Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Jules Delvaille


Ancien élève de la Faculté des lettres de Paris, agrégé de philosophie, Docteur ès lettres, Jules Delvaille est professeur de philosophie au lycée du Mans.



DELVAILLE Jules, "Etudes sur la philosophie morale au XIXe siècle", {Analyses et comptes rendus. III. Morale}, in Revue Philosophique de la France et de l'étranger, tome 59, n˚3, mars 1905, p. 301-305.

Analyse la leçon d'Henri Lichtenberger sur l'éthique de Nietzsche, selon lequel celle-ci "n'est ni aristocratique, ni individualiste, ni égotiste, à proprement parler ; elle est à la fois l'un et l'autre, suivant qu'elle est celle du puissant, ou celle du troupeau. C'est affaire de point de vue." (p. 304)

 

DELVAILLE Jules, "La crise morale", in Nouvelle Revue, tome 33, 1er mars 1905, p. 3-23.

Cite les livres, articles, cours, programmes d’enseignement qui montrent que les préoccupations se tournent vers la morale. Cite La philosophie morale au XIXe siècle avec Renouvier, Comte, Nietzsche, Proudhon et Marx (p. 8).

 

DELVAILLE Jules, "L'année philosophique, 1906", {I. Philosophie générale}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 65, n°3, mars 1908, p. 293-297.

Au sujet de l'article de Lionel Dauriac, "Le Crépuscule de la morale kantienne", signale qu'au dilemme : "Kant ou Aristote", se superpose le dilemme : "Nietzsche ou Tolstoï" puis résume et commente : "On s'adresse à Nietzsche, car on désire se débarrasser de tous les devoirs de surcharge. Mais cette crise, ce ne sont pas les philosophes qui l'ont fait naître ; ce sont plutôt des écrivains, des artistes, des esthètes qui s'insurgent contre la doctrine du péché, contre l'impératif catégorique. Nietzsche a eu pour précurseurs Renan, dans les Dialogues et dans les drames, Guyau dans l'Esquisse, et M. Maurice Barrès, bien que ces écrivains aient parfois pensé autre chose que ce que leur a pris la génération qui les a lus. Nietzsche, refusant d'admettre morale ou science qui seraient imposées par une loi supérieure aux consciences, favorise l'individualisme anarchique ; aussi, la crise actuelle est-elle une véritable épidémie d'individualisme à outrance. Quoi qu'il en soit, elle servira à montrer que l'explication morale de Kant n'est ni infaillible ni définitive ; mais il ne faut pas oublier qu'elle est moins une crise de la pensée ou de la conscience qu'une crise de l'imagination ; c'est surtout une crise littéraire." (p. 297)