Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche (Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Marcelle Tinayre (1870-1948)


Née Marguerite Suzanne Marcelle Chasteau, elle épouse en 1889 Julien Tinayre. Cette femme de lettres française est l'auteur de nombreux romans qui connaissent souvent un fort succès de librairie. Ainsi en 1916, 110 000 exemplaires du roman Hellé, publié en 1898, se sont vendus.



TINAYRE Marcelle, "Théorie de l'Art et psychologie de l'artiste dans l'oeuvre de Nietzsche", in La Fronde, 30 juillet 1899, p. 1.

 

TINAYRE Marcelle, "L'Autobiographie et le Roman", in La Fronde, 22 avril 1900, p. 1.

Note: "M. Gabriel d'Annunzio ignore la pudeur chrétienne. Qu'il soit wagnérien, tolstoïsant, nietzschéen, socialiste, etc., il demeure avant tout et malgré tout, un des plus grands païens qui soient au monde. Son œuvre — romans de la Rose et romans du Lys — ressemble. à un palais florentin, presque trop somptueux, où flotte un lourd parfum d'orange et de tubéreuse, où resplendissent en des cadres d'or, sur des socles ciselés et fleuris, les belles figures nues de l'Amour et de la Volupté. Ses héros sont païens comme lui, païens raffinés, un peu dégénérés et qui se souviennent de l'Antiquité à travers la Renaissance. Quelques-uns nous paraissent odieux et insupportables;

mais vus dans l'ensemble de l'œuvre, parmi l'orgie des couleurs et des odeurs, ils expriment merveilleusement l'artiste sensualité latine".

 

TINAYRE Marcelle, « La maison du péché », in Revue de Paris, tome 3, 15 juin 1902, p. 712-760

Nietzsche cité (p. 739).

Publié en 1902 aux éditions Calmann-Lévy, ce roman connaît pas moins de 40 éditions.

 

TINAYRE Marcelle, "L'Amour et la Pitié", in Le Journal, 3 avril 1910, p. 1.

Remarque: "Les temps sont durs pour les faibles, les inquiets, les vaincus, et surtout pour les malades. La société fait beaucoup pour eux : elle leur offre des hôpitaux, des dispensaires, des sanatoria. Mais les femmes modernes ne leur offrent plus d'amour. Elles les plaignent, elles les soignent. Elles ne les épousent plus - du moins dans les livres.

Les jeunes filles, les jeunes femmes qu'on rencontre aujourd'hui dans  les livres sont vives et hardies; elles supportent malaisément Ies entraves et ne savent pas sucrer les tisanes. Elles préfèrent conduire une auto, voire même un aéroplane, et lire Nietzsche.

 

Ces charmantes personnes sont en train de devenir, à leur tour, des poncifs littéraires dont on rira bien dans cinquante ans. Mais parce qu'une variété féminine, comme une espèce florale, est à la mode, cela n'implique pas la disparition de toutes les autres variétés... Je suis persuadée que la sentimentale existe, mais elle cache sa fleur bleue."