Bibliographie inédite des publications françaises sur Nietzsche 1868-1940 (Laure Verbaere et Donato Longo)

1911-1918: BIBLIOGRAPHIE ET COMMENTAIRES DE LAURE VERBAERE

 

(en savoir plus)

1915


Ouvrages sur Nietzsche ou avec un chapitre sur Nietzsche


ALLIER Raoul, Les Surhommes, Paris, Librairie de Foi et Vie, 1915.

In 16, 18 pages. Conférence prononcée au Temple de la Rédemption le 9 mas 1915.

Référence citée d'après Collection Henri Leblanc destinée à l'Etat, tome 3, 1917, p. 84.

 

BEAUNIER André, Les surboches, Paris, Bloud et Gay, 1915.

Contient: Boches et surboches: Lasson, Ostwald et Ezberger: la folie de Nietzsche: le Nietzschéisme à la guerre: Mégalomanie allemande: Fin de la crise nietzschéenne.

 

CHAM L., Les Nouveaux maîtres de la pensée allemande. Les Ecrivains qui ont créé la mentalité du peuple allemand, Paris, Librairie des publications pratiques, 1915.

In-8. Contient: "Nietzsche: Moralité et guerre".

Référence citée d'après Collection Henri Leblanc destinée à l'Etat, tome 2, Paris, Emile-Paul frères éd., 1917, p. 29.

 

DAUDET Léon, Hors du joug allemand. Mesures d'après-guerre, Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1915.

In-16, 59 pages.

Contient: "Nietzsche et le nietzschéisme" (p. 93-108) et des allusions.

Aussi dans Contre l'esprit allemand, Mesures d'après-guerre, Paris, Bloud et Gay, 1915.

 

DAUDET Léon, L'Entre-deux guerres. De 1892 à 1895. Souvenirs des milieux politiques, littéraires, artistiques et médicaux, de 1880 à 1905, 3° série, Paris, Nouvelle Librairie Nationale, 1915.

Sur Nietzsche (p. 193-196).

Réédition en 1932.

 

MONTARIOL Raoul, La guerre et ses leçons, Paris, Sansot, 1915.

In-16, 107 pages.

Contient "Nietzsche ou le prophète que nous lûmes mal". D'après Marcel Rieunier, Collection Henri Leblanc destinée à l'Etat, tome 3, Paris, Emile-Paul frère, 1917.

 

PAQUIER Jules, Le protestantisme allemande: Luther, Kant, Nietzsche, Paris, Bloud et Gay, 1915.

 

RICHEPIN Jean, Proses de guerre (août 1914-juillet 1915), Paris, Flammarion, 1915.

Contient: "Ecce homo" daté du 11 janvier, p. 185-191.

 

SERTILLANGES A-D., La Vie héroïque. Conférences données en l'église de Sainte-Madeleine, à Paris, Paris, Bloud et Gay, 1914-1915. In-8.

Fascicule XLVI: Le héros et le surhomme, 4 juillet 1915, p. 81-100.

Référence citée d'après Collection Henri Leblanc destinée à l'Etat, tome 3, Paris, Emile-Paul frères éd., 1917, p. 119-120

  

SUARES André, Commentaire sur la guerre des Boches, vol. 3: C'est la guerre, paris, Emile-Paul frère, 1915.

Contient long passage: "Ah, chien de Nietzsche!" (p. 79-81)


Ouvrages qui évoquent Nietzsche


ANDLER Charles, « Les études germaniques » in Collectif, La science française, tome 2, Paris, Ministère de l’instruction public et des beaux-arts, 1915, p. 284-310.

L’ouvrage est une compilation de brochures distribuées aux visiteurs de l’Exposition de San Francisco.

La brochure de Charles Andler est publiée en plaquette de 36 pages.


 

Affirme que « le centre véritable des études germaniques en France est dans les universités. On ne veut pas diminuer, en le disant, le mérite des initiatives spontanées qui, dans un pays de libre travail comme la France, ne sauraient cesser d'être intelligemment agissantes. La propagande des théâtres et des revues s'est poursuivie avec un discernement souvent heureux. Richard Wagner a été abondamment traduit et joué. Nietzsche, dans la version de M. Henri Albert, a fini par être lu presque autant qu'en Allemagne. » (p. 300)

Note : « Il n'y a pourtant que trois écrivains allemands qui aient passionné l'opinion française jusque dans les profondeurs des classes cultivées : Heine, Richard Wagner et Nietzsche. » (p. 306).

Andler souligne les mérites des travaux d’Henri Lichtenberger sur Richard Wagner et sur Nietzsche. Il note : « ce germanisant, le plus complètement outillé que la France ait eu, était qualifié, mieux qu'un autre, pour inaugurer, en France, l'étude de Nietzsche. Son petit livre sur la Philosophie de Nietzsche (1898), si modeste de dimensions, a rendu pourtant un service immense. Il a ouvert l'opinion française aux idées du philosophe de la « culture européenne ». Il a arraché aux mains des dilettantes un penseur difficile. Il a établi la base solide sur laquelle les livres de Pierre Lasserre, Jules de Gaultier, Alfred Fouillée, et la charmante biographie de Daniel Halévy ont pu s'édifier. » (p. 307-308)

Nietzsche Rezeption in Frankreich

BEAUNIER André, Les idées et les hommes, Paris, Plon-Nourrit, 1915.

Nombreuses allusions à Nietzsche et au nietzschéisme, notamment à propos de Jules Lemaître et Jacques Vontade (Mme Bulteau)

 

BERGSON Henri, « La philosophie », in Collectif, La science française, tome 1, Paris, Ministère de l’instruction public et des beaux-arts, 1915, p. 14-35

L’ouvrage est une compilation de brochures distribuées aux visiteurs de l’Exposition de San Francisco. L’étude de Bergson a été publiée par ailleurs dans la Revue de Paris du 15 mai 1915.

A propos des travaux d’Alfred Fouillée, Bergson note : « Moins célèbre que Nietzsche, Guyau avait soutenu, avant le philosophe allemand, en termes plus mesurés et sous une forme plus acceptable, que l’idéal moral doit être cherché dans la plus haute expansion possible de la vie. » (p. 28)

 

BLONDEL Georges, La guerre européenne et la doctrine pangermaniste, Paris, Librairie Chapelot, 1915.

Analyse du nietzschéisme dans le chapitre IX: Le pangermanisme dans l'enseignement (p. 87-102). 

2ème édition en 1915.

 

BLOY Léon,  Nous ne sommes pas en état de guerre, Paris, Maison du livre, 1915.

"Faire de beaux livres, me dites-vous. Qui les lirait? Ma Jeanne d'Arc et l'Allemagne ne se vend pas. Nos héros s'entraînent en dévorant les Trois Mousquetaires ou le Comte de Monte Christo. Quelques intellectuels s'arrachent Barrés ou Aristide Bruant.

Il y a même des artilleurs qui ont emporté du Bergson et je connais un avocat sans peur qui avait fourré dans son sac deux ou trois volumes de Nietzsche. Qui pourrais-je intéresser, ne sachant parler que de Dieu?" (p. 329)

Repris dans Au seuil de l'apocalypse 1913-1915, Paris, Mercure de France, 1916.

  

CHAPUIS Félix (commandant), Livre du soldat défenseur de la France. Conseils d'instruction militaire et actualités, Paris, Berger-Levrault, 1915.

Expose: "Nietzsche, tout en développant ses théories fameuses sur le surhomme, ne dissimulait pas son effroi de voir se former le bloc monstrueux de l'Allemagne prussifiée. Il parlait en termes sympathiques des vertus des petits peuples libres et des droits de la conscience individuelle, mais Nietzsche passe aujourd'hui pour un esprit étroit" (p. 27-28).

 

COCHIN Denys, "La violation de la neutralité belge", in Coll., Les alliés devant la conscience chrétienne, Paris, Bloud et Gay, 1905, p. 111-124.

Note qu'en "petit", le Cynisme "sert de piment aux conversations; en grand, elle révolte l'univers.
Un Nietzsche spirituel, poétique, désabusé, est un délicieux amuseur de salons. Déjà les Treitschke, les Bernhardi, qui des boutades de Zarathoustra veulent tirer des principes de gouvernement, rééditent la fable de l'Âne et le Petit Chien." (p. 114)

 

DAUDET Léon, Contre l'esprit allemand. De Kant à Krupp, Paris, Bloud et Gay, Pages actuelles 1914-1915, n°7, p. 3-64.

Allusions à Nietzsche.

 

DELBOS Victor, L'Esprit philosophique de l'Allemagne et la Pensée Française, Paris, Bloud et Gay, 1915.

Parle de Nietzsche (pages 23 et 39).

 

DOUMIC René, La défense de l'esprit français, Paris, Bloud et Gay, 1915.

Allusions à Nietzsche.

 

DUMUR Louis, Culture française et culture allemande, Lausanne, Tarin, 1915.

Sur le sens du mot "culture", s'appuie sur Nietzsche et diverses allusions.

 

DURKHEIM Emile, "L'Allemagne au-dessus de tout", la mentalité allemande et la guerre, Paris, A. Colin, 1915.

Evoque Nietzsche, p. 45: "L'État, voilà la seule forme concrète et historique que puisse prendre le sur-être dont Nietzsche s'est fait le prophète et l'annonciateur, et c'est à devenir ce sur-être que l'État allemand doit s'employer de toutes ses forces. L'État allemand doit être « au-dessus de tout»".

 

GOURMONT Remy de, Pendant l'orage, Paris, Champion, 1915.

A propos de la guerre, allusions à Nietzsche.

 

JOHANNET René (avant-propos), La conversion d'un catholique germanophile; lettre ouverte de M. Émile Prüm, chef du parti catholique luxembourgeois à M. Mathias Erzberger, député au Reichtag, leader du Centre catholique allemand. Saisie et interdite en Allemagne, Paris, Bibliothèque des ouvrages documentaires, 1915.

Sur l'influence de Nietzsche.

 

LASSERRE Pierre, Le germanisme et l'esprit humain, Paris, Champion, 1915.

De longs extraits ont été publiés la même année dans la Revue bleue: voir les articles qui évoquent Nietzsche.

 

LE BON Gustave, Enseignements psychologiques de la guerre européenne, Paris, Flammarion, 1915.

Plusieurs allusions à Nietzsche, notamment dans le paragraphe "Le culte de la Force". Par exemple: "Le plus populaire, Nietzsche, ne fit que vulgariser l’apologie de la force, déjà établie par les historiens allemands."

 

LEROUX Ernest, France et Allemagne: les deux cultures, Paris, 1915.

 

LICHTENBERGER Henri, L'opinion américaine et la guerre, Paris, Bould et Gay, Pages actuelles, n°36, p. 5-50.

Explique sa mission de professeur et ses cours sur Nietzsche (p. 7).

 

MARGUERITTE Paul, Contre les Barbares 1914-1915, Paris, Flammarion, 1915.

Sur la responsabilité de Nietzsche (p. 20, 35-36, 67 et 105).

 

MILHAUD Edgard, Du Droit de la force à la force du droit, Genève, Atar, 1915.

Extrait: "De l'arrêt de l'investigation scientifique et critique à l'apologétique il n'y a qu'un pas. L'acceptation silencieuse des coups de force achemine à la réduction théorique du droit à la force, puis à la proclamation du droit de la force. Schopenhauer déclare : « Dans le monde de l'homme, comme dans le monde animal, ce qui règne, c'est la force et non le droit... Le droit n'est que la mesure de la puissance de chacun ». Et Max Stirner : « Que m'importe le droit ? Je n'en ai pas besoin. Ce que je puis acquérir par la force, je le possède et j'en jouis. Ce dont je ne puis m'emparer, j'y renonce, et je ne vais pas, en manière de consolation, me pavaner avec mon prétendu droit, avec mon droit imprescriptible. » Quand à Nietzsche, son nom seul est l'évocation de l'amoralisme transcendantal, et sa maxime célèbre : « Alles ist erlaubt - Tout est permis » devance, couvre et dépasse le « Not kennt kein Gebot - Nécessité ne connaît pas de loi » de M. de Bethmann-Hollweg".

 

MURET Maurice, L'orgueil allemand. Psychologie d'une crise, Paris, Payot, 1915.

 

ROLLAND Romain, Au-dessus de la mêlée, Paris, Ollendorf, 1915.

Un exemplaire de 1915 porte la mention de 39ème édition.

Evocations de Nietzsche et du nietzschéisme. Note par exemple: (...) vous savez combien j'aime votre vieille Allemagne et tout ce que je lui dois. Je suis fils de Beethoven, de Leibnitz et de Goethe, au moins autant que vous. Mais à votre Allemagne d'aujourd'hui, dites-moi, que dois-je, que devons-nous, en Europe ? Quel art avez-vous bâti, depuis les monuments de Wagner, qui marquent la fin d'une époque et sont déjà du passé ? Quelle pensée neuve et forte, depuis la mort de Nietzsche, dont la géniale folie a par malheur laissé son empreinte sur vous, mais ne nous a pas marqués ? Où avons-nous cherché, depuis plus de quarante ans, notre nourriture d'esprit et notre pain de vie, lorsque notre grasse terre ne suffisait pas à satisfaire notre faim ? Qui ont été nos guides, sinon les écrivains russes ? Qui pouvez-vous opposer, Allemands, à ces colosses de génie poétique et de grandeur morale, Tolstoï, Dostoievsky? Ce sont eux qui m'ont fait mon âme; en défendant la race qui fut leur source, c'est ma dette que j'acquitte envers eux, envers elle. Le mépris que j'éprouve pour l'impérialisme prussien, — si je ne l'avais puisé dans mon cœur de Latin, — je l'eusse puisé en eux". (p. 41)


Articles et comptes rendus sur Nietzsche


BERTRAND Louis, "Nietzsche et la Méditerranée", in Revue des Deux Mondes, tome 25, 1er janvier 1915, p. 174-186.

 

LEO, "Le philosophe Nietzsche et ses "Bêtes de proie"", in Manuel général de l'instruction primaire, n°13, 9 janvier 1915, p. 153.

Commentaire des articles de Louis Bertrand dans la Revue des Deux Mondes.

 

AICARD Jean, "Le surboche", in L'information financière, économique et politique, 11 janvier 1915, p. 1.

 

ALBERT Henri, "Nietzsche contre les barbares", in L'Opinion, 23 janvier 1915, p. 60-62.

 

DUMUR LOUIS, "Nietzsche et les Allemands", in La guerre mondiale (Genève), n°124, 24/25 janvier 1915, p. 1-3.

 

HONNORAT André, "Nietzsche et les Allemands", in L'information financière, économique et politique,  28 janvier 1915, p. 3.

 

 

[illisible], "Hors du joug", {A travers les revues}, in La Renaissance, 6 février 1915, p. 21-23.

Compte-rendu du livre de Léon Daudet.

 

SAINDENIS E., "La mentalité des allemands", in Journal des instituteurs, n°19, 7 février 1915, p. 79-80.

A propos des premières conférences donnée par Léon Bourgeois et Emile Boutroux sous le patronage de L'Alliance pour l'hygiène sociale, le 20 décembre 1914. Contient "Les théories de Nietzsche".

 

SAINDENIS E., "La mentalité des allemands", in Journal des instituteurs, n°22, 28 février 1915, p. 214-215.

Deuxième article. Contient: "Une application des principes de Nietzsche".

 

BURY Robert de, "Nietzsche contre les barbares (L'Opinion, 23 janvier)", {Les journaux}, in Mercure de France, tome 110, n°412, 1er avril 1915, p. 787-790.

 

BEAUNIER André, "Les Sur-Boches", in Revue hebdomadaire, tome 4, n°14, 3 avril 1915, p. 75-99.

 

CHEVRILLON André, "L'Allemagne et la guerre. II Le germanisme mystique", in Revue de Paris, tome 2, 15 avril 1915, p. 723-752.

 

MELIN Nelly, "La part de Nietzsche dans l'impérialisme allemand", in La Grande revue, t. 87, 1er mai 1915, p. 395-400.

 

Anonyme, "L'âme de l'Allemagne (D'après les grands Allemands)", in Le Matin, n°11392, 7 mai 1915, p. 1.

 

BERENGER Henry, "Némésis", {Heures de guerre}, in Paris-Midi, 9 mai 1915, p. 1.

Soutient: "Les intellectuels comme Nietzsche, Treitschke et Bernhardi n'ont fait que systématiser les impulsions de la race. Ils ont été les pédants de la Barbarie teutonne, mais le fait d'avoir mis des lunettes d'or au Gorille ne masque pas son horrible nudité".

 

R.N., " "Les surboches" ", in Journal des débats, n°144, 24 mai 1915, p. 2.

A propos du libre d'André Beaunier.

 

SOLOVINE M., "Hubert Le Hardy. - A Frédéric Nietzsche. Etude morale", in Revue philosophique de la France et de l'étranger, t. 79, janvier-juin 1915, p. 368-369.

Compte-rendu du livre d'Hubert Le Hardy.

 

PILLON François, {Philosophie générale}, in Revue philosophique de la France et de l'étranger, t. 79, janvier-juin 1915, p. 452-457.

Compte-rendu d'Henri Bois, "Le retour éternel de Nietzsche" publié dans l'Année philosophique (p. 455-456).

 

L. R. "Sodeur. Kierkegaard und Nietzsche", in Revue critique d'histoire et de littérature, janvier-juin 1915, p. 344-345.

 

PIAT Abbé Clodius, "La philosophie allemande et les faits actuels", in Bulletin de l'Association Paroissiale Saint-Augustin, n°88, juin 1915, p. 113-117.

Critiques de Nietzsche

 

Anonyme, "Nietzsche", in Le Français, avril-mai-juin 1915.

Référence citée d'après Les Langues modernes, n°4, juillet-août 1915, p. 140.

 

DERENNES Charles, "Un surhomme", in Le Matin, n°11429, 13 juin 1915, p. 4.

 

Anonyme, "Ainsi ne parlait pas Zarathoustra", in Le Mot, n°20, 1er juillet 1915.

Considérations suivies de citations de Nietzsche.

 

HERRIOT Edouard, "Les théoriciens du pangermanisme: Nietzsche contre la culture allemande", in Annales politiques et littéraires, n°1671, 4 juillet 1915, p. 21-24.

 

CORNET Lucien, "Chronique de la guerre" , in Pages de gloire, 11 juillet 1915, p. 2.

 

MARITAIN Jacques, "Le rôle de l'Allemagne dans la philosophie moderne. Schopenhauer et Nietzsche", in La Croix, n°9926, 21 juillet 1915.

Résumé de la leçon donnée à l'Institut catholique de Paris le 19 mai 1915

 

CAUSSE A., "Nietzsche et l'Allemagne impériale", in Revue chrétienne, tome 62, mai-août 1915, p. 156-166.

 

ALBERT Henri, "Treitschke et Nietzsche", {Variétés}, in Mercure de France, tome 111, n°416, 1er août 1915, p. 796-801.

 

CHEREAU Georges Dr., "La Pensée Allemande moderne", in Petite revue bas-normande de la guerre, n°8, septembre 1915, p. 13.

Contre le Kantisme et ses dérivés dont Zola et Nietzsche: "Quant à Nietzche, après avoir expo sans rire les plus abracadabrantes idées, filles cérébrales de Kant et successeurs, il conclut gravement : « Entre tous les dangers, la morale serait le danger par excellence. » Rideau !"

 

INTERIM, "Le germanisme et l'esprit humain", in L'Echo de Paris, 8 septembre 1915, p. 2.

A propos de l'article de Pierre Lasserre. Concède qu'il ne faut pas insulter Nietzsche mais que son action est nocive, surtout pour les Français.

 

JOLLIVET Gaston, "Tels qu'ils sont", in Le Gaulois, n°13850, 15 septembre 1915, p. 1-2.

A propos des "Surboches" d'André Beaunier.

 

GERMAIN Alphonse, « Le créateur du surhomme», in Le Mois littéraire et pittoresque, n°196, octobre 1915, p. 251-254.

Avec la photographie d'un buste de Nietzsche par Kurt Stoeving.

 

OSSIP-LOURIE, "Nietzsche jugé par un Russe", {Chronique russe}, in Bibliothèque universelle et revue suisse, t. LXXX, octobre 1915, p. 165-166.

Eloge de l'interprétation de Nietzsche par Eugène de Roberty.

 

OSSIP-LOURIE, "Zarathustra et Raskolnikov", {Chronique russe}, in Bibliothèque universelle et revue suisse, t. LXXX, octobre 1915, p. 166-167.

 

GHEON Henri, "Poèmes", in Mercure de France, 1er octobre 1915, p. 216-224.

Contient: "A Frédéric Nietzsche" (p. 221-224).

 

Anonyme, "Wagner et Nietzsche", {Echos}, in Journal des Débats, n°283, 11 octobre 1915, p. 2.

 

MARES Roland de, "Wagner et Nietzsche", {Les revues}, in Le Temps, n°19824, 16 octobre 1915, p. 3.

 

SEIPPEL Paul, "Nietzsche et la culture allemande", in Journal de Genève, 25 octobre 1915, p. 1.

 

Anonyme, "Echos", in Journal des débats, n°309, 6 novembre 1915, p. 2.

A propos de la correspondance entre Wagner et Nietzsche publiée dans La Revue.

 

MIOMANDRE Francis de, "Le vrai Nietzsche", {A propos de tout}, in Gazette de Lausanne, 14 novembre 1915, p. 1.

 

SOUDAY Paul, "Wagner et Nietzsche", in Le Temps, 15 novembre 1915, p. 1.

Sur Cosima Wagner et Elisabeth Förster-Nietzsche.

 

RONSAGLIE Comte de, "Ce qu'on a dit des Allemands", in Intermédiaire des chercheurs et de curieux, vol. 72, juillet-décembre 1915, p. 289-291.

Sur Nietzsche.

 

Anonyme, "Nietzsche et les Allemands", in L'Humanité, 10 décembre 1915, p. 3.

 


Articles qui évoquent Nietzsche


Anonyme, "Nouvelles et faits divers", in L'Espoir du monde, n°1 janvier 1915, p. 11-14. "C'est la philosophie de Nietzsche, la philosophie du Surhomme qui foule aux pieds tout scrupule de la conscience comme toute émotion du cœur. C'est bien l'esprit de l'Antichrist ; et c'est pourquoi la guerre que nous faisons est une guerre sainte." (p. 13)

 

ELIAM, "Cendrillon", in Journal de la jeune fille, n°9, janvier 1915.

Le personnage s'autorise à rompre ses fiançailles en se référant à Nietzsche (p. 362 et 364).

 

ROLLAND Romain, "Les idoles", in La Bataille syndicaliste, 3 janvier 1915, p. 1-2.

Contre ces "pauvres intellectuels". Ils "s'imaginent qu'avec leur étalage de Nietzschéisme et de Bismarckisme forcenés ils font de l'héroïsme et en imposent au monde! Ils ne font que le révolter. Ils veulent qu'on les croie ! On ne les croit que trop. On ne demande qu'à les croire. Et l'Allemagne tout entière sera rendue responsable du délire de quelques écrivains. L'Allemagne n'aura pas eu d'ennemis plus funestes que ses intellectuels. (p. 2).

Article nommé comme le seul article entier publié en France dans l'introduction de Au-dessus de la mêlée, Paris, Ollendorf, 1915, p. 2. L'article est reproduit dans cet ouvrage.

 

BARRES Maurice, "Les Affinités Franco-Espagnoles", in L'Echo de Paris, 8 janvier 1915, p. 1.

Rappelle que contrairement à d'autres, il a résisté au "germanisme": "Il y a vingt ans, alors que mes camarades s'en allaient chez les Nietzsche et les Ibsen et prétendaient recevoir la lumière à travers les brouillards germaniques, je trouvais mes inspirations à Venise, à Tolède, à Cordoue. Parsifal, qui ne m'avait pas parlé dans une atmosphère de bière et de charcuterie sur la colline de Bayreuth, me fut révélé au Montserrat, en Catalogne, comme un épisode essentiel de la Reconquête."

 

HANOTAUX Gabriel de, "La force et le droit", in Revue hebdomadaire, t. 2, 6 février 1915, p. 5-15.

Sur Nietzsche (p. 6, 8 et 12).

 

CLEMENCEAU Georges, "Coup de théâtre!", in L'Homme enchaîné, n°121, 7 février 1915, p. 1.

Ironise: "Du train où vont les choses, la planète manquera, quelques jours, au surhomme de Nietzsche".

 

RUPLINGER M., "Allocution prononcée à la séance du 11 février 1915", in Annales de la Société d'éducation de Lyon, 1911-1915, p. 21-30.

Evoque "Nietzsche-le-Fou" (p. 29).

 

ROLLAND Romain, "Lettre" in Les annales des nationalités, d'après "A travers la presse", in Le Journal, n°8182, 20 février 1915, p. 3.

Lettre à ses "amis" allemands sur qui Nietzsche "a laissé son empreinte" mais ne les a pas "marqués".

 

Anonyme, "La ruine du colossal", in Le Temps, n°19596, 2 mars 1915, p. 1.

Evoque l'hospitalité de la France: "Quant à Nietzsche, l'avant-fou, le précurseur de la démence collective qui vient de déchaîner cette guerre abominable, il n'y a pas si longtemps que son génie forcené, rompant l'équilibre de notre littérature, la peuplait d'égoïsmes féroces et qui n'avaient d'autre fin morale que de « vivre leur vie »."

 

SAINDENIS E., "La mentalité des allemands", in Journal des instituteurs, n°26, 28 mars 1915, p. 262-263.

Troisième article. Evoque les Allemands, les "superbes bêtes de proie annoncées par Nietzsche", qui font une "guerre atroce" (p. 262).

 

BERTRAND Louis, "Le germanisme de Goethe", in Revue des Deux mondes, mars-avril 1915, p. 721-752.

Sur Nietzsche (p. 725-751).

 

LA CHESNAIS P. -G., {Lettres danoises}, in Mercure de France, tome 110, n°412, 1er avril 1915, p. 802-809.

A propos d'un article paru dans Politiken sur "Paris pendant la guerre". Nuance le  nationalisme contre Wagner et Nietzsche en France (p. 803).

 

SIGER Carl, "La bêtise allemande", {Variétés}, in Mercure de France, tome 110, n°412, 1er avril 1915, p.833-837.

Evoque Nietzsche (p. 834).

 

DESCHAMPS Gaston, "L'espérance française. VI: le retour à la culture française", in Revue hebdomadaire, tome 4, n°14, 3 avril 1915, p. 5-29.

Sur Nietzsche (p. 10 et 13). Conférence donnée à la Société des conférences, le 3 mars 1915. Une note précise que ces conférences sont traduites en onze langues pour être répandues dans les pays neutres.

 

Anonyme, "Pensées d'un intellectuel allemand fait prisonnier", in Le Matin, n°11361, 6 avril 1915, p. 2.

Constate que l'Allemagne n'a pas "la même volonté de puissance qu'il y a six mois"; souhaiterait profiter de sa captivité pour traduire les jeunes poètes français.

 

MARTET Jean, "L'intoxication d'un peuple", in L'Homme enchaîné, n°190, 13 avril 1915, p. 1-2.

Autour de 1900, l'intoxication fut complète avec Fichte, Hegel et Nietzsche, bientôt trop complexes et remplacés par des esprits "de seconde cuvée", moins honnêtes, moins intelligents (p. 2).

 

BARRES Maurice, "Nous élargirons notre Nationalisme", in L'Echo de Paris, 20 avril 1915, p. 1.

Soutient: "Il est clair que certains ouvriers français, en adoptant le Marxisme, certains amateurs en se livrant aux rêves wagnériens, d'autres curieux en applaudissant les délires de Nietzsche ont trahi la cause de la France. Ils n’ont pas servi leur patrie. On devait prévoir qu’ils préparaient un milieu où l’on verrait plus aisément apparaître ce dont nous fûmes les témoins en août, Unser Gott, le Méphisto d’Outre-Rhin, Satan surgissant au milieu de ses bataillons barbares et disant : « Tu m’as livré ton âme. Je viens prendre possession de toi ». N’y avait-il pas droit? Il croyait bien avoir détourné les Français de leur source primitive (...)"

 

LAFITTE Jean-Paul, "L'actualité scientifique sur Jules Verne", in L'Humanité, n°4021, 21 avril 1915, p. 3.

Cite Nietzsche en remarquant: "il est permis de le citer encore".

 

BARRES Maurice, "Nous élargirons notre nationalisme", in La Patience, 22 avril 1915, p. 8-10.

Soutient: "Il est clair que certains ouvriers français, en adoptant le Marxisme, certains amateurs en se livrant aux rêves wagnériens, d'autres curieux en applaudissant les délires de Nietzsche ont trahi la cause de la France. Ils n’ont pas servi leur patrie. On devait prévoir qu’ils préparaient un milieu où l’on verrait plus aisément apparaître ce dont nous fûmes les témoins en août, Unser Gott, le Méphisto d’Outre-Rhin, Satan surgissant au milieu de ses bataillons barbares et disant : « Tu m’as livré ton âme. Je viens prendre possession de toi ». N’y avait-il pas droit? Il croyait bien avoir détourné les Français de leur source primitive (...)" (p. 10).

 

SAINT-RUSTICE de, "L'amoralité allemande. Editorial", in Revue contemporaine, n°129, mai 1915, p. 129-132.

Nietzsche et le nietzschéisme ont contribué à l'amoralité allemande et à la glorification de la barbarie. (p. 131).

 

HERMANT Abel, "L'Aube ardente", in Revue de Paris, tome 3, 1er mai 1915, p. 33-61.

Chapitre X: "L'ami et l'ennemi: Rex". Nietzsche est cité de nombreuses fois.

 

FLAT Paul, ""Soyons durs"", in Revue bleue, 53, n°9, 27 avril-1er mai 1915, p. 130-132.

 

BERGSON Henri, « La philosophie française », in Revue de Paris, 22e année, tome 3, 15 mai 1915, p. 236-256.

Ecrit destiné à être distribué sous la forme d’une brochure aux visiteurs de l’Exposition de San Francisco. Il est aussi destiné à être publié, avec d’autres travaux, dans un livre à paraître intitulé La science française.(1915)

A propos des travaux d’Alfred Fouillée, note : « Moins célèbre que Nietzsche, Guyau avait soutenu, avant le philosophe allemand, en termes plus mesurés et sous une forme plus acceptable, que l’idéal moral doit être cherché dans la plus haute expansion possible de la vie. » (p. 249).

 

BAZIN René, "La Guerre révélatrice", in L'Echo de Paris, 20 mai 1915, p. 1.

Commente et cite une brochure de propagande anglaise qui rend Nietzsche responsable de la guerre.

 

Anonyme, "La Chambre française à l'Italie", in L'Est républicain, 27 mai 1915, p. 1.

A propos d'un discours de Paul Deschanel qui cite Nietzsche.

 

HERMANT Abel, "Heures de guerre de la famille Valadier XXVIII", in Le Journal, n°8283, 1er juin 1915, p. 4.

Un personnage: "Nous ne sommes pas en temps normal, nous sommes en temps de guerre et, comme dit Nietzsche, toutes les valeurs sont renversées".

 

NARFON Julien de, "Civilisation française et culture allemande", in Le Figaro, n°153, 2 juin 1915, p. 4.

Evoque et cite Nietzsche.

 

SAINDENIS E., "La mentalité des allemands", in Journal des instituteurs, n°36, 6 juin 1915, p. 370-371.

Cinquième article. Cite Nietzsche pour illustrer leur renversement des valeurs (p. 370).

 

FLAT Paul, "Les derniers Français à mentalité allemande", in Revue bleue, 53, n°12, 12-19 juin 1915, p. 250-252.

Contre les Français épris du scientisme allemand, cite Nietzsche (p. 251).

 

DERMEE Paul, "L'Allemagne jugée par ses grands hommes", in Mercure de France, t. 111, n°415, 1er juillet 1915, p. 486-495.

Nombreuses citations de Nietzsche.

 

GAULTIER Paul, "Les origines de la barbarie allemande", in Revue des Deux Mondes, t. 28, juillet-août 1915, p. 113-144.

Sur Nietzsche, surtout p. 125-131.

 

CLEMENCEAU Georges, "Contre le thème de la passivité", in L'Homme enchaîné, n°300, 1er août 1915, p. 1.

Utilise ironiquement "surhomme" à propos des ministres en difficulté.

 

VACHER DE LAPOUGE G., "Le paradoxe pangermaniste", in Mercure de France, tome 111, n°416, 1er août 1915, p. 640-654.

Evoque Nietzsche (p. 647-648).

 

AUREL, "Les erreurs de la force", in Mercure de France, tome 111, n°416, 1er août 1915, p.671-681.

Evoque Nietzsche (p. 676).

 

PELADAN, "Révision des valeurs philosophiques allemandes", in Mercure de France, tome 111, n°416, 1er août 1915, p. 685-695.

Evoque le rôle de Nietzsche (p. 694).

 

CLAUDIEN, "Montparnasse et la guerre", in Mercure de France, tome 111, n°416, 1er août 1915, p.703-712.

A propos de Nietzsche (p. 705-706).

 

SOUDAY Paul, "Un problème historique", in Le Temps, n°19754, 7 août 1915, p. 1.

"Des polémistes ont voulu impliquer les grands Allemands dans le procès de l'Allemagne actuelle, voire les dénoncer, comme les plus coupables, et leur attribuer la principale responsabilité dans les présentes abominations. Luther, Gœthe, Schiller, Kant, Hegel, Wagner, Nietzsche ont été accusés d'être les véritables inventeurs du bochisme, si l'on peut s'exprimer ainsi."

 

KUFFERATH Maurice, "Les déments du pangermanisme", in Revue bleue, t. 43, n°15, 31 juillet-7 août 1915, p. 342-346.

 

ROUSSEL-DESPIERRES François, "Les vertus françaises", in La Renaissance, t. 3, n°15, 21 août 1915, p. 17-20.

Sur la responsabilité de Nietzsche dans la guerre; "Laissons leur Nietzsche et ses surhommes" (p. 17).

 

VOIVENEL Dr. Paul, "Les Allemands et la science de l'esprit malade", in Mercure de France, t. 102, n°417, 15 août-15 septembre 1915, p. 27-47.

Evoque Nietzsche (p.28 et 32)

 

LASSERRE Pierre, "Le germanisme et l'esprit humain", in Revue bleue, t. 53, n°17, 28 août-4 septembre 1915, p. 384-390.

 

LASSERRE Pierre, "Le germanisme et l'esprit humain", in Revue bleue, t. 53, n°18, 11-18 septembre 1915, p. 425-433.

 

MAZZONI Giovanni, "L'Italie et la Culture Germanique", in La Renaissance, n°17, 18 septembre 1915, p. 16-21.

Texte d'une conférence prononcée à Ecole des Chartes.

"Nietzsche se rattache à eux [les poètes allemands], quoique purifié et raffiné par ses origines slaves et un siècle de civilisation non pas allemande, mais européenne.

 

SOUDAY Paul, "Les livres", in Le Temps, 19799, 21 septembre 1915, p. 3.

A propos de Maurice Barrès, L'âme française et la guerre. Estime que Barrès est injuste avec Nietzsche.

 

GRANDMAISON Léonce de, "Le sens de la mort", in Etudes, tome 145, 5-20 octobre 1915, p. 5-29.

A propos de Paul Bourget, Le sens de la mort, rappelle sa désapprobation des idées de Nietzsche et de leur succès (p. 23)

 

BERILLON Dr., "La Bromidose fétide de la Race Allemande", in L'Ambulance, n°19, 17 octobre 1915, p. 6.

Evoque l'opinion de Nietzsche sur les effets de l'alimentation.

 

RENAUDET B., "La langue allemande et les programmes d'enseignement", in L'Ouest-Eclair,n°5967, 19 octobre 1915.

Après la guerre, "nous laisserons à nos ennemis, qui ne deviendront pas nos amis. les navrantes théories de Nietzsche et autres Sohopenhauer, pour en revenir à l'école philosophique française du bon sens".

 

SOUDAY Paul, "Remy de Gourmont", {Les livres}, in Le Temps, n°19844, 5 novembre 1915, p. 3.

A propos de la relation de Remy de Gourmont à Nietzsche.

 

RICHEPIN Jean, "Leur ventre", in La baïonnette, n°19, 11 novembre 1915, p. 290.

Incitation à la haine et à la dérision: "Et en attendant le jour béni de mettre fin au Surhomme qu'a cru être le Boche, prenons un peu de bon temps bien licite à nous amuser de ce qu'il est, sans plus (avec une maëstria indéniable, par exemple, et même mirifique, si l'aveu peut lui faire plaisir), c'est-à-dire ceci : non pas le Surhomme, mais tout bêtement et tout bestialement le Surventre."

 

FLAT Paul, "Quelques directions morales issues de la guerre. Le mirage de l'étranger", in Revue bleue, 53, n°22, 13-20 novembre 1915, p. 560-563.

A propos du sort qu'il faut réserver à Wagner, invoque Nietzsche (p. 561). 

 

SCHURE Edouard, "Le germanisme de Gobineau", in Revue bleue, 53, n°22, 13-20 novembre 1915, p. 554-560.

 

Anonyme, "Vient de paraître", in Mercure de France, tome 112, N°420, 1er décembre 1915.

A propos du tome 3 de Léon Daudet, L'entre-deux guerre. Souvenirs, signale les hésitations de la France.

 

MAZEL Henri, "Georges Blondel: la doctrine pangermaniste", {Sciences sociales}, in Mercure de France, tome 112, N°420, 1er décembre 1915, p. 690-692.

Raconte: "On dit que Nietzsche est un des trois auteurs allemands dont les œuvres ont été trouvées le plus souvent sur les ennemis tués ou pris" (p. 691).

 

LEBRETON J., "Ce qu'on dit en Allemagne", in Etudes, tome 145, 5 décembre 1915, p. 289-309.

Souligne que les catholiques français désapprouvent le succès de Nietzsche en Allemagne (p. 305).

 

Anonyme, "Agrégation de l'enseignement secondaire des jeunes filles", in L'enseignement secondaire des jeunes filles, juillet-décembre 1915, p. 241.

Nietzsche est au programme des épreuves orales du 26 juillet 1915 (p. 247).

 

Anonyme, "Documents officiels", in L'enseignement secondaire des jeunes filles, juillet-décembre 1915, p. 276.

Nietzsche est au programme 1916 de l'agrégation d'allemand (femmes) (p. 277).

 

BELOT Gustave, "La guerre et l'enseignement secondaire", in Revue bleue, 53, p. 174-179.

Sur la manière dont Nietzsche fut reçu dans l'enseignement secondaire comme un rêveur. Malheureusement, l'expérience a montré que ce n'était pas seulement de vaines formules (p. 175).

 

LASKINE Edmond, "La comédie sozialdemokrate. Ce qui se passera au Reichstag", in Le Matin, n°11609, 10 décembre 1915, p. 1.

Conclut par: "Ainsi parlera Zarathoustra..."

 

ALBALAT Antoine, "La guerre et le livre", in Journal des débats, n°343, 10 décembre 1915, p. 3.

Eloges du livre de Léon Daudet, L'Entre-deux-Guerre: Les portraits sabrés et enlevés en pleine verve alternent avec d'excellentes appréciations critiques, entre autres sur l'Ibsenisme, le Tolstoïsme et le Nietzchéisme, crises béates d'intoxication humanitaire, qui n'ont pas beaucoup grandi l'âme française et qui nous paraissent aujourd'hui bien puériles et lointaines. La guerre actuelle a creusé des abîmes entre cette époque et la nôtre: M. Daudet a raison, toutes ces polémiques nous font l'effet de vieilles niaiseries, et il n'y a décidément qu'un sujet qui soit toujours jeune: c'est la France et l'idée de patrie.

 

SNELL Victor, "La Littérature d'après la Guerre", {Actualités littéraires}, in L'Humanité, 28 décembre 1915, p. 3.

Contre la littérature de guerre: écrits d'Alphonse Séché, Maurice Barrès, Louis Bertrand... (notamment contre Nietzsche).

 

DESFEUILLES Paul, "Origines du pangermanisme (1800-1888)", in Les Langues modernes, n°6, novembre-Décembre 1915, p. 214-219.

Beaucoup sur la préface de Charles Andler. Note: "II est bon que M. Andler rappelle qu'il n'y eut pas toujours antinomie entre germanisme et humanité. Non, nous n'avons pas gâché notre temps, nous tous qui avons passé une partie de notre vie à étudier l'Allemagne. (...) En faveur du fond permanent du germanisme, aurons-nous le devoir, aurons-nous moralement le droit de pousser l'abnégation jusqu'à pardonner un jour l'impardonnable? (...) L'avenir en décidera. Nous règlerons notre attitude sur celle des vaincus. « Nous espérons fortement la régénération du peuple allemand, dit M. Andler, nous l'espérons de sa défaite même, qu'il, faut décisive et irrémédiable. » Là-dessus je n'ai point d'opinion, ou je serais plus pessimiste que M. Andler, du moins pour une longue période. Toutefois si l'Allemagne cesse d'être prussienne, si elle fait une révolution, si elle vomit son militarisme, si... (mais y a-t-il apparence dès maintenant que la génération d'après nous voie cela ?)... alors le lien spirituel possible entre nous serait naturellement « la tradition de Kant, de Beethoven, de Gœthe, de Schiller, de Heine, de tous les bons Européens dont la lignée aboutit à Nietzsche...  le théoricien douloureux de l'absolu sacrifice, de la vertu qui fait largesse d'elle-même. Elle travaille pour nous dans la profondeur du peuple allemand. Il y a plus d'un fragment de tradition française dans cette tradition allemande intégrale. Il nous faut la redécouvrir, la dégager, l'affranchir... Le peuple allemand fera (pour peu qu'on l'y aide) le procès de ses dirigeants »." (p. 216)