Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1868-1910: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE

 

(en savoir plus)

1904


Ouvrages qui évoquent Nietzsche


BARRES Maurice, De Hegel aux cantines du Nord, Paris, Sansot, 1904.

Voir la note 6 (Max Stirner) rédigée par le secrétaire de Maurice Barrès, Eugène Nolent: "Précurseur du « Sur homme » il [Stirner] appelle son livre « le livre qu'on quitte monarque .» Mais l'individualisme doit chercher ailleurs que chez Stirner, l'expression raisonnable de sa doctrine; Nietzsche en Allemagne, un « Homme libre » et « l'Ennemi des lois en France », en sont, avec moins d'outrance, des expositions plus parfaites" (p. 85).

En 1915, ce rapprochement entre Nietzsche et Barrès est rappelé dans la presse, pour protester contre l'article de Barrès, "Nous élargirons notre Nationalisme".

 

BASCH Victor, L'individualisme anarchiste, Paris, Alcan, 1904.

Réédition en 1928.

 

BRUNETIERE Ferdinand, Cinq lettres sur Ernest Renan, Paris, Perrin, 1904.

Admet que la théorie du surhomme est d'origine nietzschéenne mais souligne que nul « avant Nietzsche n'a donné de la théorie du surhomme une expression plus complète, plus cynique, (...), plus ingénue que Renan particulièrement dans ses Dialogues philosophiques. » (p. 72)

Cette référence est citée d'après la thèse de Maurice Gasnier, La destinée posthume de Renan de 1892 à 1923. Essai sur une réception idéologique, Brest, 1988, p. 202.

 

DUGAS Ludovic, L'absolu: forme pathologique et normale des sentiments, Paris, Alcan, 1904.

S'appuie sur des idées de Nietzsche, qu'il cite.

 

RENOUVIER Charles, Les derniers entretiens, recueillis par Louis Prat, Paris, A. Colin, 1904.

Confie: "J'ai cru un moment, il y a quelques années, à la possibilité d'un renouveau du pessimisme. Nos intellectuels semblaient s'intéresser profondément aux fortes œuvres de Tolstoï et Dostoievski, aux hauts et profonds symboles d'Ibsen. Ça n' a été qu'une mode qu'une autre mode a remplacée. Il est de bon ton maintenant de se dire nietzschéen. Et c'est la folie des grandeurs érigée en système par un fou. Cette mode passera à son tour. On finira bien par s'apercevoir qu' il n' est pas nécessaire d'avoir lu Nietzsche pour être nietzschéen, et que les Apaches de Paris ou d'ailleurs n'ont pas eu besoin de fréquenter chez Zoroastre pour se déclarer des surhommes. Je ne crois pas à l'avenir du nietzschéisme parce que l'homme, comme le disait profondément Bayle, n'est que médiocrement méchant.".

Cité d'après la réédition: Les Derniers entretiens , recueillis par Louis Prat, Paris, Vrin, 1930, p. 85-86.

 

ROSSI Dr Pascal, Les suggesteurs et la foule, Paris, Michalon, 1904.

Avec une préface de M. H. Morselli

 

RUYSSEN Théodore, Essai sur l'évolution psychologique du jugement, Paris, Alcan, 1904.

Evoque les idées de Nietzsche "le plus individualiste des chercheurs".


Nietzsche dans la littérature


TOULET Paul-Jean, Les tendres ménages, Paris, Mercure de France, 1904.

Roman. Nietzsche cité (p. 136)