Emile Tardieu (1858-1918)


Médecin.



TARDIEU Emile, L'ennui, étude psychologique, Paris, Alcan, 1903. (Bibliothèque de philosophie contemporaine).

Ibid., 2ème édition, revue et corrigée, 1913.

 

TARDIEU Emile, « Le cynisme. Etude psychologique », in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 57, n˚1, janvier 1904, p. 1-28.

Passant en revue des écrivains qui ont émis des maximes cyniques, expose brièvement et sommairement les idées de Nietzsche, « l'immoraliste », qu'il cite : « Au fond, toutes les grandes passions sont bonnes, pour peu qu'elles puissent se donner carrière brusquement, que ce soit la colère, la crainte, la volupté, la haine, l'espérance, le triomphe, le désespoir ou la cruauté ». (p. 9). Ou encore : « L'homme doit devenir meilleur et plus méchant - c'est ce que j'enseigne, moi. Le plus grand mal est nécessaire pour le plus grand bien du Surhomme. » (p. 9) Ne discute pas les idées de Nietzsche mais ajoute aussitôt en note : « Pour la réfutation de Nietzsche, voir Fouillée, Nietzsche et l'immoralisme, .. » (note 1, p. 9)

 Considérant que le cynisme est « le signe des forts », estime que la marche victorieuse du cynique « ne va pas sans faire des victimes ; il ne les plaindra pas. » (p. 15) Ajoute une citation de Nietzsche : « Chaque instant dévore le précédent ; chaque naissance est la mort d'être innombrables ; engendrer, vivre et assassiner ne sont qu'un. Et c'est pourquoi aussi nous pouvons comparer la culture triomphante à un vainqueur dégouttant de sang et qui traîne à la suite de son cortège triomphal un troupeau de vaincus, d'esclaves, enchaînés à son char. » (note 3, p. 15)