre du 30 mai 1946

 

Dijon, 30 mai 1946,

 

Cher Monsieur,

 

La date du 25 juillet à Paris peut me convenir. Le risque est que les membres des jurys d'agrégation soient encore en plein travail. Et il ne servirait pas à grand chose de prendre un dimanche, car leur travail ne chôme pas même le dimanche.

Pour obtenir une salle de l'Institut Germanique, c'est à M. Vermeil qu'il faut vous adresser. Les salles, à ce moment, servent pour les oraux d'agrégation mais peut-être pas toutes à la fois.

Je vous remercie pour la feuille d'informations. Je ne trouve pas très exacte la traduction du passage de Nietzsche; il faut lire: "père de nombreux fils" - et "dans certaines circonstances".

J'ai passé 15 jours en Allemagne à Pâques. J'en ai rapporté un livre d'Otto Flake: Nietzsche. Rückblick auf eine Philosophie. Baden-Baden 1946. 188 p. in-12° - dont il y aurait lieu de rendre compte.

J'ai affiché votre appel aux étudiants qui ont aussitôt manifesté le désir d'adhérer collectivement.

Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.

G. Bianquis


Lettre du 4 juin 1946

 

Dijon 4 juin 1946

 

Cher Monsieur,

Demandez à M. Vermeil à quelle date la salle de l'Institut Germanique serait disponible. Le 8 août est beaucoup trop tard, vous n'aurez personne à ce moment, les Parisiens seront partis et les provinciaux ne viendront pas. Il faudrait, à mon avis, s'écarter le moins possible du 25 juillet, date déjà tardive.

Quant à la constitution du bureau, je vous approuverais de pressentir M. Leibrich pour le secrétariat et de trouver si possible un vice-président parisien pour la simplicité des opérations. Evitez M. Boucher, qui a été suspendu 6 mois pour faits de collaboration extrêmement patents - Vous ai-je signalé comme adhérents possibles, M. Lucien Gerschd, 34 rue Voltaire, Levallois-Perret et M. Marc Joux, 8 rue des Cordeliers, Lons-le-Saunier?

Croyez à mes sentiments les meilleurs.

G. Bianquis


Lettre du 20 juin 1946

 

Dijon, 20 juin 1946,

 

Cher Monsieur,

 

Ci-joint une note brève sur le livre de Flake. Il mériterait une discussion plus approfondie.

Je vous serais reconnaissante de me faire savoir dès que vous le pourrez quelle est la date que vous avez fixée pour la réunion à Paris de la Société.

Croyez à mes sentiments dévoués.

 

G. Bianquis

 

Cf. Otto Flake, Nietzsche. Rückblick auf eine Philosophie, Baden-Baden, Keppler, 1946.

 

La note de Geneviève Bianquis est publiée dans la Feuille d'information de la SFEN de septembre 1946.


Lettre du 8 juillet 1946

 

Dijon, 8 juillet 1946.

 

Cher Monsieur,

 

Je reçois aujourd'hui votre convocation. Je serai à Paris le 19.

Je vous réitère mon désir de ne pas accepter de fonctions dirigeantes ni administratives dans la Société. Je n'ai déjà que trop de fonctions (Syndicat, UFF, UFV) qui rongent mon temps et dont je m'acquitte mal.

A la semaine prochaine le plaisir de faire votre connaissance.

 

G. Bianquis


Lettre du 6 août 1946

 

Hôtel de l'Ermitage

Allevard (Isère)

6 août 1946.

 

Cher Monsieur,

 

Je suis très ennuyée de ce que vous m'écrivez. Je me trouve ainsi confirmée dans la répugnance que j'avais à accepter la présidence d'une société qui me paraît gérée sans aucune prudence.

Qui est ce Fricker? Qu'est-ce que "Art et tourisme"; et pourquoi vous êtes-vous adressé à cette maison dont la raison sociale n'indique pas qu'elle ait des visées philosophiques? Avez-vous à son égard des garanties, des renseignements à tout le moins?

Une société qui compte une cinquantaine de membres n'a que faire de publier un bulletin imprimé. Un simple bulletin ronéotypé, ou un encartage dans une revue solide et existante aurait suffi amplement. Pendant des années, la société des Etudes Germaniques s'en est contentée. Encore si la valeur des contributions était telle qu'il leur fallût la publicité! Mais ce sont de bien minces broutilles, qui n'ont même pas la tenue d'un bon article de revue.

Aussi mon avis est net: solder avec Art et Tourisme en y laissant le moins de plumes possible; renoncer pour longtemps au bulletin imprimé; voir d'abord si la société peut vivre et s'accroître; ne pas nous engager dans des entreprises que ne justifient en rien nos ressources ni notre rayonnement.

Vous avez pris sur vous le dépassement de crédit causé par la publication du bulletin. C'est d'une générosité excessive, et croyez bien que M. Fricker s'en est trouvé enhardi dans ses prétentions. Il ne faut pas que cela recommence, sinon je vous enverrai très rapidement et nettement ma démission. Vous savez pour quelles raisons d'ordre intellectuel je ne suis pas pleinement avec vous. J'ai voulu encourager un essai spontané d'activité philosophique. Mais je veux pas être mêlée à de fâcheuses affaires d'argent.

Encore une fois, mon avis est net: traiter avec "Art et Tourisme" pour un compromis s'il le faut - puis rompre. Et opérer avec plus de prudence à l'avenir.

Croyez, Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.

 

G. Bianquis


Lettre du 7 août 1946

 

Changement d'adresse

chez Madame Bouvier

place du Temple

Allevard

Isère

 

jusqu'au 30 août

 

G. Bianquis


Lettre du 8 août 1946

 

Allevard (Isère)

chez Madame Bouvier

place du Temple

 

8 août 1946

 

Cher Monsieur,

Les répercussions de la grève postale et mes divers changements de domicile ont fait que je reçois aujourd'hui à la fois votre communication du 1er et votre lettre du 2 août.

Je continue à me sentir mal à l'aise dans cette présidence que j'ai eu tort d'accepter. Je ne crois plus que la pensée de Nietzsche soit "d'insigne modernité", je vois tout autrement l'avenir, et j'aimerais des maîtres moins équivoques. Autant je suis disposée à encourager une étude impartiale et critique de ce penseur génial mais confus, autant je répugne à tout ce qui ressemble à un sectarisme nietzschéen, à une Gefolgschaft.

C'est un premier point, le plus important. Ensuite vient l'affaire Fricker au sujet de laquelle je vous ai écrit mon sentiment.

Tout cela me gêne et m'ennuie au delà de ce que je peux vous dire.

Si M. Louis Vialle accepte, il faut le charger des fonctions d'administrateur-adjoint. C'est un homme sûr en qui on peut avoir confiance.

Croyez à mes sentiments dévoués.

 

G. Bianquis

 

Régulièrement, c'est au secrétaire qu'on adresse les adhésions, au trésorier les cotisations. Il apparaît que ces 2 organes nous manquent?


Lettre du 13 août 1946

 

Allevard (Isère)

place du Temple

13 août 1946.

 

Cher Monsieur,

 

Votre démission me paraît être l'arrêt de mort de la société naissante. Vous seul l'aviez créée et animée de votre foi. Je ne vois pas qui reprendra l'activité qui a été la vôtre. Les deux administrateurs - Fricker et vous - étant exclus, qui reste-t-il?

Je vous remercie de bien vouloir expédier jusqu'au 31 décembre les affaires courantes. A ce moment-là il faudra faire une consultation par correspondance,  non seulement sur la nomination d'un nouvel administrateur, mais sur la marche ou même l'existence qui devront être celles de la Société.

Je regrette vivement ces incidents. Vous avez mis dans cette entreprise un dévouement et un désintéressement excessifs (affaire Fricker) dont nous vous restons reconnaissants et dont nous ne retrouverons pas l'équivalent. J'espère encore que votre détermination n'est pas définitive.

Croyez, Monsieur, à l'expression de mes meilleurs sentiments.

 

G. Bianquis


Lettre du 21 août 1946


 

Allevard, 21 août 1946

 

Cher Monsieur,

 

La lettre recommandée que vous m'avez fait suivre contenait, en date du 14 août, la démission de M. Nicolas comme membre du conseil d'administration - désignation qu'il n'avait pas souhaitée et qu'il décline "pour des raisons de convenance personnelle".

C'est une défection à joindre aux autres et une nouvelle difficulté à soumettre au vote de décembre.

Croyez à mes sentiments les meilleurs.

 

G. Bianquis


Lettre du 22 août 1946


 

Allevard (Isère)

place du Temple

22 août 1946

 

Monsieur,

 

Je ne me sens nullement en position de coupable et ne vois pas ce que j'aurais à "dire pour ma défense". Je vous ai exposé très nettement mon point de vue: imprudence de la gestion financière, notamment de la confiance faite à M. Fricker et de la publication d'un bulletin imprimé. Je n'ai pas à y revenir.

Vous m'êtes témoin que j'ai accepté cette présidence à mon corps défendant. Je serai heureuse de la déposer - entre les mains de qui? De la prochaine assemblée, sans doute.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

 

G. Bianquis


Lettre du 29 août 1946


Creux de Roizon par La Mure (Isère)

 

29 août 1946

 

Monsieur,

Je vous remercie de votre lettre du 24. Je préfèrerais le troisième procédé que vous m'indiquez: utilisation partielle de la feuille mensuelle n°5. La convocation d'une assemblée générale ne donnerait sans doute, comme en juillet, qu'un nombre infime de présences et n'atteindrait pas le quorum. La circulaire personnelle ne me paraît pas indispensable. Une simple information, aussi succincte que possible, doit suffire à faire connaître ma décision.

 

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

 

G. Bianquis

 

Adresse du 1er au 15 septembre: Modern Hôtel, Monestier-de-Clermont Isère


Lettre du 12 janvier 1947


[En tête: Université de Dijon Faculté des lettres]

 

Dijon, le 12 janvier 1947

 

Monsieur,

 

Excusez-moi d'avoir tardé à répondre à votre lettre. Je ne demande pas mieux que d'oublier le malentendu auquel vous faites allusion et suis prête à collaborer aux travaux de la société.

Je trouve dans un catalogue de librairie suisse l'indication suivante:

 

Alfred von Martin Nietzsche und Burckhardt. Zwei geistige Welten im Dialog, Ernst Reinhard Verlag, Basel, 13 fr.

 

Peut-être pourrait-on demander un exemplaire soit à l'auteur soit à l'éditeur.

 

Croyez à mes sentiments dévoués

 

G. Bianquis


Lettre du 10 avril 1950


[En tête: Université de Dijon Faculté des lettres]

 

Dijon, le 10 avril 1950

26 avenue Victor Hugo

 

Cher Monsieur,

 

Je ne demanderais pas mieux que de vous envoyer un article, si toutefois ma santé s'affermit un peu. Je traîne depuis plusieurs mois les suites d'une mauvaise bronchite qui m'a écartée de l'enseignement depuis le 1er janvier et ne me permettra pas de reprendre d'activité cette année avant le 1er novembre. Il m'est difficile de m'engager de façon ferme. Je ferai pour le mieux.

 

La critique du livre de Joël serait à faire, mais je ne dispose pas de son livre ici, mais il y aurait beaucoup à dire sur l'influence que Nietzsche a exercée sur l'école poétique allemande de 1890-1900 (George, Hofmannsthal, Dehmel, etc.). Voulez-vous un article sur Nietzsche et George? Cela peut se traiter en une quinzaine de pages.

 

Croyez, Monsieur, à mes sentiments les meilleurs.

 

G. Bianquis

 

Je vous signale que Claude Ducellier, que vous comptez parmi les adhérents fidèles, est mort à Paris  le 15 janvier dernier.


Lettre du 6 juillet 1950


[En tête: Université de Dijon Faculté des lettres]

 

Dijon, le 6 juillet 1950

26 avenue Victor Hugo

 

Cher Monsieur,

 

Voici quelques pages sur Nietzsche et George.

Je suis comme vous d'avis que les identifications de M. Sallet sont pour le moins aventureuses. Elles ne m'ont pas convaincue. Je ne crois pas que le Zarathoustra soit une biographie de l'auteur, même s'il y a mêlé un certain nombre de souvenirs. Et l'idée de couper Wagner en deux est simplement burlesque.

Croyez à mes sentiments les meilleurs.

 

G. Bianquis

Cf. Geneviève Bianquis, "Nietzsche et George" in  Nietzsche 1844-1900. Etudes et témoignages du cinquantenaire, Paris, Flincker, 1950.

 

Cf. André Sallet, "Essai d'interprétation du prologue du "Zarathoustra" de Nietzsche", in Etudes germaniques, 5ème année, n°1, 1950, p. 35-42.


Lettre du 29 janvier 1951

[En tête: Université de Dijon Faculté des lettres]

 

26 avenue Victor Hugo

Le 29 janvier 1951.

 

Cher Monsieur,

 

J'aurais besoin de consulter M. Würzbach sur un point de texte nietzschéen. Il me semble y avoir dans Jenseits von Gut und Böse plusieurs erreurs de texte dues soit à Nietzsche lui-même, mauvais correcteur d'épreuves, soit à ses éditeurs posthumes. Il faudrait faire une vérification à Weimar sur les manuscrits, s'ils y sont, ou sur l'édition princeps. Mais je n'ai qu'une ancienne adresse de M. Würzbach et je crains qu'elle ne soit plus exacte. Voudriez-vous avoir la bonté de lui faire parvenir ma lettre incluse?

En vous remerciant d'avance, je vous prie de croire à mes sentiments les meilleurs.

 

G. Bianquis