Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Fernand Gregh (1873-1960)


Fernand Charles Félix Gregh, poète français né en 1873. Son premier recueil, La Maison de l'Enfance, est publié en 1896 et couronné par l'Académie française. En marge du mouvement symboliste, il publie plusieurs ouvrages de poésie surtout diffusés et appréciés dans les milieux mondains. Il publie en 1902 un manifeste pour une poésie humaniste basée sur un retour à la nature. On peut se référer à ses souvenirs : cf. L'âge d'or : souvenirs d'enfance et de jeunesse, Paris, Grasset, 1947. Cf. aussi Gunnar Danielson, "Un poeta francese poco cognoscite", in Currero International de Interlingua, vol. 24, n˚90, octobre-décembre 1987, p. 10.



HALEVY Daniel et GREGH Fernand, "Frédéric Nietzsche", in Le Banquet, avril 1892, p. 33-35.

Halévy et Gregh contestent la valeur de l'article introducteur de Teodor de Wyzewa: "Avec toute la désinvolture d'un journaliste, Monsieur Teodor de Wyzewa s'est contenté de lire un livre de jeunesse : Menschliches Allzumenschliches! (Humain trop humain!) où l'on aurait peine à trouver trace des véritables idées de Nietzsche ; si bien que Monsieur Teodor de Wyzewa traite de nihiliste le plus affirmatif des penseurs, de pessimiste celui qui a eu le plus de confiance dans la vie". Ils n'hésitent pas à affirmer : "Le nom de Nietzsche a déjà été imprimé dans la Revue bleue, le Figaro, la Revue des Deux Mondes. Mais ceux qui en ont parlé ne l'ont guère lu. Le plus substantiel des articles qui ont été publiés sur la philosophie su concrète et si complexe de Nietzsche, celui de M. Teodor de Wyzewa, doit être considéré comme non avenu". Un peu plus loin, ils insistent encore lourdement. Selon eux, Camille Bellaigue n'a pas compris la portée du Cas Wagner (cf. n˚9). Ils remarquent : "(...) il n'y a pas de sa faute, car il ne connaissait Nietzsche que par Monsieur Teodor de Wyzewa, c'est-à-dire moins que pas du tout, faussement". Encore : "Il [Nietzsche] ne pouvait travailler que marchant à travers les campagnes. Il relève une phrase de Flaubert : "On ne peut penser et écrire qu'assis", il lui lance une suprême injure : "nihiliste!" lui dit-il. (Monsieur Teodor de Wyzewa avait-il lu ceci?)" (p. 35).

Pour finir, l'article contient un passage d'Au-delà du bien et du mal.

 

GREGH Fernand (signé F.G.), "Petite revue des revues", {Varia}, in Le Banquet, juin 1892, p. 125-126.

Signale : "Dans la Revue Blanche, M. Jean de Néthy, après une courte mais fidèle biographie de Nietzsche, résume très nettement les principales idées que le fameux philosophe a exposées dans Zarathustra, identiques d'ailleurs à celles que les deux fragments d'Au-delà du Bien et du Mal (§ 62 et § 260) publiés dans le numéro 2 du Banquet, ont fait connaître à nos lecteurs" (p. 125).

 

GREHG Fernand, « Victor Hugo. II », in Revue de Paris, tome 2, 15 mars 1902, p. 337-368/

Compare ce que Victor Hugo appelle les mages avec « les Surhommes » de Nietzsche (p. 354).

 

GREGH Fernand, "Marie Lenéru", in Le Gaulois, n°44957, 26 septembre 1918, p. 1.

Nécrologie. Gregh assure que malgré sa "réputation de nietzschéisme", Marie Lenéru "réprouvait tout "bellicisme" à la Nietzsche".