Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

 

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Victor Delbos (1862-1916)

Victor Delbos est élève de l'Ecole normale supérieure en 1882, agrégé de philosophie en 1885, commence comme professeur de philosophie au lycée Louis-le-Grand puis au lycée Henri IV. Docteur ès lettres en 1902 avec une thèse intitulée Essai sur la formation de la philosophie pratique de Kant, il devient maître de conférence à la Sorbonne en 1905 avant d'obtenir un poste de professeur adjoint : il enseigne la philosophie et l'histoire de la philosophie. En 1911, il sera élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire de la philosophie.


  •  Voir l'article d'André Lalande à la mort de Victor Delbos en 1916 dans Foi et Vie
  • Voir Jean-Louis Vieillard-Baron, "Delbos et Bergson, un spiritualisme nouveau", in Revue philosophique de la France et de l'étranger, t. 141, 3,  2016, p. 373-380.

DELBOS Victor, "Henri Lichtenberger. - La philosophie de Nietzsche", {Philosophie}, in Revue universitaire, tome I, n˚3, 15 mars 1899, p. 292-293.

Estime que le livre vient à point pour répondre à la curiosité qu'on fait naître les idées de Nietzsche. Souligne la difficulté à les exposer systématiquement sans les altérer et remarque : "Par la précision de son analyse, par le sentiment qu'il a de la personnalité autant que de la pensée de son auteur, M. Lichtenberger s'est rendu très heureusement maître de la difficulté. Son livre peut être sans désavantage rapproché des meilleures études qui ont paru à l'étranger sur Nietzsche" (p. 292). Conclut critique : "Peut-être incline-t-il trop dans la conclusion à défendre la théorie du surhomme au nom de la part de vérité qu'il y a dans tout individualisme : car le genre d'individualisme de Nietzsche est encore un individualisme tout d'exception : il suppose une exaltation romantique du moi qui va au delà de toutes les limites normales de la vie et de la pensée ; comme vient de l'écrire M. Renouvier dans sa Nouvelle Monadologie, la théorie du Surhomme pourrait bien n'être que "la folie des grandeurs érigée en système"" (p. 292-293).

 

DELBOS Victor, "Henri Lichtenberger. - Aphorismes et fragments choisis de Nietzsche", {Philosophie}, in Revue universitaire, tome I, n˚3, 15 mars 1900, p. 279.

 

DELBOS Victor, « A. Fouillée. - Le moralisme de Kant et l'amoralisme contemporain », {Philosophie}, in Revue universitaire, tome I, n˚3, 15 mars 1906, p. 215-216.

Souligne que l'ouvrage « vise à critiquer et à « dépasser » par une nouvelle esquisse du système des idées-forces les deux grandes théories qui, selon l'auteur, sont aux prises sur la réalité, l'utilité ou la nécessité de la morale : d'une part le moralisme kantien qui assigne à la morale une valeur absolue et y subordonne le reste, d'autre part l'amoralisme sous la forme d'une doctrine du plaisir et sous la forme nietzschéenne d'une doctrine de la force. » (p. 215) Ajoute aussitôt : « Mais c'est certainement pour son nouvel examen de la morale kantienne qu'il sera surtout consulté. » (p. 215)

 

DELBOS Victor, « Etudes sur la Philosophie morale au XIXe siècle », {Philosophie}, in Revue universitaire, tome I, n˚3, 15 mars 1907, p. 262-263.

Examine l'étude d'Henri Lichtenberger consacrée à Nietzsche.

 

DELBOS Victor, L'Esprit philosophique de l'Allemagne et la Pensée Française, Paris, Bloud et Gay, 1915.

Parle de Nietzsche (pages 23 et 39).