Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Alphonse Chide (1868-1952)


Agrégé de philosophie, il est professeur de philosophie au lycée de Dignes



CHIDE Alphonse, "La renaissance sentimentale", in Revue sentimentale 2, mai 1896, p. 33-45.

Réagissant contre l'intellectualisme, Chide explique : "Notre route est incertaine, car nul ne nous guide. Nietzsche seul a séduit un instant nos cœurs et a versé l'hydromel dans nos coupes, mais il nous a dit lui même qu'il ne fallait pas de maître, pas de loi, au libre sentiment. Nous allons, avec de grands rêves" (p. 43-44).

 

CHIDE Alphonse, L'idée de rythme, Digne, imprimerie Chaspoul, 1905.

 

CHIDE A., "Pragmatisme et intellectualisme", in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 65, n°4, avril 1908, p. 367-388.

Constate une crise de "la pensée claire", admet qu'elle a commis des excès, "qu'elle a cru à la suite de Descartes, tirer d'elle-même tout le cosmos et qu'à la suite de Kant elle a fait mieux encore, s'est mise délibérément à la place de Dieu et par ses décrets a constitué le monde. Il ne lui restait plus, pour arriver aux dernières limites de l'autothéisme, qu'à se déclarer, avec Nietzsche et son Zarathoustra, créatrice de valeurs, en supprimant ce vieux fond théologique de la Raison cosmique". Cependant, se demande si c'est un motif suffisant "pour prononcer la déchéance et lui substituer, pas même le sentiment trouvé encore trop lumineux, mais l'action et sa mystérieuse dialectique." (p. 370)

Estime que la réaction contre l'intellectualisme va parfois trop loin, notamment chez certains esthète "agissant pour agir, pour le simple plaisir de traduire sous le soleil les gestes qui lentement sont issus de son tréfonds, manifestent à la clarté l'on ne sait quelles intentions profondes - perverses ou non, la chose demeure énigmatique après Schopenhauer et Nietzsche..." (p. 371-372)

Etudie le pragmatisme en se référant au Nietzsche de la "première période, toute pleine de la hantise de Schopenhauer" (p. 381) et remarque que "Nietzsche semble croire - c'est l'aboutissement fatal du pragmatisme - que la plus vitale de toutes les logiques est probablement la plus aberrante, j'ai nommé le rationalisme." (p. 381)

 

CHIDE Alphonse, Le mobilisme moderne, Paris, Alcan, 1908.

Sur la place de Nietzsche.