Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940
(Laure Verbaere et Donato Longo)
Romancier, journaliste et critique musical français, Henry Gauthier-Villars utilise souvent le pseudonyme de Willy.
WILLY, "Bayreuth 1892", in L'Echo de Paris, juillet 1892.
A propos du Cas Wagner : "De récents travaux ont appris aux musicographes français le nom de Nietzsche qui, après s'être affiché wagnérien sans mesure, puis antiwagnérien forcené, philosophe aujourd'hui dans une maison de fous (Discite... non temnere divos). La plus curieuse brochure bayreuthophobe de cet aliéné affirme avec une spirituelle mauvaise foi que tous les drames de Wagner reposent sur la Rédemption (...)".
GAUTHIER-VILLARS Henri, « Notes sur Bayreuth », in Le Temps, n°11386, 25 juillet 1892.
A propos du Cas Wagner.
WILLY, « Wagner embêté par Nordau », in La Plume, Année 5, n°89-112, 1893, p. 406-407.
Remarque que comme Nietzsche, Nordau fut « wagnérophile » et que Nietzsche, il devint « wagnérophage » (p. 406).
WILLY, Rythmes et rires/ L’ouvreuse du cirque d’été, Paris, Bibliothèque de « La Plume », 1894.
Reprise de l’article sur Le Cas Wagner publié en 1892 (p. 15-19).
WILLY, Soirées perdues, Paris, Tresse et Stock, 1894.
Reprend en partie article « Bayreuth 22 juillet » à propos du Cas Wagner (p. 264)
GAUTHIER-VILLARS Henry, Quelques livres, année 1895, Bibliothèque de la « critique », Paris, 1896.
Dans « Les Sur-humains » (p. 84-85), reproche à Jean Izoulet de confondre Emerson et Nietzsche (p. 84).
WILLY, "Lettre de l'Ouvreuse", in L'Echo de Paris, 13 septembre 1898, p. 3.
GAUTHIER-VILLARS Henri, "Le cas Nietzsche", in Revue Générale, tome 68, n˚6, décembre 1898, p. 823-836.
GAUTHIER-VILLARS Henri Le cas Nietzsche, Bruxelles, Société belge de librairie, 1898.
Même que précédent.
GAUTHIER-VILLARS Henry, "Enquête sur l'influence allemande. M. Henry Gauthier-Villars (Willy)", in Mercure de France, tome 44, n˚155, novembre 1902, p. 333-335.
"Parmi les pronateurs de la France, il y a Nietzsche, je sais bien, ce Nietzsche encore si mal connu chez nous malgré les admirables traductions d'Henri Albert ; mais n'était-il pas déjà obnubilé par la folie quand il vénérait pêle-mêle Loti, Gyp, Maupassant, Meilhac et ce scribe sournois d'Anatole France (...). Quelle autorité reconnaître à ce loufetingue allemand assez germanophage pour lire Schopenhauer avec plus de plaisir dans la traduction de Burdeau que dans le texte original, assez wagnérophobe pour exalter Carmen aux dépens du Ring - en vertu d'un bas méridionalisme qui le poussa bientôt à chérir (übermensch digne des überbrettl) l'aimable opéra-comique de Bizet moins que les vaseuses cantilènes du Lido : La Biondina in gondoleta... Si Mme Förster l'avait prolongé de quelques mois encore, jusqu'à quelles bamboulas d'Ouollofs Nietzsche aurait-il dégringolé!" (p. 333-334).
WILLY, "Lettre de Bayreuth", in Comoedia, n°325, 20 août 1908, p. 1-2.
Répond à un correspondant allemand, un "nietzschéen attardé" qui le suspecte de ne pas avoir lu Nietzsche. S'exclame: "Ô Philosophe cher à Daniel Lesueur, que de coups de rasoir on donne en ton nom!" (p. 1) Réplique moqueur.
WILLY, "Encore Nietzsche", in Comoedia, n°327, 22 août 1908, p. 1-2.