Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

(en savoir plus)

Thilda Harlor et Nietzsche

Thilda Harlor (1871-1970)


Pseudonyme de Jeanne-Fernande Perrot, femme de lettres.


 

HARLOR Thilda"Les Conférences", in La Fronde du 28 mars 1898, p. 3.

Compte-rendu de la conférence sur l'influence de Nietzsche, donnée par Teodor de Wyzewa le 22 mars 1898.

 

HARLOR Thilda {Courrier de la "Fronde"}, in La Fronde, 29 mai 1898, p. 3.

Réponse à la demande de Claire Lévy: "On voudrait un résumé précis de la doctrine du philosophe allemand Nietzsche" publiée dans La Fronde du 22 mai 1898.

 

 

HARLOR Thilda, {Les revues}, in La Fronde, 12 janvier 1899, p. 6.

D'après un article du Mercure de France [non trouvé], analyse des préjugés de Nietzsche sur l'amour masculin et sur l'amour féminin.

Il n'admet pas qu'on puisse parler chez l'homme et chez la femme de "droits égaux" en amour. Et cela parce que l'homme et la femme entendraient, par amour, chacun quelque chose de différent; même, tel que Nietzsche l'explique, quelque chose d'opposé. La femme amoureuse ferait le don entier d'elle-même jusqu'à l'abolition totale de son "moi". L'homme exige d'elle ce renoncement, et, justement parce qu'il l'exige, il n'a pas à consentir une semblable abnégation. Il est le possesseur, le geôlier d'âme et de chair. Il absorbe une individualité dont le bonheur est de se fondre ainsi en lui.

Le raisonnement n'est point neuf. C'est le même qui depuis des siècles est d'usage pour asservir la femme. Afin de la moins

humilier et de prévenir toute dangereuse révolte de sa fierté, l'homme lui a enseigné que l'amour était complet et sublime précisément par ce contraste, que la nature l'avait voulu ainsi pour leur plus grand bonheur à tous deux. Il a su obtenir d'elle un amour de vassale: amour restreint et comme craintif, sorte d'adoration inconsciente et qui se rapproche de la soumission d'un tendre animal pour on maître. Il a éteint la splendeur du sentiment. Son égoïsme maladroit n'a pas compris que le don d'une âme débile est de peu de valeur

et que l'amour n'a tout son élan que dans les âmes libres.

De souscrire aux antiques théories masculines conduit Nietzsche à dire que la fidélité est sous-entendue dans l'amour féminin.

Tandis que l'homme, le dominateur, celui qui n'abdique pas sa personnalité n'a point d'engagement à prendre. De sorte que la

fidélité ne "fait pas partie de la nature" de son amour, et cela si peu que l'on peut presque parler d'une antinomie naturelle entre l'amour et la fidélité chez l'homme...

Nietzsche, du moins, et logique. En effet, il ne saurait y avoir de contrat équitable entre la serve et le suzerain.

 

HARLOR Thilda, {Les Revues}, in La Fronde, 22 juin 1899, p. 6.

Signale la publication dans le Mercure de France de traductions de Nietzsche (Maximes et pointes) et d'un article de Jules de Gaultier qui rapproche le Kantisme et l'Hindouisme et qui pense qu'avec Nietzsche "une nouvelle angoisse métaphysique est née".

 

HARLOR Thilda, "Nietzsche et les femmes", {La Semaine artistique}, in La Fronde, 8 octobre 1900, p. 2.

 

HARLOR Thilda, "A travers les Revues", {La semaine artistique}, in La Fronde, 5 novembre 1900, p. 2.

A propos de l'article de Jean Bourdeau (septembre).

 

HARLOR Thilda, "Religion nouvelle?", in La Fronde, 26 juin 1901, p. 1.

A propos d'une enquête publiée dans La Revue sur les tendances contemporaines, rapporte des propos de Nietzsche sur la vérité.

 

HARLOR Thilda, "Mercure de France", {Les Revues}, in La Fronde, 19 août 1901, p. 2.

A propos des "Flâneries inactuelles" de Nietzsche publiées par Henri Albert.

Remarque: "Quelques-unes sont discutables ou même antipathiques et rendues plus blessantes encore par le tranchant du ton. D'autres sont justes et fines. Tout le paragraphe sur la Psychologie de l'artiste serait à citer".

 

HARLOR Thilda, "Trois Vices modernes", in La Fronde, 16 février 1902, p. 1.

A propos de pensées de Nietzsche, "Le surmenage, la curiosité et la compassion, voilà nos vices modernes".