Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940
(Laure Verbaere et Donato Longo)
Ce romancier français obtient le prix Femina en 1911 pour Le roman du malade.
ROBERT Louis de, "Françoise", in La Presse, n°4804, 24 juillet 1905, p. 4.
Feuillleton. (suite) "Il vit en elle l'adversaire et se retrouva hostile. Il s'était levé, avait pris sur un meuble une jolie reliure qu'il examinait. Il ouvrit le livre.
- Nietzche! Peste. C'est votre livre de chevet?
- Non, mais je le lis quelquefois.
- Vous le feuilletez. Je suis sûr que c'est le relieur qui a coupé les pages. Car vous n'allez pas me faire croire... Un livre qu'on aime doit être l'expression de ce qu'on porte en soi, un peu
l'image de votre âme. On se cherche des parents dans la grande famille des écrivains et des artistes. Ils vous aident à vous révéler à vous-même, à prendre conscience de votre personnalité, à
voir clair dans ce que vous éprouvez de confus et d'inexprimable. Que peut faire Nietzche à une femme sensible et nerveuse comme vous?"
Robert Louis de, "Françoise", in La Presse, n°4804, 25 juillet 1905, p. 2.
Feuilleton (suite).
"Lisez un livre intelligent sur l'amour, un bon roman où vous vous retrouverez. Mais Nietzche. c'est du snobisme! Pourquoi pas Kant et Spinosa, Auguste Comte, Herbert Spencer?... Vouiez-vous que je vous envoie la Critique de la raison pure ou le Traité sur les causes finales?... C'est passionnant."