Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Georges Clemenceau (1841-1929)


Dans L'Homme libre qu'il fonde en 1913, et dans L'Homme enchaîné qui lui succède en 1914 à cause de la censure, Georges Clemenceau cite souvent le nom de Nietzsche. On ne trouvera ici qu'un petit aperçu.



CLEMENCEAU Georges (non signé), "Nouvelle espèce", in La Justice, 26 avril 1903, p. 1.

A propos des Nietzschéennes (Gérard d'Houville et Anna de Noailles). Moqueries contre ces "amazones", de type: "Et puisqu'en effet le plus solide de la philosophie des femmes tient dans leur sourire, il ne faut sans doute que sourire de leurs philosophies."

Note cependant: "Nietzsche, c'est entendu, est un très grand homme, et bien que je le haïsse et que je l'aime à la fois, je serai le dernier à jeter la moquerie ou l'opprobre sur ce crucifié de génie qui a payé de sa raison les quelques grandes paroles pleines d'avenir, mais si scabreuses à comprendre, qu'il a jetées sur le monde, pêle-mêle avec d'atroces exhortations."

 

 

CLEMENCEAU Georges, "De Rome à Berlin", in L'Aurore, n°2533, 25 septembre 1904, p. 1.

Rapporte et discute des propos de Haeckel. Cite notamment: "(...) on a beaucoup plus le culte de Nietzsche en France que chez nous, où on a su très bien lui marquer la place qui lui revient... Nous regrettons seulement qu'il ne se soit pas davantage occupé de science."

 

CLEMENCEAU Georges, "Coup de théâtre!", in L'Homme enchaîné, n°121, 7 février 1915, p. 1.

Ironise: "Du train où vont les choses, la planète manquera, quelques jours, au surhomme de Nietzsche".

 

CLEMENCEAU Georges, "Contre le thème de la passivité", in L'Homme enchaîné, n°300, 1er août 1915, p. 1.

Utilise ironiquement "surhomme" à propos des ministres en difficulté.

 

CLEMENCEAU Georges, "Au bas de la pente", in L'Homme libre, n°687, 3 septembre 1916, p. 1.

Parle des "surhommes de Verdun".