Bibliographie inédite des publications sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1919-1940: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE DONATO LONGO

 

(en savoir plus)

1924


Articles et comptes rendus sur Nietzsche


VINDE Victor, "Nietzsche et Strindberg", in Les Nouvelles littéraires, 5 janvier 1924, p. 1.

 

ANDLER Charles, "Les idées de Nietzsche sur la guerre", in La paix par le droit, février 1924, p. 65-68.

 

MIS Léon, "Der neue Merkur", {Revue des revues}, in Revue Germanique, t. 15, janvier-février 1924, p. 499.

A propos de G. von Mutius, "Nietzsche und das Wertproblem" publié dans le n° de juillet.

 

PUECH J. -L., "Pessimisme esthétique de Nietzsche et Nietzsche et le transformisme intellectualiste, par Charles Andler", in La Paix par le Droit, février 1924, p. 102-103.

 

DUJARDIN Edouard, "L'appel de l'Engadine", in Les Nouvelles littéraires, 16 février 1924, p. 1.

 

BETZ Maurice, "Les inédits de Nietzsche", in Les Nouvelles littéraires, 26 février 1924, p. 6.

 

VIGAN André, "Nietzsche et M. Andler", in Philosophies, n°1, 15 mars 1924, p. 83-86.

 

SON GRAND AMOUR, "C. F. 4404", {Le Courrier de mes Filles}, in Eve, 20 avril 1924, p. 13. [L.V.]

Demande: "Qui a lu le Réveil des Morts, de R. Dorgelès et qu’en pensez-vous? Et pour les philosophes que pensez-vous de Nietzsche?"

Repose la question le 9 août 1925: "Qui avec moi parlera de Nietzsche?"

Deux réponses repérées: le 5 octobre 1924 et le 22 novembre 1925.

 

LICHTENBERGER Henri, "A propos de Nietzsche", in Revue rhénane, mai 1924, p. 494-496.

 

JOURDAN Henri, "Bertram sur Nietzsche", in Philosophies, n°2, 15 mai 1924, p. 121-129.

 

LICHTENBERGER Henri, "Ernst Bertram: Nietzsche", in Revue germanique, janvier-juin 1924, p. 219-224.

 

SCHNEIDER Edouard, "Souvenirs sur Nietzsche", in Les Nouvelles littéraires, 6 septembre 1924, p. 2.

 

Anonyme, "La pauvreté de Nietzsche", {Les lettres}, in L'Intransigeant, 12 septembre 1924, p. 2. [L.V.]

Extrait des "Souvenirs sur Frédéric Nietzsche" publiés par Edouard Schneider dans Les Nouvelles littéraires, 6 septembre 1924, p. 2.

 

AMOROSA, "C.F. 4822", {Le Courrier de mes Filles}, in Eve, 5 octobre 1924, p. 14. [L.V.]

Réponse à une question sur Nietzsche posée le 20 avril 1924 et le 9 août 1925.

"— A son grand amour. Voici les réflexions que me suggèrent quelques pages de Nietzsche (ainsi parlait Zarathousthra)! La raison retrouve avec complaisance toutes les étapes qu’elle doit franchir pour arriver à la connaissance de soi. C’est la doctrine du surhumain qui conduirait par une voie ardue, mais magnifique, à la sainteté laïque. De la maîtrise des passions mauvaises, jaillit la conception idéale de la nature humaine; idéale, parce qu’elle n’atteint jamais la liberté de la pensée basée sur la raison. Sans doute, connaissez-vous d’autres livres du même auteur; voudriez-vous m’en donner l’idée générale? Selon vous, à quelle philosophie s’apparente Nietzsche? Certains le trouvent obscur. Etes-vous de cet avis? — A toutes ces pensées :

« Que peut-il vous arriver de plus sublime? C’est l’heure du grand mépris. » (Nietzsche).

(...)"

Une autre réponse est publiée le 22 novembre 1925.

 

CART L. -William, "Nietzsche élève, professeur et pédagogue", in Bulletin de l'enseignement secondaire des jeunes filles, 15 octobre 1924, p. 97-112. [L.V.]

Etude publiée par fragments d'octobre 1924 à 1926 (date indéterminée)

  

MASSON-OURSEL Paul, "Henri Lichtenberger: La philosophie de Nietzsche", {Philosophie}, in Mercure de France, t. 175, n°632, 15 octobre 1924, p. 465.

 

MASSON-OURSEL Paul, "F. Nietzsche: Saint Janvier", {Philosophie}, in Mercure de France, t. 175, n°632, 15 octobre 1924, p. 465.

 

MANDIN Louis, "Nietzsche et Mussolini", {Variétés}, in Mercure de France, t. 175, 1er novembre 1924, p. 840-843.

 

NOLVA Raoul de, "Le mysticisme et l'esprit révolutionnaire du fascisme", in Mercure de France, t. 175, 1er novembre 1924, p. 650-667.

 

SCHAEFFNER André"Une nouvelle forme dramatique", in Revue musicale, 1er novembre 1924, p. 18-36. [L.V.]

Sur les conceptions musicales de Nietzsche (p. 27-36).

 

CART L. -William, "Nietzsche élève, professeur et pédagogue", in Bulletin de l'enseignement secondaire des jeunes filles, 15 novembre 1924, p. 150-158. [L.V.]

Etude publiée par fragments d'octobre 1924 à 1926 (date indéterminée)

 

GUTERMAN Norbert, "Rétrospection: F. Nietzsche", in Philosophies, n°4, 15 novembre 1924, p. 380-385.

 

Anonyme, "La philosophie de Nietzsche, par Henri Lichtenberger", in Revue de métaphysique et de morale, octobre-décembre 1924, p. 2.

 

MANDIN Louis et DUMAS Charles, "Nietzsche et Mussolini", {Variétés}, in Mercure de France, t. 176, 1er décembre 1924, p. 554-557.

 

TRAZ Robert de, "Nietzsche et les hauteurs", in Revue de Genève, décembre 1924, p. 385-395.

Des extraits paraissent dans Les Nouvelles littéraires, 3 janvier 1925, p. 8. et dans la Revue mondiale, 1er mars 1925, p. 96-97.

L'étude est reprise dans Essais et analyses, Paris, Crès, 1926 (JLP)

 

LICHTENBERGER Henri, "Friedrich Nietzsches Jugendschriften", in Revue germanique, 1924, 358-359.

 

PIQUET F., "Mélanges offert à M. Charles Andler par ses amis et ses élèves", in Revue Germanique, 1924, p. 331-333.

 

CART L. -William, "Nietzsche élève, professeur et pédagogue", in Bulletin de l'enseignement secondaire des jeunes filles, 15 décembre 1924, p. 197-205. [L.V.]

Etude publiée par fragments d'octobre 1924 à 1926 (date indéterminée)


Articles qui évoquent Nietzsche


Anonyme, "Index bolchéviste", in Le Nouvelliste d'Alsace, 6 mai 1924, p. 2. [L.V.]

"Le bolchévisme pratique, on le sait, l’absolutisme doctrinal. Sous ce rapport, il contrefait l’Eglise en renchérissant sur ses rigueurs nécessaires. L’Eglise proclame les droits absolus de la vérité et dénie tout droit à l’erreur. Le bolchévisme a décidé que son erreur est la vérité absolue et il ne concède aucun droit à quelque doctrine que ce soit qui contredit la sienne. Quoique le libéralisme proteste contre l'intransigeance bolchéviste, la vérité est que cette intolérance est le dernier aboutissant du libéralisme, dont la théorie fondamentale est que la vérité n’a pas le droit de s’affirmer là où elle se trouve en contact avec l’erreur (de là la neutralité scolaire et, en général, la laïcité des institutions publiques), et que toute doctrine, si perverse qu'elle soit, a droit de propagande et de conquête. Or, la propagande et la conquête n’ont de sens que par le dessein de dominer et d’étouffer la contradiction.

Le conseil soviétique chargé de la question de l’instruction populaire vient de prendre, dans cet ordre d’idées, des décisions caractéristiques. Depuis quelque temps déjà, les bibliothèques publiques russes ont un compartiment réservé pour les œuvres non orthodoxes au point de vue bolchéviste. Ces ouvrages n’étaient donnés en lecture qu’à bon escient. Désormais, on ne les verra plus, pour la bonne raison que les bibliothèques subiront une expurgation radicale. Tous les livres d'inspiration idéaliste seront retirés des bibliothèques et envoyés au pilon; de même, tout ouvrage plaidant pour la république démocratique, pour la liberté de la presse, pour la liberté d’association, tout écrit réclamant le suffrage universel, la constituante etc. Platon et Kant, Nietzsche et Tolstoï, Schopenhauer et Maeterlinck sont sur la liste des proscrits. Ainsi en a décidé le grand comité soviétique pour l’instruction populaire, qui est présidé par la veuve de Lénine en personne.

Quel tollé si l’Eglise poussait jusqu'à ces conséquences extravagantes les légitimes prohibitions de son Index!"

 

BRUNET Gabriel, "Création et critique", in Mercure de France, tome 172, n°622, 15 mai 1924, p. 5-29.

 

JANKELEVITCH Vladimir, "Deux philosophies de la vie. Bergson, Guyau", in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome XCVII, juin 1924, p. 402-449. [L.V.]

Sur les affinités entre Bergson et Guyau. Note que la "belle et noble doctrine" de Guyau peut "être le point de départ d'un assez grand nombre de rapprochements et de parallèles. Nietzsche, cela va de soi, est l'un des premiers auxquels elle fasse penser, et c'est surtout la parenté de ces deux esprits qui semble, entre tant d'autres, avoir frappé Alfred Fouillée" (p. 402)

Estime que Guyau est au confluent de la pensée de Nietzsche et de Bergson (p. 408)

Conclut que "Guyau est peut-être allé trop vite en besogne; et il faut croire que tout n'était pas paradoxal dans l'orgueilleux génialisme de Zarathustra puisque, au fond, cet élan irrésistible du vouloir qu'on ne saisit qu'en se tordant sur soi nous achemine plutôt dans la direction nietzschéenne du « Wille zur Macht » que dans la direction spencérienne du « Wille zum Dasein ».

La doctrine de Guyau reste pourtant une authentique philosophie de la vie, immanente, naturaliste et concrète; concilier le point de vue trop exclusivement sociologique qu'elle représente non seulement avec l'idéal du Zarathustra, mais avec l'héraclitéisme intégral de Bergson; [...]  voilà les diverses tâches qui incombent maintenant aux jeunes philosophies de la Vie" (p. 449).

 

CAVES Jean, "Visite à Stefan Zweig", in Philosophies, n°3, 15 septembre 1924, p. 356-358.