Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Jean Florence (1883-1915)


Jean Florence est le pseudonyme de Jean Blum, agrégé d'allemand en 1905, docteur ès lettres en 1912. Entre 1906 et 1914, il publie près de cinquante études dans La Phalange et de nombreux articles dans diverses revues comme Le Mercure de France, Le Divan, Le Spectateur, Le Parthénon, Les Ecrits Français, La Voce (de Florence).



FLORENCE Jean, « Zarathoustra parmi les nations », in Phalange, n˚18, 15 décembre 1906, p. 522-528.

Fondée en 1906, La Phalange est une revue littéraire mensuelle fondée et dirigée par Jean Royère. Elle est l'organe du mouvement néo-symboliste. A partir du 15 mars 1908, elle fusionne avec la revue symboliste belge Antée ; elle paraîtra jusqu'en 1939. Pour un descriptif détaillé, cf. La vie littéraire en France en 1908. Analyse et dépouillement des périodiques, Paris, 1986, tome III, p. I-IV.

 

FLORENCE Jean, "Considérations sur le Romantisme et la première génération post-romantique", in La Phalange, n°21, 15 mars 1908, p. 829-833.

Estime que le romantisme correspond à un déluge de livres destinés à plaire à des millions de lecteurs ; face à ce déluge, "une nouvelle aristocratie se forme, aristocratie spontanée de rescapés. Déjà on lui impose des noms : Nietzsche parle du Surhomme et Wells des Samouraïs. Peu importe le nom, nous sommes sûrs d'avoir la chose! Nous sommes sûrs d'être la première génération post-romantiques." (p. 832-833)

 

FLORENCE Jean, "Commentaires nietzschéens", in La Phalange, n°26, 15 août 1908, p. 126-132.

Commence en remarquant : "(...) puisque ce commentaire, n'étant pas le premier, ne saurait être le dernier que l'on fasse de la pensée nietzschéenne, s'il est faux, du moins il m'exprime, et s'il déplaît, bonnes gens, les marges de "la Phalange" sont assez large pour que votre crayon y commente le commentaire sans épargner le commentateur." (p. 126)

Constate la prodigieuse vitalité de la pensée nietzschéenne qui a su survivre, s'accroître et se reproduire : "Nietzsche aujourd'hui se perpétue parmi nous, pensant par mille cerveaux, parlant par mille bouches." p. 126) "C'est ainsi que la philosophie de Nietzsche, toujours incomplète, toujours incline à des développements nouveaux, continue à s'élaborer dans tous les esprits qui l'accueillent." (p. 127)

Remarque que Nietzsche, "critique à son tour, psychologue et logicien plus audacieux que maint spécialiste" a "poussé jusqu'à sa dernière limite l'hypothèse du phénoménisme." (p. 127) Expose les idées de Nietzsche sur le phénoménisme et conclut : "Nietzsche lui a reconnu un domaine très grand. Il en a élargi et approfondi l'idée, il l'a étendu et il en a fait, sous le nom de "Perspectivisme", une sorte de spacieuse enclave - hôpital, oasis, paradis? - réservée aux esprits spéculatifs qui voudraient séjourner dans une philosophie qui n'est pas faite pour eux. D'aucuns s'y étant égarés, trompés par de séductrices apparences, il a paru charitable de leur indiquer, amoureusement aménagé par la sollicitude du Maître, ce vrai "Coin des Poètes"." (p. 132)

 

FLORENCE Jean, "De la nécessité d'une attitude polémique", in Le Parthénon, 5 septembre 1912, p. 919-926.

A propos des études de Jules de Gaultier sur Nietzsche.

 

FLORENCE Jean, "Critique et esthétique générale. Pascal et Nietzsche", in Les Ecrits français, n°3, 5 février 1914, p. 237-241.

A propos d'Henry Bauer et en particulier de son article sur Pascal et Nietzsche. Analyse du succès de Nietzsche.