Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940

(Laure Verbaere et Donato Longo)

 

(en savoir plus)

Gaston Deschamps (1861-1931)


Gaston Deschamps est à la fois littérateur, critique, journaliste et homme politique. Ancien élève de l'Ecole normale et de l'Ecole d'Athènes, il a voyagé en Asie Mineure et a enseigné la rhétorique. Professeur d'épigraphie au Collège de France en 1892, il entre ensuite au Journal des Débats. En 1893, il prend la place d'Anatole France comme critique littéraire du Temps.



DESCHAMPS Gaston, « Les hommes supérieurs »,  {Au jour le jour}, in Journal des Débats, 5 mai 1893, p. 1.

A propos des traductions de Nietzsche dans L’Ermitage.

 

DESCHAMPS Gaston, La Vie et les livres, Paris, A. Colin, 1894.

Signale: "Des critiques allemands et même français proclament Frédéric Nietzche le premier écrivain de l'Allemagne contemporaine." (p. 102)

 

DESCHAMPS Gaston, « Livres de femmes », {La vie littéraire}, in Le Temps, 19 avril 1903, p. 3.

Compte-rendu de Gérard d'Houville, L'Inconstante et d'Anna de Noailles, La nouvelle espérance.

 

DESCHAMPS Gaston, {La Vie littéraire}, in Le Temps, n°16070, 18 juin 1905, p. 2.

Comptes rendus de La Domination, roman par la comtesse Mathieu de Noailles, En lisant Nietzsche, par Emile Faguet, Propos littéraires, 3e série, par le même, et Frédéric Nietzsche, par Henri Albert.

 

DESCHAMPS Gaston, "Nietzsche, Gobineau et le gobinisme", {La vie littéraire}, in Le Temps, 3 septembre 1905, n°16146.

Comptes rendus de trois ouvrages sur Gobineau.

 

DESCHAMPS Gaston, {La vie littéraire}, in Le Temps, 7 juin 1908, p. 2.

Compte-rendu du roman de Daniel LesueurNietzschéenne.

 

DESCHAMPS Gaston, {La Vie littéraire}, in Le Temps, 31 octobre 1909, p. 2.

 

Compte-rendu de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche.

 

DESCHAMPS Gaston, {La vie littéraire}, in Le Temps, 2 avril 1911.

A propos de la mode de Nietzsche en France quelques années auparavant. Extrait: "Cette crise d'ibsénite aiguë fut encore aggravée par la contagion de l'immoralisme nietzschéen. Peu de gens de chez nous ont lu Nietzsche, du moins dans le texte. Mais c'est la mode d'en parler. Cette mode d'ailleurs est un peu ancienne, et comme on disait dans les cénacles d'antan, presque désuète. Il y eut un temps où l'on devait, bon gré mal gré, parler de Nietzsche autour des nappes fleuries, dans les salles à manger où s'assemblaient, pour se soumettre aux « fatalités du corps » ainsi qu'il est dit dans le Monde où l'on s'ennuie, les plus beaux esprits d'un siècle déjà périmé.
Ah ma chère, ce Nietzsche, disait à une de ses amies, une dame plutôt corpulente. Ce Nietzsche! Il supprime le « non-moi ».
Du moment que le « non-moi » était supprimé, tout devenait bien simple. Il n'y avait plus que le « moi ». On n'avait nul besoin de s'occuper des autres. C'est une philosophie à laquelle beaucoup de gens sont enclins. Tout l'artifice dialectique de Nietzsche les faisait ainsi retourner en fin de compte à l'état de nature.
Ce culte de la force, importé d'outre-Rhin, plaisait surtout aux personnes débiles qui voulaient se donner l'illusion de l'énergie. Les hommes affaiblis s'ingéraient pour ainsi dire le nietzschéisme en pilules. Mais cette cure inutile ne les guérissait point de leur faiblesse. Alors le vent tourna."

 

DESCHAMPS Gaston, "L'espérance française. VI: le retour à la culture française", in Revue hebdomadaire, tome 4, n°14, 3 avril 1915, p. 5-29.

Sur Nietzsche (p. 10 et 13). Conférence donnée à la Société des conférences, le 3 mars 1915. Une note précise que ces conférences sont traduites en onze langues pour être répandues dans les pays neutres.