Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1868-1910: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE

 

(en savoir plus)

1909


Articles et comptes rendus sur Nietzsche


ANDLER Charles, "Le premier système de Nietzsche ou la philosophie de l'Illusion", in Revue de métaphysique et de morale, tome 17, n°1, janvier 1909, p. 52-86.

 

GHEON Henri, "Ecce Homo ou le « cas Nietzsche »", in Nouvelle revue française, tome 1, n°9, 1909, p. 161-173.

Insiste : "Oui, en dépit de Mme Förster-Nietzsche, c'est un fait avéré, que commencé peut-être comme un examen de conscience, Ecce Homo devint vite, dans l'esprit de Nietzsche, un appel strident au public. Ecrite pour lui seul ou pour quelques amis, son apologie personnelle perd toute la portée cynique qu'il convient de lui conserver. Prenons-la donc pour ce qu'elle est vraiment, pour ce que Nietzsche a voulu qu'elle fût." (p. 163)

Il précise qu'il "comprend par quel sentiment de pudeur, la soeur du philosophe voulut retarder cet éclat suprême" mais ajoute aussitôt : "Mais voile-t-on l'ivresse de Dionysos? - Non certes, Mme Foerster-Nietzsche n'avait pas le droit de substituer sa propre pudeur à l'impudeur du grand homme." (p. 163)

 

LUQUET G. -H., "R. Berthelot. - Evolutionnisme et platonisme. Mélanges d'histoire de la philosophie et d'histoire des sciences", {V. Histoire de la philosophie}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 67, n°1, janvier 1909, p. 95-98.

Félicite René Berthelot "de faire nettement des penseurs des hommes dont les idées ne sont pas le résultat d'une sorte de génération spontanée, mais sont conditionnées dans une large mesure par l'histoire des individu et les circonstances où il a vécu : c'est en particulier le leitmotiv des études sur Renan et Nietzsche." (p. 96)

Donne comme exemple l'influence "du vitalisme romantique sur Spencer, Guyau, Nietzsche, Bergson" et  celle de "Hoelderlin, Emerson et Paul Rée sur Nietzsche." (p. 97)

Félicite l'auteur d'avoir par ailleurs dissocié "ces thèses indépendantes pour confronter chacune d'elles isolément avec l'expérience" et d'avoir ainsi pu démontrer que "la philosophie de Nietzsche n'est ni une forme de l'anarchisme, ni une glorification de la force, ni un dilettantisme." (p. 97)

 

MIGOT Robert, "A la Gloire de Nietzsche. Le retour éternel", in Les Nouvelles d'Alger, 1er janvier 1909, p. 1.

 

Anonyme, "Bibliographie", in La Petite gazette aptésienne, 2 janvier 1909, p. 3.

Annonce la publication d'Ecce homo dans le Mercure de France et note: "Il faut lire cette autobiographie si l’on veut connaître ce philosophe autrement que par les sottes caricatures en vogue."

 

CHAUVELOT Robert, "Disciples de Zarathoustrâ", in L'Echo de Paris, 9 janvier 1909, p. 4.

Débute: "Depuis quelques dix ans, le nietzschéisme sévit en France. Il est de mode philosophique, mondaine et féminine. Tout récemment encore, une romancière de talent n'intitulait-elle point son œuvre dernière, œuvre d'observation psychologique contemporaine : Nietzschéenne ?... Bien mieux ! Nous avons eu, cet hiver 1907, de fort piquantes causeries d'Emile Faguet et de non moins curieux articles d'Yvonne Sarcey sur le palpitant sujet du « surhomme », de l'übermensch, c'est-à-dire sur cette thèse nouvelle et bien moderne de l'individualisme outrancier, plus farouchement despotique que l'égotisme aimaible de Barrès et que l'exclusivisme rêveur d'Ibsen. Ce singulier mouvement de pensée — venu d'Allemagne et probablement issu de l'évolution des doctrines autoritaires et désespérantes de Kant, de Max Stirner et de Schopenhauer — doit principalement son origine à la publication d'un volume de Nietzsche, qui présente d'indiscutables qualités de fond et dont le titre à lui seul est déjà presque une promesse : Ainsi parlait Zarathoustrâ... Il n'entre point dans ma pensée d'épiloguer sur cet ouvrage, ni sur sa portée sociale, diversement appréciée par les uns it les autres... pas plus que je n'ai l'intention d'établir le bilan respectif des théories altruiste et individualiste... Mais il m'a paru assez tentant d'étudier un peu sur place — oh ! le moins pliilosophiquement possible — les mœurs, les dogmes, le rite, la liturgie de cette secte importante des Pârsis."

Chronique reprise non signée le 9 janvier 1909 à la une de Le Mot d'ordre, de Le Réveil...

 

LICHTENBERGER Henri, "Franz Overbeck und Friedrich Nietzsche. Eine Freundschaft. Nach ungedruckten Dokumenten und im Zusammenhang mit der bisherigen Forschung dargestellt von C. A. Bernouilli ; Bd. II", {Littérature allemande}, in Revue universitaire, tome I, n°1, 15 janvier 1909, p. 51-52.

Prend clairement la défense du Nietzsche-Archiv et se range aux côtés d'Elisabeth Förster, contre l'école bâloise.

Résume brièvement le contenu du nouveau volume et conteste l'intérêt de certains des problèmes soulevés : "Je ne puis guère m'échauffer sur la question de savoir si la figure d'Ariane, l'amante de Dionysos, a été ou non inspirée à Nietzsche par une passion d'ailleurs toute intellectuelle pour Mme Cosima Wagner. Je ne tiens pas non plus pour bien essentiel de décider si l'Antichrétien a oui ou non été considéré à un moment donné par Nietzsche, dans les derniers temps de sa vie consciente, comme constituant à lui seul toute la Transvaluation des valeurs." (p. 51)

Discute  quelques-unes des thèses de Bernouilli et réserve au conflit qui oppose les héritiers des deux amis de Bâle un long paragraphe qui clôt le compte-rendu. Il s'intéresse d'abord à la forme de la contestation : "Reste la polémique contre le Nietzsche-Archiv et contre Elisabeth Förster-Nietzsche qui remplit une partie importante du volume. Elle est d'une violence calculée, qui paraît bien étonnante à nos habitudes françaises. Evidemment, M. B. a entendu passionner le débat, et il y aurait, dans ces conditions, quelque naïveté à déplorer l'outrance de ses attaques. Il a voulu forcer l'attention du public et il n'est pas douteux qu'il y ait réussi."

Sur le fond, il se montre partagé, voire sceptique : "Il ne m'est pas possible, dans les limites de ces comptes rendus, de discuter ses griefs. Je me borne, ici, à me demander si, même en supposant le portrait de Nietzsche par Overbeck plus exact que celui donné par Mme Förster, il était bien indispensable, pour la manifestation de la vérité et pour la gloire de Nietzsche, d'ameuter l'Allemagne littéraire contre la soeur du philosophe et si vraiment la réputation du grand penseur était en péril parce que Mme Förster en prenait soin à sa manière, qui n'est pas celle de M. B.."

Conclut finalement en désapprouvant l' "exécution" dont est victime le Nietzsche-Archiv et en apportant officiellement son soutien à Elisabeth Förster et à ses collaborateurs des archives : "Je doute que cette conviction s'impose irrésistiblement aux lecteurs de M. B. Et plus d'un, je crois, se détournera avec un véritable malaise d'une "exécution" à tout le moins inélégante, injuste et profondément stérile. Le Nietzsche-Archiv en publiant coup sur coup, cette année même, Ecce homo et des lettres de Nietzsche à Peter Gast vient d'ailleurs de démontrer une fois de plus sa bonne volonté à nous livrer tous les documents qu'il possède. L'oeuvre de Mme Förster et de ses collaborateurs peut avoir ses imperfections - eux-mêmes l'ont maintes fois reconnu avec la plus louable franchise. Mais elle reste assez imposante pour qu'il soit souverainement injuste de vouloir la discréditer en bloc." (p. 52)

 

DIVOIRE Fernand, "Les revues", in Les Entretiens idéalistes, 25 janvier 1909, p. 53-56.

Signale "la suite de cet Ecce Homo que M. Henri Albert fait à Nietzsche la mauvaise plaisanterie de traduire, les extraits qu'en avaient donnés Lauterbach d'une part et Lichtenberger de l'autre étant fort suffisants pour instruire les lecteurs" (p. 53).

 

Anonyme, "Godefroy E. : à propos du compte-rendu d' "Ecce Homo"", {Convocations diverses. Universités populaires}, in L'Humanité, 27 janvier 1909.

Annonce de la conférence.

 

Anonyme, "Nietzsche à Bâle", in Journal de Genève, 28 janvier 1909, p. 2.

A propos d'une cérémonie en hommage à Nietzsche.

 

GAULTIER Jules de, "Pragmatisme", in Mercure de France, tome 77, n°279, 1er février 1909, p. 408-428.

Moins une étude sur le pragmatisme qu'une longue réaction contre l'article de Georges Batault. S'explique longuement et clairement : "Ces rectifications ne sont pas sans importance, il me faut le dire, pour que le terme atténué dont j'use ici ne se confonde pas trop avec un euphémisme. Pourtant, je ne publierais pas cette réponse en cette place, si ce qu'elle implique de personnel n'entraînait des développement d'un ordre général, ne mettait en cause une notion autour de laquelle semble graviter l'intérêt de presque toutes les discussions philosophiques de l'heure présente : il s'agit de la notion de pragmatisme. Ajoute encore : Il m'a semblé d'ailleurs qu'en cette revue, où j'ai exposé une part considérable de mes points de vue philosophiques, laisser passer les appréciations de M. Batault sur mes propres idées, sur mes évaluations relatives à la pensée de Nietzsche, sur les rapports de ma conception métaphysique de l'existence avec celle de Nietzsche sans y contredire, c'était les tenir pour valables, et c'est pourtant, sur bien des points, ce que je ne saurais faire." (p. 408)

Se défend point par point contre tous les reproches que Batault lui a adressés, tant quant à la méthode que sur le fond. Il nie particulièrement être un philosophe intellectualiste et revendique au contraire hautement sa qualité de pragmatiste. C'est, il le précise lui-même, "l'objet principal" de son article. Pour le reste, c'est-à-dire sa qualité à représenter la philosophie de Nietzsche, il se défend à l'aide de citation mais ajoute seulement brièvement : "Quant à quelques insinuations plus particulières, contenues dans l'étude de M. Batault, je n'y insisterai guère. Selon M. Batault, j'aurais choisi, pour en faire état, dans l'oeuvre de Nietzsche, un passage isolé où serait exprimée une manière de voir en contradiction avec l'orientation générale de la pensée de Nietzsche. C'est ce qu'il faudrait voir." (p. 426)

Il ajoute un peu plus loin, toujours brièvement : "Je ne vois pas qu'il ait produit (...) aucun argument d'aucune sorte. Je ne puis prendre, en effet, pour des arguments, quelques phrases désobligeantes à mon endroit, où, (...) mes procédés d'exposition de la pensée de Nietzsche sont incriminés (...)" (p. 428)

 

TRARIEUX Gabriel, "Effigies", in La Revue, t. 9, 1er février 1909, p. 314-319.

Série de sonnets, sur Marc Aurèle, Tolstoï, Ibsen, Zola, Renan, Guyau... Sur Nietzsche (p. 315).

Tu vécus tes jours brefs en face des monts chastes

Que le soir violent vêt de pourpre et de faste,

Et ta pensée immense et tragique, ô Passant,

Imita leur contour, et leur ombre, et leur sang.

 

Dans l’univers sans Dieu, sans étoile, implacable,

Tu perçus, frémissant, cet invisible câble:

Le Retour Eternel, et, Surhomme indompté,

Tu voulus bien souffrir pendant l’éternité!

 

Front ceint de fleurs parmi les fronts couverts de cendre,

Ta devise, Antéchrist farouche d’un dieu tendre,

Fut: « Soyez durs! ceux qui sont durs sont les seuls forts! »

 

Puis, ayant fait ton œuvre, et vengé Prométhée,

O Titan, comme lui vaincu, d’un siècle athée,

Tu es entré vivant dans l’horreur de la mort...

 

D. H., "Bibliographie", in La Petite gazette aptésienne, 6 février 1909, p. 3.

Signale la publication d'Ecce homo dans le Mercure de France. Extrait relatif à l'esprit provençal.

 

 

CRITON, "Nietzsche", in L'Action française, 12 février 1909, p. 3.

Article de Charles Maurras.

 

BATAULT Georges, "Une lettre de M. Georges Batault", {Echos], in Mercure de France, 16 février 1909, p. 762-764.

  

MERAN Paul, "Nietzsche I", in La Croix, 18 février 1909, p. 4.

Premier d'une série de trois articles: voir le 23 et le 25 février 1909.

Annonce: "Nous donnerons un rapide aperçu de sa philosophie. Et d'abord, nous verrons le Nietzsche imparfait, en train de tâtonner et

de chercher sa voie ensuite le Nietzsche à son apogée, créateur du surhomme; nous critiquerons enfin l'ensemble de son œuvre."

 

MERAN Paul, "Nietzsche II" in La Croix, 23 février 1909, p. 4.

Deuxième d'une série de trois articles: voir le 18 et le 25 février 1909.

 

MERAN Paul, "Nietzsche III" in La Croix, 25 février 1909, p. 4.

Dernier d'une série de trois articles: voir le 18 et le 23 février 1919.

Conclut: "La morale nietzschéenne est en nos siècles de christianisme la représentation la plus crue du retour des esprits au paganisme ancien que nous constatons tous les jours. A ce titre, elle mérite d'être connue par ceux qui ont mission de combattre l'esprit païen.

M. Lichtenberger (...) s'est incliné « avec respect » devant Nietzsche, ce « héros de la pensée » et M. Faguet (...), tout en l'égratignant gentiment accepte plus d'une de ses idées, telle la possibilité de plusieurs morales à la fois. Mais Nietzsche n'est ni un héros, ni le penseur qui mérite le respect; et sa conception d'une pluralité de la morale, d'ailleurs si répandue sous des formes variées dans la philosophie française de nos jours n'est rien moins qu'établie. L'humanité, la nature humaine est essentiellement une, la morale aussi."

 

Anonyme, "Informations", in Le Figaro du 25 février 1909, p. 3.

A propos de la conférence de la baronne Jane Michaux sur "Nietzsche, ses idées sur le féminisme et sa morale".

Voir Jane Michaux, Nietzsche. Ses idées sur le féminisme. Sa morale, Paris, Henri Lavauzelle éditeur militaire, 1909, 23 pages, vol. in-8

 

DIVOIRE Fernand, "Faut-il devenir Surhomme?", in Les Entretiens idéalistes, 25 février 1909, p. 85-100.

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, 1er mars 1909, p. 172-177.

Signale un compte-rendu d'Ecce homo par Karl Strecker dans Das literarische Echo. (p. 177)

 

DWELSHAUVERS Georges, "La philosophie de Nietzsche", in Revue hebdomadaire des cours et conférences, t. 17, 4 mars 1909, p. 769-780.

Texte d'une leçon à l'Ecole des Hautes Etudes sociales à Paris à la fin de l'année 1908.

Premier d'une série de trois articles (voir le 18 mars et le 1er avril 1909).

Indique: "La présente étude critique sur la philosophie de Nietzsche a été rédigée d’après les trois dernières leçons de mon cours sur les Oeuvres et les idées de Frédéric Nietzsche (Ecole des Hautes Etudes Sociales, novembre et décembre 1908). C’est pour répondre au

désir exprimé par de nombreux auditeurs que je publie ces pages. Les leçons qui les précédèrent furent consacrées a la reconstitution

de la vie de Nietzsche et à l’analyse détaillée de ses œuvres. (...) Mon but est, ici, de rechercher ce que nous conserverons des idées de ce penseur" (p. 769).

 

BERNAERT Edouard, "Le Sabotage de la Morale", in L'Univers, 6 mars 1909, p. 1-2.

Constate le sabotage de la morale, contenu des programmes à l'appui. Nietzsche au programme des cours d'André Lalande à l'Ecole normale de Sèvres.

 

Anonyme, "Académie des Sciences morales et politiques", in Journal des Débats politiques et littéraires, 7 mars 1909, p. 4.

Signale la communication très applaudie d'Ernest Seillière sur Taine et Nietzsche (séance du 6 mars 1909)

 

DWELSHAUVERS Georges, "La philosophie de Nietzsche", in Revue hebdomadaire des cours et conférences, 19, 18 mars 1909, p. 54-64.

Texte d'une leçon à l'Ecole des Hautes Etudes sociales à Paris à la fin de l'année 1908.

Deuxième d'une série de trois articles (voir le 4 mars et le 1er avril 1909). 

 

DIVOIRE Fernand, "Les revues", in Les Entretiens idéalistes,  25 mars 1909, p. 164-166.

A propos de la discussion entre Louis DumurJules de Gaultier et Georges Batault dans le Mercure de France. Se moque: "Le résultat le plus clair de ces interprétations, discussions et raisonnements au moyen desquels les trois fidèles écartèlent leur dieu, c'est qu'on commence à ne plus rien y comprendre." (p. 164)

 

Anonyme, {Echos}, in Journal des Débats politiques et littéraires, 30 mars 1909, p. 2-3.

Signale une soirée musicale organisée le samedi 27 mars 1909 chez la baronne et le baron Ernest Seillière. Au programme un Hymne à la vie de Nietzsche. Extrait. (p. 3)

 

ANDLER Charles, "Nietzsche et Jacob Burckhardt. Leur philosophie de l'histoire (suite et fin)", in Revue de synthèse historique, tome 18, n°53, avril 1909, p. 137-171.

Concernant les relations entre les deux hommes, il commence par remarquer : "C'est une intéressante question, et très débattue, que celle de savoir s'ils ont senti tous les cette solidarité de leur pensée que nous croyons si réelle. Il reste six lettres de Burckhardt à Nietzsche répartie sur douze années ; cinq lettres de Nietzsche à Burckhardt pour un temps à peine plus long. Faut-il les lire avec méfiance? La controverse pendante entre le Nietzsche-Archiv [Elisabeth Förster-Nietzsche] et le représentant de la tradition bâloise, Carl Albrecht Bernouilli, n'a pas d'autre point de départ." (p. 168) Ajoute aussitôt : "Pour être impartial, citons les textes." (p. 168) Cependant, il ajoute une note infrapaginale dans laquelle sa préférence ne fait aucun doute. Il cite le livre de Bernouilli, représentant de la tradition bâloise, puis celui de Richard Oehler, qui représente la tradition weimarienne et ajoute : "Bien entendu, c'est Carl Albrecht Bernouilli qui, pour tout ce qui concerne la vie bâloise de Nietzsche et de Burckhardt, est le mieux informé." (note 4, p. 168)

 

DWELSHAUVERS Georges, "La philosophie de Nietzsche", in Revue hebdomadaire des cours et conférences, 19, 1er avril 1909, p. 162-171.

Dernier d'une série de trois articles sur Nietzsche (voir le 4 et le 18 mars 1909).

Texte d'une leçon à l'Ecole des Hautes Etudes sociales à Paris à la fin de l'année 1908.

 

SEILLIERE Ernest, "Taine et Nietzsche", in Séances de l'Académie des Sciences morales et politiques, tome 71, avril 1909, p. 538-556.

Comptes rendus de la séance du 6 mars 1909.

Article fondé explicitement sur trois publications récentes : Ecce Homo, le livre de Bernouilli sur Nietzsche et Overbeck et la correspondance de Nietzsche avec Peter Gast. Insiste sur la publication d'Ecce Homo : "On a tout récemment publié en Allemagne (et déjà traduit en français) le dernier écrit de Frédéric Nietzsche, Ecce Homo. (...) Cette confession, aussi pathétique par son accent que par les circonstances qui l'ont vu naître, est rédigée en termes si violents contre la patrie de l'auteur et d'autre part si passionnément favorables à la France que les héritiers littéraires du philosophe saxon ont longtemps hésité avant de la présenter dans son ensemble au public allemand. Ils se sont avisés d'un expédient ingénieux : Ecce Homo a été imprimé dans une édition de grand luxe, à très haut prix et à un petit nombre d'exemplaires. Réservé de la sorte à quelques privilégiés, déjà tout acquis, pour la plupart, à la doctrine du maître, l'ouvrage risquait moins de soulever une tempête au delà du Rhin." (p. 538)

Exposé détaillé des relations entre Taine et Nietzsche à partir de 1886 et jusqu'à l'effondrement final de Nietzsche avec un long récit de la brouille entre Nietzsche et Erwin Rohde dont Taine est à l'origine.

 

BERTHELOT René, "Sur le pragmatisme de Nietzsche (deuxième article)", in Revue de métaphysique et de morale, tome 17, n°3, mai 1909, p. 386-412.

Contient "IV. Examen critique du pragmatisme de Nietzsche" (p. 386-402) et "V. Remarques sur les origines philosophiques du pragmatisme en général". (p. 402-412)

 

FOUILLEE Alfred, "Note sur Nietzsche et Lange. "Le retour éternel"", {Observations et discussions}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 67, n°5, mai 1909, p. 519-525.

Conteste l'originalité de la théorie du retour éternel de Nietzsche (p. 519-521). Renonce à savoir si Nietzsche a lu la doctrine de Blanqui sur le retour éternel des chose mais montre qu'il a lu l'Histoire du matérialisme de Lange qui a trait à Blanqui (p. 519). Montre que l'idée de retour éternel est par ailleurs déjà chez les Grecs (p. 520) et aussi chez Guyau que Nietzsche connaissait très bien (p. 520-521). Note qu'il est en désaccord avec Georges Batault qui "présente l'hypothèse du retour comme une déduction de la science moderne, due au génie de Nietsche". (note 2, p. 521) Conteste enfin la justesse même de la théorie du retour éternel (p. 521-525).

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, 1er mai 1909, p. 175-179.

Signale dans Der Zwiebelfisch qu'un "article sur « trois livres mal venus » critique vivement les éditions d'Ecce homo et de Zarathoustra de Nietzsche publiées par le InseI-Vertag de Leipzig, avec « ornements » de M. H. Van de Velde et une édition de Shakespeare faite par les soins de Melchior Lechter. Pour le Ecce homo, en particulier, l'auteur le tient pour un de ces spécimens attardés du style malencontreux qui faisait fureur vers 1900" (p. 178)

 

ALBERT Henri, {Lettres allemandes}, in Mercure de France, 1er mai 1909, p. 175-179.

Signale dans Die Oesterreichische Rundschau la publication de lettres de Nietzsche à sa mère et à sa soeur. Note: 

"Ces lettres datent toutes de 1885 et sont empruntées à un volume de la correspondance du philosophe, avec sa famille dont la publication est prochaine. Mlle Nietzsche était alors fiancée au docteur B. Förster et devait s'embarquer avec celui-ci pour le Paraguay. On avait choisi comme date du mariag'e le 22 mai, anniversaire de la naissance de Richard Wagner. Nietzsche trouve cet hommage rendu au musicien peu en rapport avec ses préoccupations du moment. Sa soeur est restée fidèle à un culte qu'il a déserté depuis longtemps. Bien qu'il se sente touché, il a l'impression que Mlle Nietzsche choisit comme demeure un endroit où il s'était arrête jadis.

« Tout ce que tu fais appartient pour moi au souvenir et me parait être un écho. » Quetques semaines plus tôt il avait écrit: « Les hommes que j'aime, moi, sont morts depuis longtemps, par exemple l'abbé Galiani, ou Henri Beyle, ou Montaigne. » La lettre d'adieu, où, de Venise, il envoie ses voeux de bonheur à sa soeur et où il. fait, à cette occasion, une sorte de décompte avec le passé, est infiniment touchante et d'une grande élévation." (p. 178-179)

 

CLEMENT-JANIN, "Sur Nietzsche. Le retour éternel", in L'Action (supplément littéraire), 5 juin 1909, p. 5.

 

ROUJON Henry, "La Bonne pitié" in Le Figaro, 14 juin 1909, p. 1.

Sur la pitié et sur les propos de Nietzsche à ce sujet. Note: "Nietzsche est mort dans un cabanon, l'écume aux lèvres, pour s'être interdit de se mentir à lui-même et de mentir à ses semblables, et pour avoir tenté d'apercevoir ce qu'était vraiment le devoir humain".

Critique l'attitude de Daniel Lesueur.

 

BONNAL Général, "Etre fort", in Le Gaulois, 17 juin 1909, p. 1.

Longue présentation du roman de Daniel Lesueur qui vient de paraître, Le droit à la force. Présenté comme une suite du précédent roman, Nietzschéenne.

Le Gaulois a précédemment publié le roman en feuilletons.

 

PREVOST Marcel, "Les deux morales", in Le Journal, 17 juin 1909, p. 1.

Annonce qu'il va écrire un roman, Pierre et Thérèse, qui met en scène la morale égoïste (morale des maîtres de Nietzsche) à la morale altruiste (morale des esclaves) pour voir laquelle l'emporte sur l'autre. Raille les amateurs de Nietzsche qui ne sont que des arrivistes:

"Pauvre Nietzsche! Pauvre glorieux maître saxon! Avec son confrère de Dantzig, il aura partagé l'étrange destinée posthume d'être un philosophe pour snobs, un patron laïque pour gens à demi-culture prétentieuse. Pas de caillette mondaine, pas de gratte-papier émancipé, pas de cabotine teintée de bas-bleuisme qui ne nous serve, avec plus ou moins d'opportunité, la doctrine des deux morales et n'incline, naturellement, à choisir la morale des maîtres. Ces surhommes et ces surfemmes à la douzaine sont très risibles; ils ne sont pas extrêmement dangereux, car la crainte salutaire des démêlés avec la loi, ou simplement un souci persistant des convenances contient à l'ordinaire dans des iimites assez étroites les hardiesses de leur surhumanité".

Longuement cité par Robert de Bury, {Les Journaux}, in Mercure de France, 1er juillet 1909, p. 153-156, cit., p. 155.

Pierre et Thérèse paraît en 1909 aux éditions Lemerre (Paris). Un exemplaire de 1909 indique 54ème édition.

Pas de "Nietzsche", de "nietzschéen" ni de "nietzschéenne" dans le roman; pas de "surhomme" ni de "surfemme" mais de nombreuses expressions:  "égoïste", "être fort", "j'ai le droit", "j'avais le droit", "écraser le serpent"...

 

Anonyme, "Alfred W. Benn : La morale d'un immoraliste", in Revue de métaphysique et de morale, tome XVII, supplément de juillet 1909, p. 19.

Remarque que l'auteur "s'efforce de retracer la genèse de l'idée de surhomme." Selon Benn, cette idée serait née en 1870 ; vers 1878, elle se serait transformée en un "effort vers la production d'une certaine sorte de culture morale, du génie supérieur, considérée comme une fin universelle." Au moment de Zarathoustra, Nietzsche aurait hésité avant d'opter moins pour une "forme darwinienne, naturaliste" que pour une "forme logique, hégélienne".

 

BURY Robert de, {Les Journaux}, in Mercure de France, 1er juillet 1909, p. 153-156.

Signale ironique un article de Marcel Prévost dans Le Journal du 17 juin 1909: "Ce pauvre Nietzsche". (p. 155-156)

Note que l'auteur annonce qu'il va écrire un roman anti-nietzschéen; qu'il raille les amateurs de Nietzsche; cite longuement:

"Pauvre Nietzsche! Pauvre glorieux maître saxon! Avec son confrère de Dantzig, il aura partagé l'étrange destinée posthume d'être un philosophe pour snobs, un patron laïque pour gens à demi-culture prétentieuse. Pas de caillette mondaine, pas de gratte-papier émancipé, pas de cabotine teintée de bas-bleuisme qui ne nous serve, avec plus ou moins d'opportunité, la doctrine des deux morales et n'incline, naturellement, à choisir la morale des maîtres. Ces surhommes et ces surfemmes à la douzaine sont très risibles; ils ne sont pas extrêmement dangereux, car la crainte salutaire des démêlés avec la loi, ou simplement un souci persistant des «convenances contient à l'ordinaire dans des iimites assez étroites les hardiesses de leur surhumanité (...)".

 

TIEGHEM Paul van,"Les grands moralistes d'hier et d'aujourd'hui: Nietzsche", in Le Volume, n°40, 3 juillet 1909, p. 574-575.

 

CORCOS Fernand, "Le droit à la Force", in Le Socialiste, 18 juillet 1909, p. 3.

A propos de Daniel LesueurLe droit à la force. Se moque:

"Le bon populaire doit-il laisser passer cette éphémère publication prétentieuse ou doit-il la marquer au passage de quelques mots ironiques ? Il est bien difficile de se taire, — il est fâcheux aussi de donner de l'importance à ce qui n’en saurait avoir.

Mais c'est si drôle ! Depuis Nietzsche la force est en honneur dans les salons. Des jeunes gens désoeuvrés ont été tentés par le rôle de « surhommes ». Ils s'y sont essayés, — et bien mal. Ce qu'on appelle des femmes écrivains se sont évertuées à nous peindre des «Princesses de sciences » des « Nietzschéennes ». Il faut que la nécessité de l’énergie se fasse bien sentir dans les rangs bourgeois actuels, pour qu'elle soit en honneur !"

Extraits dans L'Humanité.

 

Anonyme, "Ecce homo", {Au jour le jour}, in Journal des Débats politiques et littéraires, 27 juillet 1909, p. 1.

 

Anonyme, "« Ecce homo »", in Le Temps, 29 juillet 1909, p. 1.

 

BATAULT Georges, "Nietzsche prophète", in Mercure de France, tome 80, n°291, 1er août 1909, p. 406-416.

 

DEHERME Georges, "Le Droit à la force, par Daniel Lesueur", in Coopération des idées, 1er août 1909.

Compte-rendu du dernier roman de Daniel Lesueur.

 

BOURDEAU Jean, {Revue des livres}, in Journal des Débats politiques et littéraires, 3 août 1909, p. 2.

Court compte-rendu de Fernand DivoireFaut-il devenir mage?

Note: "On a beaucoup parlé de Nietzsche pour faire son apologie. D'autres le détestent sans le critiquer. M. Divoire est de ceux qui le combattent loyalement. En donnant au mot mage le sens de surhomme en opposition au mot chrétien, M. Divoire montre le

vice des doctrines de force."

 

B. P., "Nietzsche et la Cuisine", in La Petite Gironde, 13 août 1909, p. 1.

"Nietzsche, le philosophe à la mode parmi les snobinettes. qui prononcent son nom avec des gloussements attendris, comme si elles entendaient quelqtue chose à ses œuvres, est descendu un jour des hauteurs où il planait pour nous dire ses idées sur la nutrition." Puise des avis de Nietzsche dans Ecce homo.

 

L'OUVREUSE (WILLY), "Lettre de l'Ouvreuse", in Comoedia, 16 août 1909, p. 2.

Contient "Une nietzschiènne": titre éloquent... contre une jeune femme qui lit Nietzsche. Note qu'il faudrait recommander le livre de Pierre LasserreLa morale de Nietzsche, "à certains emballés des deux sexes qui voient, dans l'auteur d'Also sprach Zarathonstra, je ne sais quel révolutionnaire niveleur façon Bakounine. C'est ainsi que se le représente Mlle Saadi ; la porteuse de ce nom persan est une toute jeune Suédoise, figurante dans la revue de la Scala d'Ostende, et qui lit Nietzsche, mon Dieu oui, en guise de feuilletons.

Croyez-moi, mignonne Scandinave aux yeux fauves, votre cher Nietzsche tenait la soif d'égalité pour une tare des « civilisations descendantes » (Crépuscule des Idoles) ; il méprisait les sirènes qui chantent « Egalité » sur le forum ; il haïssait cette doctrine vénéneuse propagée par le Christianisme (Antechrist). Honorez, Saadi, honorez l'aristocratie, choisie par Lasserre de l'entretien

des belles mœurs ; lisez le beau livre de Jules de Gaultier, de Kant à Nietzsche, et ne cessez point d'être charmante en midinette, en matelote et, au dernier acte, en fleur de pêcher."

 

ALBERT Henri, "Frédéric Nietzsche et Karl Hillebrand", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 80, n°292, 16 août 1909, p. 741-743.

 

GAULTIER Jules de, "Albert Schinz : Anti-pragmatisme", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 80, n°292, 16 août 1909, p. 709-711.

Note en préambule : "Tout ce qui vaut quelque chose dans la doctrine à la mode du pragmatisme est dans Nietzsche, et s'y trouve exprimé avec une bien autre force et une autre beauté que celles qui se rencontrent dans les thèses des philosophes américains ou anglais." (p. 709) Remarque que ce n'est pas qu'ils manquent de vigueur ou d'ingéniosité mais que tout est "faussé chez eux par le souci moral qui les guide et les induit aux pires paradoxes."

 

GAULTIER Jules de, "Georges Batault : Quatre méditations sur Nietzsche", {Philosophie}, in Mercure de France, tome 80, n°292, 16 août 1909, p. 713.

Se contente de signaler les méditations "inspirées par un pèlerinage accompli à quelques-uns des lieux où vécut le maître de la Volonté de Puissance, de Sils Maria à Weimar."

 

HALEVY Daniel, "Mademoiselle de Meysenbug et Frédéric Nietzsche", {Variétés}, in Journal des Débats, mercredi 18 août 1909, p. 3..

Exposé des relations amicales et affectueuses entre Malwida von Meysenbug et Nietzsche à partir de 1872.  Montre qu'elle a blâmé l'attitude de Nietzsche à l'égard de Wagner à partir de Humain trop humain, sans lui retirer son affection. Raconte la rencontre avec Lou Salomé sans reprendre totalement la version alors proposée par Elisabeth Förster Nietzsche, se contentant de dire : "Qu'advint-il? (...) Nous le savons mal." Raconte la rupture au moment de la publication du Cas Wagner et remarque : "Melle de Meysenbug aurait été moins sévère si elle avait prévu le désastre imminent : trois mois après, Nietzsche était fou." Conclut : "Aussitôt vint la gloire et Mlle de Meysenbug ne vit pas sans surprise l'apothéose de ce malheureux homme qu'elle avait si bien aimé, si peu compris. Onze ans plus tard, quand elle apprit sa mort, cette vieille, très vieille amie, obstinée survivante à tous ses compagnons et à son siècle même (...) coupa de ses mains, à Sorrente où le hasard l'avait ramenée, de longues branches d'olivier. Mme Förster-Nietzsche reçut ces feuillages et les déposa sur le cercueil de son frère, - double souvenir d'un coeur de femme toujours fidèle, d'une terre toujours aimée."

 

Anonyme, "La gloire de Nietzsche", in Journal des Débats politiques et littéraires, 24 août 1909, p. 1.

Ironique. Anecdote d'un maçon qui a sur le bras un tatouage du visage de Nietzsche.

 

GRAVILLE, "Ecce homo", in La Gazette de France, 27 août 1909, p. 1-2.

 

AUBE Michel, "Nietzsche et la France", in Figaro, 28 août 1909, supplément du dimanche, p. 1.

 

LE DIABLE BOITEUX, "Tatouage nietzschéen", in Gil Blas, 29 août 1909, p. 1.

Ironique. Anecdote d'un maçon qui a sur le bras un tatouage du visage de Nietzsche.

 

Anonyme, "La philosophie de Nietzsche, par G. Dwelshauvers", in Revue de métaphysique et de morale, tome 17, supplément de septembre 1909, p. 10.

Signale que Dwelshauvers entreprend "de définir et de juger les conclusions du philosophe en elle-mêmes et indépendamment de sa vie." Note : "Sa psychologie lui paraît incohérente, sans originalité et en désaccord avec ce qu'on peut appeler sa logique et sa métaphysique" ; souligne le "caractère "pragmatiste"  de la logique de Nietzsche et "l'analogie qu'elle présente avec les vues de certains penseurs américains" ; admet le rapprochement avec Bergson. Signale que l'auteur définit la morale de Nietzsche comme "une morale de l'élan lyrique" qu'il conteste et qu'il condamne.

 

BERTHELOT René, "Sur le pragmatisme de Nietzsche (Suite et fin)", in Revue de métaphysique et de morale, tome 17, n°5, septembre 1909, p. 654-702.

Contient "VI Sur l'utilisation du pragmatisme théorique de Nietzsche" (p. 654-682) et "VII Utilisation du pragmatisme moral de Nietzsche". (p. 682-702)

 

GOURMONT Jean de, {Liitérature}, in Mercure de France, 1er septembre 1909, p. 119-123.

Se moque des comptes rendus de Philippe-Emmanuel Glaser (p. 121-122). A propos de celui qui est consacré à Daniel LesueurNietzschéenne, note: "M. Glaser a décidément un sens critique des plus justes; pour lui Nietzsche est commenté dans le roman de Mme Daniel Lesueur, Nietzschéenne, « d'une façon si lumineuse tout à la fois, et si typique, que, grâce à vous, lui dit-il, nous entendrons peut-être désormais dire moins de sottises sur le compte du pauvre et grand philosophe allemand ». Si encore c'était de l'ironie." (p. 122)

 

SEGOND J., "Georges Berguer. - La notion de valeur, sa nature psychique, son importance en théologie", {I. Théorie de la connaissance}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 68, n°9, septembre 1909, p. 292-297.

Compte-rendu du livre de Georges Berguer. Signale la division de l'ouvrage en trois partie : "1° une solution directe et théorique du problème de la valeur; 2° une contre-épreuve positive, qui consiste dans une analyse du fait de la conversion ; 3° une contre-épreuve négative, qui consiste dans l'analyse d'un cas anormal, celui de Nietzsche, lequel refuse à admettre le critère normal de l'évaluation." (p. 292) Détaille le contenu de cette troisième partie en citant : elle "montre où l'on arrive en refusant d'évaluer selon le critère de l'obligation." Ajoute en citant à nouveau : "elle "montre" donc "qu'on ne saurait remplacer l'obligation par un succédané quelconque sans entraîner l'humanité aux abîmes, en la privant du seul critère qui lui permette de juger de la vie et des choses de la vie"." (p. 296)

 

Anonyme, "Le surhomme devant l'occultiste", {Ca et là}, in L'Univers, 12 septembre 1909, p. 1.

Cite Edouard Schuré qui raconte la rencontre de Rudolf Steiner avec Nietzsche, à Naumburg.

 

FAGUET Emile, "Ecce Homo, par Frédéric Nietzsche", {Revue des livres}, in Annales politiques et littéraires, 19 septembre 1909, p. 267-269.

 

ERNEST-CHARLES J., "« Ecce homo »", in Gil Blas, 20 septembre 1909, p. 1.

 

Anonyme, {Echos}, in Journal des Débats politiques et littéraires, 23 septembre 1909, p. 2.

Annonce que grâce à des dons, Elisabeth Förster-Nietzsche va créer quatre ou cinq bourses de 1500 à 2000 marks. Elles seront attribuées à des peronnes qui n'auront rien d'autre à faire "que se réjouir, penser à eux-mêmes". 

 

Anonyme, {Art et science}, in Journal de Genève, 24 septembre 1909, p. 2.

A propos d'Elisabeth Förster-Nietzsche qui a fondé le Nietzsche-Archiv, des dons d'argent qu'elle reçoit, qui vont servir à accorder des bourses.

 

LE DIABLE BOITEUX, "La fondation Nietzsche", in Gil Blas, 24 septembre 1909, p. 1.

A propos d'Elisabeth Förster-Nietzsche qui a fondé le Nietzsche-Archiv, des dons d'argent qu'elle reçoit, qui vont servir à accorder des bourses.

 

GYSTROW E., "Nietzsche et son temps", in Le Mouvement socialiste, octobre 1909, p. 194-205.

Constate les déformations qu'a subi la doctrine de Nietzsche : "Les écrivassiers de toute catégorie se sont parés de ses royales dépouilles, en ont orné leurs écrits, et les gueux de toutes les races se sont crus des surhommes au teint blond et aux formes bestiales. Les partis qui, avec les manuscrits du grand homme, ont cru avoir acheté son génie, avaient déjà engagé sur son lit de souffrance une lutte d'injures et de traits envenimés. Et, la grande masse savait qu'il était devenu fou pour avoir trop philosophé. Juste châtiment à ses yeux!" (p. 194)

Soutient qu'il est important que les socialistes doivent formuler leur opinion et démontre que Nietzsche n'est pas romantique (195-198). Evoque la manière de lire et de discuter de Nietzsche : "Nietzsche est un homme qu'on aime à entendre en ses heures tranquilles, on se perd en lui. Mais on ne doit pas parler de lui au milieu du bruit et à la tribune. (...) Les valeurs morales que je puise dans Nietzsche, à côté des valeurs esthétiques, sont innombrables, mais elles m'appartiennent et n'appartiennent qu'à moi ; mon voisin en aperçoit et en tire d'autres. Quand j'entreprends une discussion avec Nietzsche, c'est en silence, pour moi seul, sans appel au public." (p. 200-201)

Ne nie pas la haine et le mépris de Nietzsche pour la démocratie politique (202) mais estime que Nietzsche est proche du socialisme parce qu'il prône le perfectionnement de l'individu, notamment par le mariage (203-204). Ajoute encore que Nietzsche et le socialiste ont en commun le "mépris de toute sentimentalité et l'horreur des piteuses rengaines que soufflent dans leur cornemuse les prétendus amis de la paix." (p. 204)

Conclut donc : "Nietzsche était des nôtres" (p. 204) tout en reconnaissant : "Il a été notre prophète sans le savoir." (p. 205)

 

BOUGRIS H., "Nietzsche et l'antisémitisme", in L'Univers israélite, 1 octobre 1909, p. 81-82.

Certains ont rangé Nietzsche parmi les antisémites. Des lettres publiées de lui récemment publiées dans La Revue montrent le contraire.

 

LE DIABLE BOITEUX, "Nietzsche et Hugo", in Gil Blas, 3 octobre 1909, p. 1.

 

HALEVY Daniel, "Friedrich Nietzsche, Briefe an Mutter und Schwester", {Revue des livres}, Journal des Débats politiques et littéraires, 5 octobre 1909, p. 3.

Le volume de lettres n'a qu'un seul intérêt: montrer qu'il n'existait aucune intimité réelle entre Nietzsche, sa mère et sa soeur, Elisabeth Förster-Nietzsche.

 

HALEVY Daniel, "La fin de Frédéric Nietzsche" in Le Figaro, 9 octobre 1909, p. 4.

Extrait de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche.

 

Anonyme, "Bibliographie", in Le Courrier européen, 10 octobre 1909, p. 594-595.

Compte-rendu d'Ecce homo et rappel des conditions d'édition en Allemagne, contraires à celles souhaitées par Nietzsche et Henri Albert, en France (p. 594).

 

BATAULT Georges, "Le romantisme de Nietzsche", in Revue du Mois, tome 8, 10 octobre 1909, p. 463-475.

Partant du principe que le romantisme est un mouvement littéraire et philosophique qui a "submergé toute une partie du XIXème siècle et lui a fourni ses lignes de conduite", se propose d'étudier si Nietzsche a subi l'influence romantique, par quels côtés de ses doctrines il participe au romantisme et si on peut le classer parmi les oeuvres romantiques (p. 463).

Estime que Nietzsche a subi le malaise romantique, qu'"il en  souffert, puis avoir traversé victorieusement cette crise, il est devenu pleinement conscient de lui-même, le philosophe de la vie intense." (p. 470) Oppose nettement le héros nietzschéen et le héros romantique et conclut : "Dernier philosophe en date du XIXème siècle, Frédéric Nietzsche, professeur de courage, de confiance et d'énergie, ne nous montre-t-il pas d'un grand geste héroïque, la route à suivre pour être digne de vivre, pour rendre la vie digne d'être vécue, rayonnante et belle?" (p. 475)

 

GLASER Ph. -E., "Petite chronique des lettres", in Le Figaro, 15 octobre 1909, p. 5.

Comte-rendu de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche, "un fort beau livre", "où les idées du philosophe allemand, si répandues et à la fois si peu connues et si mal comprises, sont éclairées et étudiées à travers sa vie. En des pages merveilleusement compréhensives et documentées, l'auteur nous fait suivre, parallèlement, l'existence tourmentée de l'homme et le calvaire de cette pensée géniale et obscure, jusqu'à la tristesse et au néant de la folie et de la mort."

 

MORSIER E. de, {Faits et documents}, in La Revue, 15 octobre 1909, p. 537-542.

Compte-rendu de Carl Becker, Le culte de Nietzsche, un "réquisitoire impitoyable" contre Nietzsche. (p. 542)

 

Anonyme, "Süddeutsche Monatshefte", {Analyse des revues étrangères}, in La Revue, 15 octobre 1909, p. 551.

Compte-rendu d'un article de Josef Hofmiller sur la publication des lettres de Nietzsche à sa mère et à sa soeur. Note: "L’auteur fait observer, toutefois, que la publication de ces lettres ne répond pas tout à fait à l’attente du public qui réclame une véritable biographie de Nietzsche et se trouve un peu déçu par les notes, gloses, paraphrases et panégyriques que prodigue Mme Fœrster-Nietzsche." 

 

Anonyme, "La vie de Frédéric Nietzsche", {Echos}, in Journal des Débats politiques et littéraire, 16 octobre 1909, p. 2.

Compte-rendu de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche.

 

ALBERT Henri, "Friedrich Nietzsche: Briefe an Mutter und Schwester", in Mercure de France, 16 octobre 1909, p. 729-733.

 

LICHTENBERGER Henri, "Les tendresses de Nietzsche. Ses lettres à sa mère et à sa soeur", in L'Opinion, 16 octobre 1909.

Article cité d'après les annonces dans la presse (L'indépendant rémois, Le petit bourguignon, Le petit Temps...)

 

DESCHAMPS Gaston, {La Vie littéraire}, in Le Temps, 31 octobre 1909, p. 2.

Compte-rendu de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche.

 

ALBERT Henri, "Daniel Halévy : La Vie de Frédéric Nietzsche", {Lettres allemandes}, in Mercure de France, tome 82, n°297, 1er novembre 1909, p. 170-171.

Commence par reconnaître que le livre de Daniel Halévy répond "à un véritable besoin" et "résume ce qu'il convient actuellement de connaître des destinées intellectuelles et de la vie extérieure de Nietzsche." (p. 170-171) Regrette même : "L'espace nous manque ici pour appuyer par des arguments tout le bien que nous pensons de la Vie de Frédéric Nietzsche." (p. 171)

Sensible à la discrétion de Daniel Halévy, constate avec reconnaissance que le livre est "sobrement écrit, sans souci de vaines polémiques" et il félicite l'auteur : "M. Halévy traite avec une grande réserve les problèmes (souligné dans le texte) sur lesquels les Allemands se sont appesantis depuis dix ans. Les détails concernant les relations du philosophe avec Overbeck, sur le "malentendu" Lou Saloméne sauraient nous intéresser."

Continue sur ce sujet, s'identifiant totalement à Halévy : "Réservons aussi notre jugement sur les causes de la maladie de Nietzsche, car les documents les plus importants nous font encore défaut pour pouvoir parler en connaissance de cause."

Sensible au travail de Daniel Halévy, travail sur les documents à l'aide de tous les témoignages sérieux disponibles, apprécie particulièrement que Daniel Halévy ait réussi à se faire "une opinion personnelle" : "M. Halévy a utilisé avec beaucoup de bonheur les trois volumes de la biographie de Nietzsche écrite par sa soeur, ainsi que les recueils de correspondance. De ci de là il a pu corriger ses appréciations, fixer tel épisode mal connu d'après des volumes de souvenirs publiés dans ces dernières années, ceux de Deussen, de Lansky, de Mlle de Meysenbug. Le volumineux pamphlet de Bernouilli, qu'il a consulté avec la prudence qui s'imposait, lui a également fourni quelques matériaux."

Conclut en regrettant : "Nous pourrions reprocher à M. Halévy d'avoir trop laissé dans l'ombre la personnalité de la soeur de Nietzsche. Evidemment, le rôle joué par Mme Foerster a été considérablement grossi, même par certains critiques français. Mais, de là à ignorer à peu près complètement celle qui fut pendant de longues années la compagne de tous les instants, il y a un pas considérable à franchir. Halévy n'a pas voulu s'expliquer dans son livre au sujet de cette singulière réserve (il l'a fait ailleurs), mais s'il consent à relire attentivement les deux volumes de lettres de famille du philosophe, son esprit d'équité le forcera à convenir qu'il est allé trop loin dans son ostracisme."

 

OSSIP-LOURIE, "Voprossi filosofii i psychologuii", {Revue des périodiques étrangers}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, tome 68, n°11, novembre 1909, p. 548-550.

Compte-rendu d'un article de V. F. Tschige intitulé "Nietzsche moraliste". (p. 549-550) Note que l'auteur est "un grand admirateur de Nietzsche qu'il compare à Hegel et Comte, "les plus grands penseurs du XIXe siècle"." Remarque qu'en tant que psychiatre, il "nie l'influence de la maladie de Nietzsche sur ses facultés intellectuelles." Précise qu'il réfute l'opinion d'Alfred Fouillée selon lequel "Nietzsche est un anarchiste, antilibertaire, antiégalitaire pour qui, toute la morale étant abolie, le mieux est qu'un bon tyran fasse la loi." Ajoute que selon Tschige, "Nietzsche n'est pas seulement un négateur et un démoralisateur, mais aussi et surtout un constructeur." (p. 549).

 

SEGUR Nicolas, "Nietzsche et les origines de sa philosophie", in La Revue, tome 83, 1er novembre 1909, p. 46-61.

 

WEBER Louis, "La morale des idées-forces", {Etudes critiques}, in Revue de métaphysique et de morale, tome 17, n°6, novembre 1909, p. 836-847.

D'après Alfred Fouillée, "l'homme étant un animal scientifique, est ipso facto un animal moral, quoi qu'aient pu prétendre un Stirner et un Nietzsche." (p. 838) Cite intégralement un passage de Fouillée : "Quant aux Nietzschéens, ce sont des romantiques attardés, de petits Rousseaux égarés en plein vingtième siècle, des rétrogrades sous le masque de révolutionnaire, des naïfs qui se croient des Satans." (p. 847)

 

LASSERRE Pierre, "La vie de Nietzschein L'Action française, 2 novembre 1909, p. 3.

Compte-rendu de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche

 

RIVAROL, "Le Surcrétin", in L'action française, 6 novembre 1909, p. 1.

Se moque du néologisme "survol" inventé par Jean Aicard.

 

BALLOT Marcel, "La vie de Frédéric Nietzsche", {La Vie littéraire], in Le Figaro, 8 novembre 1909, p. 4.

Etude de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche. Suite et fin publiée dans Le Figaro, 15 novembre 1909, p. 5.

 

LE DIABLE BOITEUX , "Un débat nietzschéen", in Gil Blas, 11 novembre 1909, p. 1.

A propos de la proposition de donner à une rue de Weimar le nom de Nietzsche.

 

Anonyme, "Jurisprudence", in Le droit d'auteur, 15 novembre 1909, p. 146-148.

Allemagne: "Lettres missives de Nietzsche; conditions dont dépend la protection du droit d'auteur à leur égard. Garanties pour la remise d'une copie à délivrer aux héritiers par les destinataires. (Tribunal de l'Empire, 1re ch. civile. Audience du 7 novembre 1908.)"

Une note précise: "Arrêts du Tribunal de l'Empire en matière civile, vol. 19; p. 401. V. le jugement de la Cour d'appel de Thuringe, à Jéna, prononcé le 6 novembre 1907, ainsi qu'un exposé détaillé du procès, Gewerblicher Rechtsschutz und Urheberrecht, 1908, n° 4, p. 129 a 132.

Détaille sur trois pages la position de la demanderesse, Elisabeth Förster-Nietzsche, qui s'oppose à la publication des lettres de Nietzsche à Franz Overbeck.

 

BALLOT Marcel, "La vie de Frédéric Nietzsche (Fin)", {La Vie littéraire}, in Le Figaro, 15 novembre 1909, p. 5.

Suite et fin de l'étude de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche. Voir le début publié dans Le Figaro du 8 novembre 1909, p. 4..

 

TRIBOULETTE, ""Sur" à toutes les sauces", {Choses et autres}, in La Vie parisienne, 20 novembre 1909, p. 855.

 

BOURDEAU Jean, "Frédéric Nietzsche et Richard Wagner", in Journal des Débats, 23 novembre 1909, p. 1.

 

Anonyme, "Nietzsche et la Suisse", {Notes du jour}, in Journal de Genève, 23 novembre 1909, p. 1.

 

Anonyme, "Instantané. M. Daniel Halévy", {Echos}, in Le Figaro, 26 novembre 1909, p. 1.

Eléments biographiques sur Daniel Halévy et éloge de sa Vie de Frédéric Nietzsche qui lui vaut "les suffrages de tout le public éclairé".

 

SALOMON Michel, "La vie de Frédéric Nietzsche", in Journal de Genève, 29 novembre 1909, p. 1.

Compte-rendu de Daniel HalévyLa vie de Frédéric Nietzsche

 

GUERNUT Henri, "Le travail de Zarathoustra, par Daniel Halévy", in La Revue socialiste, tome 49, juillet-décembre 1909, p. 760.

Cinq lignes sur les circonstances tragiques dans lesquelles, selon Daniel Halévy, naquit l'ouvrage et sur la sensibilité aiguë de Nietzsche.

 

SEVERAC J. -B., "La Vie de Frédéric Nietzsche, par Daniel Halévy", {Revue des livres}, in Le mouvement socialiste, décembre 1909, p. 395-396.

Commence par postuler, Elisabeth Förster-Nietzsche et Henri Lichtenberger l'ont toujours affirmé : "S'il est toujours vrai que la vie d'un poète, d'un artiste ou d'un philosophe est le commentaire indispensable de son oeuvre, c'est tout particulièrement vrai quand il s'agit de Frédéric Nietzsche." (p. 395)

Continue en citant un passage de La philosophie de Nietzsche d'Henri Lichtenberger qui explique que celle-ci est "avant tout l'histoire de son âme." Séverac ajoute aussitôt : "Toute biographie de Nietzsche - à condition qu'elle soit exacte - nous aidera singulièrement à comprendre sa pensée. Mais elle sera d'autant plus précieuse qu'elle se donnera davantage comme un commentaire de l'oeuvre. Les détails extérieurs, les petits faits de la vie matérielle auront peu de prix. Les études, les amitiés, les actes, les milieux géographiques jetteront au contraire une lumière très vive." (p. 396)

Reconnaît que c'est la tâche que s'est fixé Daniel Halévy : "Il a voulu nous faire connaître le Nietzsche "intérieur". (...) Les recherches, les lectures, les voyages, les méditations nécessaires à l'accomplissement d'une telle tâche, on devine que M. Daniel Halévy les a tous faits. On sent qu'il connaît dans tous ses détails l'existence de Nietzsche. Mais toutes ces choses n'ont été pour lui que les matériaux bruts de l'oeuvre à réaliser." (p. 396)

Conclut en adressant à Halévy le plus beau des compliments et exprime explicitement ce que le livre représentera désormais en France: "Le résultat est que La Vie de Frédéric Nietzsche est un beau livre en même temps qu'un livre vrai. C'est par sa lecture qu'il faudra désormais commencer ou recommencer l'étude de la philosophie de Nietzsche, et, au cours de cette étude, c'est au livre de M. Daniel Halévy qu'il faudra recourir s'il advient que l'on se sente perdu." (p. 396)

 

MEUNIER Mario, {Les revues}, in Le Feu, 1er décembre 1909, p. 257-258.

Compte-rendu de l'article de Nicolas Ségur sur Nietzsche dans La Revue.

 

 

WYZEWA Teodor de, "La mère de Frédéric Nietzsche", in Le Gaulois, 4 décembre 1909, p. 4.

 

BOURDEAU Jean, "L'expérience sentimentale de Nietzsche" in Journal des Débats, 21 décembre 1909, p.1.

 

SAINT-GEORGES DE BOUHELIER, "L'Immoralisme et son Prophète", in L'Echo de Paris, 21 décembre 1909, p. 1.