Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1868-1910: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE

 

(en savoir plus)

1901


Ouvrages sur Nietzsche ou avec un chapitre sur Nietzsche


DUPRAT G.-L., La morale : fondements psycho-sociologiques d’une conduite rationnelle, Paris, O. Doin, 1901.

Le chapitre « L’idéal social. Lutte ou amour ? » contient une partie intitulée « Le surhomme ». L’auteur, développe les théories de Nietzsche (p. 246-266).

 

JEANROY-FELIX Victor, Etudes de littérature étrangère ; écrivains célèbres de l'Europe contemporaine, Paris, 1901.

Contient un chapitre sur Nietzsche (p. 224-262).

 

LICHTENBERGER Henri, "L'individualisme de Nietzsche", in Entre camarades, Paris, Alcan, 1901, p. 341-357.

 


Ouvrages qui évoquent Nietzsche


ARREAT Lucien, Dix ans de philosophie (1890-1900), Paris, Alcan, 1901, 1 vol. in-16.

Contient quelques pages sur Nietzsche.

 

BESSON Emmanuel, "Séance du mardi soir 12 juin", in Congrès international de la propriété foncière, Paris Imprimerie de P. Dupont, 1901 (p. 451-464).

Conférence sur la dette hypothécaire et le crédit foncier. Fait l'éloge de la situation "dans le pays de Frédéric II, de Goethe et de Nietzsche" (p. 462).

Conférence donnée le 12 juin lors du Congrès international de la propriété foncière qui s'est tenu les 11, 12 et 13 juin 1900 à Paris.

 

FOUILLEE Alfred, Histoire de la philosophie, Paris, Delagrave, 9ème édition, 1901.

Plusieurs évocations de Nietzsche.

L'édition originale publiée en 1875 ne contenait pas le nom de Nietzsche.

 

FOUILLEE Alfred, La réforme de l'enseignement de la philosophie, Paris, A. Colin, 1901.

Note: "Après le culte cousinien du lieu commun, sous le nom de sens commun, nous avons aujourd'hui le culte du paradoxe. Le succès du nietzschéisme en Allemagne et le succès d'un certain «contingentisme» en France nous en paraissent deux éclatants témoignages; nietzschéisme et contingentisme s'accordent d'ailleurs dans la guerre aux principes de la raison, à tout « rationalisme ». Le rationalisme une fois détruit, la question n'est plus que de savoir si on se jettera dans le sein de l'Église ou dans la morale du Surhomme. Des deux côtés, c'est la raison remplacée, abolie, ou par le sentiment ou par le culte de la puissance, Wille zur Macht. Les classes de philosophie ne doivent pas coopérer à ce «décadentisme » intellectuel. Elles sont faites pour enseigner les choses acquises en philosophie, et ces

choses sont nombreuses, malgré les dires des théologiens, qui ont intérêt à faire croire que la raison en peut rien établir de solide." (p. 188-189)

 

FOURNIERE Eugène, Essai sur l'individualisme, Paris, Alcan, 1901, 1 vol. in-12.

Contient quatre pages sur Nietzsche, p. 77sq. 

 

LECLERE Albert, Essai critique sur le droit d’affirmer, Alcan, Paris, 1901.

Evoque « le génie malfaisant qui écrivit Par delà le bien et le mal » (p. 246).

 

MIRBEAU Octave, Les vingt et un jours d'un neurasthénique, Paris, Fasquelle, 1901.

Evoque Nietzsche (p. 14-15)

 

PALANTE Georges, Précis de sociologie, Paris, Alcan, 1901, 1 vol. in-16.

Ibid., 2ème édition, 1903.

 

VALENTIN Louis, Le devoir intellectuel de la femme, Retaux, Paris, E. Vitte, Lyon, Privat, Toulouse, 1901.

Signale les propos contre les femmes de Lessing et ceux pire encore de Schopenhauer et de Nietzsche (p. 15).


Nietzsche dans la poésie


JAMMES Francis, Le deuil des primevères, Paris, Mercure de France, 1901.

Contient le poème « Ils m’ont dit », sur Nietzsche (p. 155-156).

Nouvelle édition en 1920.


Articles et comptes rendus sur Nietzsche


LE VERRIER Charles, "Friedrich Nietzsche", {Etudes critiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome 9, n˚1, janvier 1901, p. 70-99.

 

GAULTIER Jules, "Le philosophe comme créateur de valeurs", in Flegrea 1, 20 Janvier 1901, p. 137-155.

 

ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche : Gesammelte Briefe, vol. I", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 37, n˚134, février 1901, p. 550-553. [3]

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 37, n˚134, février 1901, p. 554.

Signale la publication dans la Neue deutsche Rundschau de lettres de Frédéric Nietzsche à Malwida de Meysenbug (p. 554). [4]

 

BASCH Victor, "Individualistes modernes. I Friedrich Nietzsche", in La Grande Revue 1, n˚17, 1er février 1901, p. 357-383.

 

FOUILLEE Alfred, "La religion de Nietzsche", in Revue des Deux Mondes, tome 1, 1er février 1901, p. 563-594.

 

MORLAND Jacques, "Les interprétations de l’œuvre de Nietzsche", in L'Ermitage, tome 1, n˚2, février 1901, p. 136-145.

 

Anonyme, "L'oeuvre de Nietzsche", {Les Journaux de ce matin}, in L'Echo de Paris, 5 février 1901, p. 3.

A propos de l'article de Jacques Morland dans L'Ermitage (février 1901).

 

WYZEWA Teodor de, "Le Gai Savoir, par Frédéric Nietzsche", {Livres nouveaux. Histoire. - Philosophie}, in L'Illustration, n˚3024, 9 février 1901, p. 94.

     

HIRSCH Charles-Henri, {Les revues}, in Mercure de France, tome 37, n˚135, mars 1901, p. 800-809.

Compte-rendu de Victor Basch, "Individualistes modernes. F. Nietzsche" publié dans la Grande Revue.

 

HIRSCH Charles-Henri, ""La religion de Nietzsche" de Fouillée dans la Revue des Deux Mondes", in Mercure de France, tome 37, n˚135, mars 1901, p. 809.

 

MEYSENBUG Malwida de, "Frédéric Nietzsche. Souvenirs et correspondance (1872-1876)", in La Grande Revue, 16, 1er mars 1901, p. 517-557.

Présentation de dix-sept lettres de Nietzsche.

 

PROZOR M., "Nietzsche en Russie", in Mercure de France tome 37, n˚135, mars 1901, p. 671-688.

 

Anonyme, "F. Nietzsche, Le Gai Savoir", in La vie parisienne, 9 mars 1901.

 

Anonyme, "Entre camarades", in Revue internationale de l'enseignement, volume 41, n˚3, 15 mars 1901, p. 288.

Annonce la création de cette publication et indique le contenu du premier numéro : l'étude d'Henri Lichtenberger sur Nietzsche.

 

GAULTIER Jules de, "Le sens de la hiérarchie chez Nietzsche", in Revue hebdomadaire, tome 4, 16 mars 1901, p. 509-539.

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 38, n˚136, avril 1901, p. 253-257.

Compte rendu de M. Gregor de Glasenapp, Essays : "Une longue étude sur Nietzsche et Tolstoï occupe le centre de ses dissertations. Le critique a reconnu que ces deux esprits, également opposés aux tendances générales de leur époque, présentaient, sur le domaine de la morale, une antinomie irréductible entre deux conceptions également justifiables" (p. 254-255). [5]

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 38, n˚136, avril 1901, p. 253-257.

Signale Carl Heckel, "Frédéric l'Inactuel" publié dans la Wiener Rundschau (p. 256). [6]

 

FAGUET Emile, « Nietzsche et Corneille », {La semaine dramatique}, in Journal des Débats, n°125, 6 mai 1901, p. 1-2.

 

LICHTENBERGER Henri, "Hermann Türck. Der geniale Mensch", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1901, p. 501-502. [8]

S'étonne de voir l'auteur "persister dans ses jugements si étroits sur Nietzsche et sur Ibsen. Rien ne me semble tout à la fois plus facile et aussi plus injuste que de condamner ces deux grands esprits en les présentant comme des champions du pur égoïsme et de l'individualisme absolu. (...) Ce sont là des procédés de "polémique" que devrait s'interdire un auteur qui tient l'objectivité pour la première des vertus" (p. 502).

 

LICHTENBERGER Henri, "Friedrich Nietzsches Gesammelte Briefe", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1901, p. 502. [9]

 

LICHTENBERGER Henri, "J. Zeitler. - Nietzsches Aesthetik", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1901, p. 503-504. [10]

 

ROUANET Gustave, "Essai sur l'individualisme, par E. Fournière", in La Revue socialiste, tome 33, janvier-juin 1901, p. 748-767. [12]

Insiste sur l'exposé de quatre pages de Fournière sur Nietzsche en regrettant, faute d'espace, de ne pouvoir les reproduire toutes.

 

Anonyme, {Revue de la presse}, in L'Echo sioniste, n°15-16, 20 juin-5 juillet 1901, p. 222.

Compte-rendu d'un article contre l'influence des idées individualistes de Stirner et Nietzsche "de M. Rachelin" dans Hador [revue dirigée par le Dr. A. Ch. Rachlin]

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 39, n˚139, juillet 1901, p. 244-249.

Compte-rendu de "pensées inédites de Nietzsche" publiées dans Die Insel (p. 248). [14]

 

LICHTENBERGER Henri, "P. Deussen. - Erinnerungen an Friedrich Nietzsche", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚7, 15 juillet 1901, p. 176. [16]

 

LICHTENBERGER Henri, "Msgr. E. L. Fischer. - Friedrich Nietzsche. der "Antechrist" in der neuesten Philosophie", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚7, 15 juillet 1901, p. 176-177. [17]

 

HARLOR Thilda, "Mercure de France", {Les Revues}, in La Fronde, 19 août 1901, p. 2.

A propos des "Flâneries inactuelles" de Nietzsche publiées par Henri Albert.

Remarque: "Quelques-unes sont discutables ou même antipathiques et rendues plus blessantes encore par le tranchant du ton. D'autres sont justes et fines. Tout le paragraphe sur la Psychologie de l'artiste serait à citer".

 

PILLON François, "Nietzsche (Frédéric). -Aurore. Réflexions sur les préjugés humains, trad. par Henri Albert. - L'origine de la tragédie, trad. par Jean Marnold et Jacques Morland" {Revue bibliographique}, in L'Année philosophique, tome 12, 1901, p. 301-302.

Estime qu'Aurore est "une des œuvres les plus étonnamment et les plus délibérément subversives - le mot est banal mais il s'impose - de son auteur". En déduit : "Les jeunes philosophes du temps présent l'auront lu avec avidité. Et plus d'un aura souri d'avance à la pensée des colères, peut-êtres inutiles, qu'il exciterait chez plus d'un ancien. Nous qui sommes de ces anciens, nous avons économisé notre colère. Et Aurore nous a presque... persuadé? Non! mais entraîné, ce qui est déjà beaucoup, ce qui est même trop, pour des gens prédestinés à mourir dans l'impénitence kantienne" (p. 301)

Au sujet de l'Origine de la tragédie, affirme clairement : "La première œuvre de Nietzsche nous a infiniment séduit" (p. 301). Compare les idées de Nietzsche avec celles de Jules Girard dans Sentiment religieux en Grèce tout en remarquant que Nietzsche ne "s'est pas contenté de les répéter. Il les a repensées. Et il en a conclu qu'il fallait bouleverser de fond en comble les idées morale du genre humain. Zarathustra est au bout des Origines de la tragédie. Et cela n'est déjà plus du Jules Girard" (p. 302).

 

ARREAT Lucien, "Grace Neal Dolson. The philosophy of Friedrich Nietzsche", {Analyses et comptes rendus}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 52, n˚9, septembre 1901, p. 330-331.

 

ARREAT Lucien, "Mgr. Dr. Engelbert Lorenz Fischer. Friedrich Nietzsche. Der "Antichrist" in der neuesten Philosophie", {Analyses et comptes rendus}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger tome 52, n˚9, septembre 1901, p. 331-332. [18]

 

CHANVIN Charles, "Gorki et le cas Nietzsche", in L'Ermitage, octobre 1901, p. 308-312.

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 40, n˚143, novembre 1901, p. 559-565.

Compte-rendu de "fragments de cette fameuse Volonté de Puissance" publiés dans Die Insel, p. 564-565. [19]

 

LICHTENBERGER Henri, "Friedrich Nietzsche. - Nachgelassene Werke : tome XI, Unveröffentlichtes aus der Zeit des Menschlichen, Allzumenschlichen und der Morgenröthe ; t. XII, Unveröffentliches aus der Zeit der Fröhlichen Wissenschaft und des Zarathustra", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚9, 15 novembre 1901, p. 378-381. [20]

 

JAURES Jean"L'esprit libre", in La Petite République, 28 novembre 1901, p. 1.

 

Sur Nietzsche.

 

FOUILLEE Alfred, "Les jugements de Nietzsche sur Guyau d'après des documents inédits", in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 52, n˚12, décembre 1901, p. 569-599.

 

LAFONTAINE Albert, "Les valeurs morales d'après Nietzsche", in Revue de philosophie, 1901, p. 589-607.

 

WEBER Louis, "Aurore, par Frédéric Nietzsche ; traduction de Henri Albert", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 40, n˚144, décembre 1901, p. 795-796.

 

PILON Edmond, « Une correspondance de Frédéric Nietzsche », in La Plume, 12e année, 1901, p. 839-840.

A propos de la correspondance entre Nietzsche et Marie Baumgartner publiée par Henri Albert dans Flegrea.


Articles qui évoquent Nietzsche


HIRSCH Charles-Henry, "Flegrea : L'influence étrangère sur la poésie française, par M. R. de Gourmont", {Les revues}, in Mercure de France, tome 37, n˚133, janvier 1901, p. 194-195.

Remarque l'influence de Hegel, Schopenhauer, "puis Nietzsche dont l'action sur les esprits français commence à peine", Poe, Whitman sur les poètes de l'école symboliste (p. 195).

 

BROCHARD Victor, "La morale des philosophes grecs", in Revue des cours et conférences, n°12, 31 janvier 1901, p. 529-536.

Cours à la Sorbonne.

Note: "Je ne m'arrêterai pas aux injures que Nietzsche adresse à Socrate parce qu'il a fait triompher sa doctrine sur celle des Sophistes, parce qu'il a donné la victoire à Eschyle sur Euripide, à Apollon sur Bacchus. Mais il est permis de se demander si les idées de Nietzsche (qui sont celles des Sophistes) valent mieux que celles de Socrate et de ses disciples. Pour ma part, je ne le crois pas; et j'estime que ç'a été un grand bien pour l'humanité qu'Apollon l'ait emporté sur Bacchus, et Socrate sur les Sophistes."

 

LICHTENBERGER Henri, "Albrecht Rau. - Die Ethik Jesu. Ihr Ursprung und ihre Bedeutung vom Standpunkte des Menschentums", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚1, 15 janvier 1901, p. 56-57. [1]

Signale que "les analogies qu'on peut constater entre les idées de M. R. et celles de Nietzsche (dont le nom revient souvent dans le livre de M. R.) sont toutes de surface"(p. 57). Mentionne les différences fondamentales et conclut en insistant à nouveau : "L'auteur de Zarathustra ne partage donc à aucun degré l'optimisme scientifique et la foi humanitaire qui inspirent d'un bout à l'autre le livre de M. R.".

 

LICHTENBERGER Henri, "Mis de la Mazellière. La peinture allemande au XIXe siècle", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚1, 15 janvier 1901, p. 57-59. [2]

Souligne une confusion dans l'ouvrage : "M. de la Mazellière se borne à distinguer deux subdivisions seulement dans l'école moderne : une ère de pessimisme et de réaction et une ère de réalisme à outrance, confondant de la sorte sous la même étiquette le réalisme proprement dit et le néo-romantisme ou le néo-idéalisme. Il se trouve ainsi amené à faire, par exemple, de Nietzsche - le plus grand poète lyrique de notre fin de siècle - un représentant du réalisme (...) et à présenter comme "l'homme de l'Allemagne nouvelle" le contempteur le plus violent et le plus sarcastique de la culture néo-impériale!" (p. 58). Conteste la présentation que l'auteur propose de Klinger (p. 58-59) et note pour sa part : "Klinger comme Nietzsche appartient à l'espèce des homines religiosi. Et ce n'est pas sur une négation, mais sur un cri d'immense enthousiasme que s'achève leur œuvre" (p. 59).

 

DUPRAT G. –L., « Fausto Squillace. - Sociologia artistica », in Revue internationale de sociologie, tome 9, n°2 février 1901, p. 293.

Nietzsche cité (p. 293).

 

VOGÜE Eugène-Melchior de, "Au seuil d'un siècle. Cosmopolitisme et nationalisme", in Revue des Deux Mondes, tome 1, 1er février 1901, p. 677-692.

Passe en revue les différentes et successives vagues de cosmopolitisme et de protectionnisme littéraire. A propos de l'enthousiasme pour les œuvres étrangères durant les années 1890 et de la réaction nationaliste qui s'en suivit : "Le "cas Wagner" vint envenimer la dispute. Les enragés d'exotisme firent tout ce qu'il fallait pour l'aggraver : à les entendre, la musique était née avec le dieu de Bayreuth, la poésie avec Browning, le théâtre avec Henrik Ibsen, la philosophie avec Nietzsche" (p. 686).

 

BOUYER Raymond, « Verdi précurseur », {Revue musicale], in Nouvelle Revue, tome 8, 15 février 1901, p. 633-636.

A propos de Wagner, évoque Nietzsche et Le Cas Wagner, (p. 634).

 

KAHN Gustave, {Critique des romans}, in La Plume, 12e année, 1901, p. 103-106.

Nietzsche est cité dans le compte-rendu de Feu de Gabriele d'Annunzio (p. 105).

 

MARINETTI F. T., « Mascagni contre Wagner », in La Plume, 12e année, 1901, p. 127-128.

 

MONTAGNE R. P., « La philosophie au Congrès scientifique international de Munich », {La vie scientifique}, in Revue thomiste, n°1, mars 1901, p. 76-82.

Cite les travaux de Mgr. Lorenz Fischer, dont l’étude sur Nietzsche (p. 77).

 

BOUYER Raymond, « Astarté », {Revue musicale], in Nouvelle Revue, tome 9, 1er mars 1901, p. 154-158.

Note qu’il pense au « Il faut méridionaliser la musique » de Nietzsche en applaudissant à l’opéra, Astarté. Cite des extraits du Cas Wagner et s’écrie : « C’est un procès ! ». (p. 154).

 

WEBER Louis, {Philosophie}, in Mercure de France, tome 38, n˚136, avril 1901, p. 200-205.

Compte-rendu d'un livre de M. Landormy sur la doctrine et la personne de Socrate. Weber remarque que ces sujets son immortels et ajoute : "Récemment encore, Nietzsche les rajeunissait par ses brillants paradoxes. (...). Quand on voit Nietzsche s'attaquer à elle comme à une ennemie personnelle, on se dit que le sort de cette philosophie est unique en son genre et qu'elle porte en elle un flambeau de discorde qui ne s'éteindra jamais" (p. 202).

 

GOURMONT Remy de, "M. Bjoernsterne Bjoernson, ou l'Ennemi précieux", {Epilogues}, in Mercure de France, tome 38, n˚137, mai 1901, p. 464-471.

Conclut : "M. Bjoernson a raison. Il y a deux mondes : le monde païen qui va d'un pas violent, indécis, ivre, on ne sait vers quoi, vers sa destinée ; et le monde chrétien, qui suit courageusement à deux ou trois siècles en arrière. Nietzsche, qui était allemand, le savait, - et il l'a dit, parce qu'il ne mentait jamais, étant païen".

 

LICHTENBERGER Henri, "M. Necker. - Marie von Ebner-Eschenbach nach ihren Werken geschildert", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1901, p. 500-501. [7]

Rapporte que la baronne d'Ebner-Eschenbach est "nettement hostile à l'Allemagne "nouveau jeu", révolutionnaire, pessimiste, irrespectueuse du passé et mécontente du présent, immoraliste et athée, à l'Allemagne des naturalistes, des néo-idéalistes ou de Nietzsche" (p. 501).

Se demande si le biographe n'est pas allé un peu trop loin dans l'éloge : "(...) je ne puis m'empêcher d'avoir des doutes quand je vois M. N. tout prêt à mettre la baronne d'Ebner-Eschenbach au niveau ou au-dessus d'un Grillparzer, d'un Anzengruber, d'un Gottfried Keller surtout, ou encore à l'opposer à Nietzsche" (p. 501).

 

LICHTENBERGER Henri, "A. Seidl. - Moderner Geist in der deutschen Tonkunst", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n˚5, 15 mai 1901, p. 505-506. [11]

Signale que l'auteur "est volontiers "fragmentiste" comme Nietzsche ou Rodin et se défie des grandes constructions systématiques" (p. 505). Distingue des wagnériens de droite et des wagnériens de gauche, des "hérétiques, des schismatiques qui cherchent de nouvelles formes d'art par delà le wagnérisme et se font solennellement excommunier par les fidèles" (p. 506). Ajoute aussitôt : "Le grand apostat de wagnérisme, Nietzsche, a été le premier de ces chercheurs" : il a posé les problèmes que le XXe siècle devra résoudre".

 

BASCH Victor, "Individualistes modernes. II Max Stirner", in La Grande Revue t. 2, n°17, 1er juin 1901, p. 658-696.

Basch s'interroge sur l'originalité de Nietzsche : "Friedrich Nietzsche eut-il des précurseurs?", p. 658. Après avoir rappelé les affinités entre Nietzsche et Guyau, il évoque les analogies entre Nietzsche et Stirner (p. 659).

 

MILLE Pierre, "M. Björnstjerne Björnson et la France", {Opinions et paradoxes}, in Revue bleue, tome 15, n˚24, 15 juin 1901, p. 755-757.

Evoque l'engouement ou l'enthousiasme pour les littératures étrangères. Remarque le succès du théâtre norvégien et ajoute : "Nietzsche est un demi-dieu pour la jeunesse, et Tolstoï, un dieu - ce qui est un peu contradictoire (...) (p. 757).

 

HARLOR Thilda, "Religion nouvelle?", in La Fronde, 26 juin 1901, p. 1.

A propos d'une enquête publiée dans La Revue sur les tendances contemporaines, rapporte des propos de Nietzsche sur la vérité.

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 39, n˚139, juillet 1901, p. 244-249.

Compte-rendu d'Hermann Bahr, Bildung. Au sujet de la culture, de la nécessité d'avoir de nouveau "des sages, des artistes et des héros", Henri Albert remarque : "Nietzsche l'avait dit avant lui, mais il avait bientôt compris que l'Allemagne ne saurait offrir un terrain à d'aussi rares produits" (p. 246). [13]

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 39, n˚139, juillet 1901, p. 244-249.

A propos de la revue Die Insel, Albert oppose radicalement la culture européenne de Nietzsche et celle de Bjoernson (p. 247).

 

BOUYER Raymond, {Revue musicale}, in Nouvelle Revue, tome 11, 15 juillet 1901, p. 312-315.

Au sujet de la polémique Mascagni contre Wagner, remarque que Nietzsche a fait des disciples en Italie (p. 314)

 

CASE Jules, « Les idées et les faits », in Nouvelle Revue, tome 11, 15 juillet 1901, p. 302-306.

A propos d’une enquête de la Revue des revues : consultation de la jeunesse sur ses propres tendances sociales, politiques et religieuses. A propos de la réponse de Maurice Le Blond : « Voilà du mysticisme positiviste, exacerbé par l’évangélisation du dernier apôtre : Nietzsche » (p. 304).

 

LICHTENBERGER Henri, "A. Bartels. - Geschichte der deutschen Litteratur", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome II, n˚7, 15 juillet 1901, p. 172-173. [15]

Note : "Peut-être pourrait-on lui reprocher de citer plus fréquemment qu'il ne serait utile dans un livre de vulgarisation des "autorités" comme Hebbel ou O. Ludwig, Gervinius ou Hettner, Scherer ou Nietzsche. Mais il est juste d'ajouter que M. B. a son goût très personnel et qu'il l'exprime très franchement" (p. 172).

 

AUBIN A., "Palante (Georges). - Précis de sociologie", {Analyses}, in L'année sociologique, tome V, 1900-1901, p. 153-154.

"La méthode qu'il [Palante] préfère est la méthode idéologique de M. Tarde, à qui il emprunte beaucoup, et de Nietzsche qu'il cite souvent, car "ce sont, en dernière analyse, des idées et des fins qui mènent l'évolution sociale" (p. 107)" (p. 153).

 

PILLON, "Basch (Victor). - La poétique de Schiller", {Revue bibliographique}, in L'Année philosophique, tome 12, 1901, p. 271-272.

A propos de l'opposition entre le génie grec et le génie moderne : "Il est une sphère dans l'ordre de la beauté que l'on caractériserait fort bien, croyons-nous, à l'aide d'une formule à la Nietzsche : "par delà l'idéalisme réalisme et le réalisme". Ces deux mots n'auraient point de sens pour un Grec du temps de Platon" (p. 271).

 

MAUCLAIR Camille, « Le roman historique français devant les étrangers », in Nouvelle Revue, tome 11, 1er août 1901, p. 431-445.

Signale « quelques joies littéraires » dont « la publication capitale des œuvres de Frédéric Nietzsche » (p. 433).

 

GHEON Henri, "Notes sur une renaissance dramatique (quatrième article). Le Roi Candaule", in L'Ermitage, août 1901, p. 107-119.

Note: "Nos auteurs n'ont point lu Nietzsche; pire, ils ne l'ont pas senti; car on peut sentir Nietzsche sans l'avoir lu" (p. 113)

Article repris dans Nos directions, Paris, NRF, 1911.

 

MYTHA, "Maternité et féminisme", in La Fronde 23 août 1901, p. 1.

Evoque idées de Nietzsche.

 

DUMONT-WILDEN Louis, "Les lettres belges et la culture française", in La Grande Revue 3, 1er septembre 1901, p. 592-605.

A propos d'un nouvel état d'esprit : "Le cri d'alarme jeté par Nietzsche, qui a trouvé tant d'écho dans la jeune conscience européenne, s'est répercuté violemment en Belgique" (p. 604).

 

GAULTIER Jules de, "Vérités et vérité", {Réponses}, in La Fronde, 15 septembre 1901, p. 2.

Sollicité pour répondre à la question: "Y a-t-il des vérités ou la vérité existe-t-elle?", Jules de Gaultier évoque Nietzsche.

 

BOUYER Raymond, « De Bayreuth à Béziers », in Nouvelle Revue, tome 12, 1er octobre 1901, p. 403-410.

Evoque Nietzsche, « le pauvre penseur qui détestait Wagner après l’avoir adoré, qui, plutôt, redoutait son pouvoir magique » (p. 404).

 

THEAUX Marcel, "Causerie littéraire", in La Grande Revue, 4, 1er octobre 1901, p. 218-238.

Par la faute des penseurs individualistes, dont Schopenhauer peut-être, Renan aussi et "Nietzsche, cela va sans dire", l'art et la vie étaient brouillés (p. 223).

 

SALERNE E. de, « Chronique générale », in La Médecine nouvelle, t. 18, n°42, 19 octobre 1901, p. 2-3.

Compare un jeune homme malade au « super-homme » de Nietzsche (p. 2).

 

MAUR Alice, "La jeune fille", in La Fronde, 4 novembre 1901, p. 1.

A propos du statut de la jeune fille, évoque des propos de Nietzsche.

 

GAULTIER Jules de, « Etat de la philosophie en France », in Flegrea, 20 novembre 1901, p. 345.

 

GOURMONT Remy de, "Sur la liberté et la morale à propos de quelques petits faits récents", {Epilogues}, in Mercure de France, tome 40, n˚144, décembre 1901, p. 763-768.

A propos de la morale : "On ne peut plus songer sérieusement aujourd'hui, après Spencer et les évolutionnistes, après Nietzsche, ni à placer l'homme au-dessus du déterminisme universel, ni à figurer la morale telle qu'un surnaturel phonographe dont la trompe répéterait sans repos de catégoriques aphorismes" (p. 766).

 

PALANTE Georges, "Les dogmatismes sociaux et la libération de l'individu", in Revue Philosophique de la France et de l'étranger, tome 52, n˚12, décembre 1901, p. 634-646.

Face à la faillite des dogmatismes sociaux, étudie l'individualisme en précisant qu'il y a plusieurs diverses de comprendre l'individualisme. A ce sujet, cite un extrait de Nietzsche, Le voyageur et son ombre (p. 643) et se réfère plusieurs fois à l'ouvrage de Jules de Gaultier, De Kant à Nietzsche (p. 643-646).

 

BORDEAUX Henri, "L'invasion étrangère dans la littérature française", in Le Correspondant, 25 décembre 1901, p. 1144-1163.

L'hospitalité intellectuelle de la France représente un danger pour la littérature française. Bordeaux passe en revue les dernières influences étrangères. Concernant l'Allemagne : "l'influence de cette littérature est nulle aujourd'hui" mais ajoute en note : "Il n'est question que de littérature proprement dite. Nietzsche, au contraire, a exercé une grande influence philosophique" (p. 1154). Ajoute avant de discuter l'accueil des œuvres de John Ruskin : "Je ne sais si la traduction des œuvres complètes de Nietzsche, le théoricien du sur-homme, le philosophe de la force et de l'orgueil, est destinée à recevoir bon accueil du public français. Elle ne nous apprendra point une métaphysique que nous connaissons" (p. 1155).

 

WORMS René, "Palante, Précis de sociologie", {Revue des livres. I. Sociologie générale], in Revue internationale de sociologie, 1901, p. 858-859.

Critique de Palante. Nietzsche cité (p. 859).