Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche (Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Paul Archambault

(1883-1950)


Ecrivain, essayiste et philosophe français


ARCHAMBAULT Paul, "La violence", in Le Sillon, t. 2, n°24, 25 décembre 1908, p. 466-474.

Dénonce l'inspiration directement nietzschéenne du livre de Georges Valois, L'Homme qui vient. (p. 468)

 

ARCHAMBAULT Paul, "Autour d'une doctrine", in Le Sillon, n°2, 25 janvier 1909, p. 77-80.

Dénonce les orientations agnostiques, amorales et achrétienne de l'Action française. Reproduit une lettre de Georges Valois (p. 78-79) qu'il avait accusé dans un article du 25 décembre 1908. Georges Valois se défend:

Votre collaborateur me paraît avoir été mal informé, ou avoir jugé après une lecture très superficielle et incomplète à coup sûr, car il me paraît impossible de dire d'un ouvrage qui est un développement, dont l'esprit du dernier chapitre s'oppose en quelque sorte à l'esprit du premier, qui part de la barbarie, de l'absence de foi et de loi pour aboutir à l'extrême civilisation et au Christ, il est impossible, me semble-t-il, de dire de cet ouvrage qu'il est directement inspiré de Nietzche. Le vrai est que je suis parti du point Nietzche, ou plutôt de l'état où, débarrassé par lui des « nuées », je cherchais une voie. J'ai très précisément expliqué cela dans l'Introduction de l'Homme qui vient : « Je dois à Nietzche ma libération », ai-je écrit (p. 8), et j'ai ajouté : « Ces étrangers, en somme, ne nous suffisent pas : avec eux, nous pratiquons le culte de la Force, mais nous autres, Français, nous entendons pratiquer, lorsque nous équilibrons notre esprit, un culte plus parfait : celui de l'ordre. Ce n'est pas Nietzche qui nous l'enseigne » (p. 11). La conclusion de cette introduction est d'ailleurs parfaitement étrangère à l'esprit nietzchéen : « travailler et prier : toute la dignité de l homme est là et toute sa grandeur. Et tout devoir humain, toute nécessité humaine se résume essentiellement en ces deux mots..."

Argumente un peu mais Paul Archambault persiste.