Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche (Laure Verbaere et Donato Longo)

 

(en savoir plus)

Louis Weber


Louis Weber tient la rubrique "Philosophie" du Mercure de France. Ce n'est pas un philosophe universitaire mais il publie également des comptes rendus et des articles dans la Revue philosophique et dans la Revue de métaphysique et de morale. Il est membre de la Société française de philosophie.



WEBER Louis, "Henri Lichtenberger. La philosophie de Nietzsche", {III. Histoire de la philosophie}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 45, n˚6, juin 1898, p. 662-667.

Explique les causes du silence des philosophes. Retrace l'historique des six premières années de réception depuis 1891 puis raconte l'accueil enthousiaste que les milieux littéraires ont réservé à Nietzsche, le "moraliste et l'écrivain". Constate : "Nietzsche doit à ses premiers vulgarisateurs d'avoir rapidement acquis une célébrité qu'atteignent rarement, sur le tard, les purs philosophes. Mais, par contre, leur personnalité artistique s'étant en quelque sorte interposée entre le public et lui, il n'a guère été jusqu'ici qu'entrevu à travers d'intéressantes appréciations dont l'exactitude n'était cependant pas toujours la qualité méritoire".

 

WEBER Louis, "La philosophie de Nietzsche, par Henri Lichtenberger. Ainsi parlait Zarathoustra, par Frédéric Nietzsche. Par delà le Bien et le Mal, par Frédéric Nietzsche", {Philosophie}, in Mercure de France tome 28, n˚108, décembre 1898, p. 768- 770.

 

WEBER Louis, "Pages choisies, de Fr. Nietzsche, publiées par Henri Albert", {Philosophie} in Mercure de France tome 31, n˚116, août 1899, p. 509-510.

 

WEBER Louis, "L'Unique et sa Propriété, par Max Stirner", {Philosophie}, in Mercure de France tome 32, n˚120, décembre 1899, p. 768-771.

Remarque que c'est le succès de Nietzsche qui a permis d'attirer l'attention sur l’œuvre de Max Stirner (p. 768-769).

 

WEBER Louis, "Le Crépuscule des Idoles" par Frédéric Nietzsche ; traduit de l'allemand par Henri Albert. - Humain trop humain, par le même ; traduit par A. M. Desrousseaux", {Philosophie}, in Mercure de France tome 33, n˚122, février 1900, p. 479-480.

 

WEBER Louis, "La Généalogie de la Morale, par Frédéric Nietzsche ; traduction de Henri Albert", {Philosophie}, in Mercure de France tome 35, n˚127, juillet 1900, p. 227-228.

 

WEBER Louis, {Philosophie}, in Mercure de France, tome 38, n˚136, avril 1901, p. 200-205.

Compte-rendu d'un livre de M. Landormy sur la doctrine et la personne de Socrate. Weber remarque que ces sujets son immortels et ajoute : "Récemment encore, Nietzsche les rajeunissait par ses brillants paradoxes. (...). Quand on voit Nietzsche s'attaquer à elle comme à une ennemie personnelle, on se dit que le sort de cette philosophie est unique en son genre et qu'elle porte en elle un flambeau de discorde qui ne s'éteindra jamais" (p. 202).

 

WEBER Louis, "Aurore, par Frédéric Nietzsche ; traduction de Henri Albert", {Philosophie}, in Mercure de France tome 40, n˚144, décembre 1901, p. 795-796.

 

WEBER Louis, "La philosopie de Fichte et ses rapports avec la conscience contemporaine, par Xavier Léon", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 43, n˚151, juillet 1902, p. 198-200.

L'école néo-kantienne qui règne encore en Allemagne "a de plus en plus à se défendre contre le prestige de Schopenhauer et de Nietzsche qui va grandissant dans les classes intellectuelles" (p. 199).

 

WEBER Louis, "Bibliothèque du Congrès international de philosophie, tome IV, histoire de la philosophie", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 43, n˚151, juillet 1902, p. 200.

Cite les mémoires "les plus saillants", dont "Vaihinger (la philosophie de Nietzsche)".

 

WEBER Louis, "Réflexions sur Nietzsche, par Paul-Louis Garnier", {Philosophie}, in Mercure de France tome 44, n˚154, octobre 1902, p. 222-223.

 

WEBER Louis, "Enquête sur l'influence allemande. M. Louis Weber", in Mercure de France, tome 44, n˚155, novembre 1902, p. 380-382.

Se demande ce que l'on peut opposer au rationalisme kantien : "Nous découvrons Schopenhauer et Nietzsche, deux Allemands encore plus Allemands peut-être, par l'énormité de leurs paradoxes et la nébulosité de leur dialectique, que les Kant, les Hegel, chez lesquels l'influence du XVIIIe siècle et des encyclopédistes français est, somme toute, assez discernable" (p. 381).

 

WEBER Louis, « Le Voyageur et son ombre, par Frédéric Nietzsche », {Philosophie}, in Mercure de France, tome 45, n˚159, mars 1903, p. 771.

 

WEBER Louis, « La Volonté de Puissance, par F. Nietzsche », {Philosophie}, in Mercure de France, tome 48, n˚166, octobre 1903, p. 226-227.

 

WEBER Louis, « Frédéric Nietzsche : Par delà le Bien et le Mal », {Philosophie}, in Mercure de France, tome 50, n˚172, avril 1904, p. 201-202.

 

WEBER Louis, "Raphaël Cor : A propos de la critique de Nietzsche", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 57, n˚199, 1er octobre 1905, p. 437-438.

 

WEBER Louis, « A. Chide : L'idée de rythme », {Philosophie}, in Mercure de France, tome 61, n˚214, 15 mai 1906, p. 264-265.

Approuve l'idée défendue par A. Chide mais remarque qu'elle « n'a plus le mérite de la nouveauté, après Nietzsche et surtout après son vulgarisateur français, M. Jules de Gaultier. » Remarque que Nietzsche aurait été « un cas clinique remarquable, si sa situation de bourgeois aisé ne l'avait préservé de l'indiscrète curiosité des psychiatres. » (p. 265)

 

WEBER Louis, " La morale d'Epictète et les besoins présents de l'enseignement moral ", in Revue de métaphysique et de morale, tome 17, n°2, mars 1909, p. 203-236.

 

En matière éducative, désire qu'on insiste sur le contraste entre le moral et l'immoral, le bien et le mal et déplore : "(...) on saute volontiers, chez nous, d'une exagération à l'autre : les petits-fils de nos égalitaires de 1848 s'engouent de l'idéal hyper-aristocratique de Nietzsche. L'Uebermensch est à la mode. Ce n'est certes pas sur cet idéal extravagant, imagination d'un paralytique au début de sa maladie, que se modèlera la réalité éthique de demain. Il n'exprime pas moins cependant, sous une forme boursouflée et quasi caricaturale, le besoin ressenti par la société contemporaine d'hommes choisis, spécialement entraînés, qui ne reflètent pas seulement les idéaux ordinaires, dépréciés parce qu'ils sont tombés dans le domaine des médiocres, mais qui donnent l'exemple d'une action morale supérieure au niveau moyen." (p. 216)

 

WEBER Louis, "La morale des idées-forces", {Etudes critiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome 17, n°6, novembre 1909, p. 836-847.

D'après Alfred Fouillée, "l'homme étant un animal scientifique, est ipso facto un animal moral, quoi qu'aient pu prétendre un Stirner et un Nietzsche." (p. 838) Cite intégralement un passage de Fouillée : "Quant aux Nietzschéens, ce sont des romantiques attardés, de petits Rousseaux égarés en plein vingtième siècle, des rétrogrades sous le masque de révolutionnaire, des naïfs qui se croient des Satans." (p. 847)

 

WEBER Louis, "« Devoirs », par B. Jacob", {Etudes critiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome XVIII, n°2, mars 1910, p. 221-228.

Constate qu'on a été jusqu'à identifier tempérance et moralité: "C'est ce que faisait les sophistes Calliclès et Thrasymaque, afin de les repousser l'une et l'autre, et la même négation se retrouve de nos jours chez Nietzsche." (p. 222)